Les personnages énervants.

[AnonymousUser]

Ariane et Solal dans Belle du Seigneur qui m'ont donné envie de fermer le livre. Surtout Ariane que je trouve pathétique. Et vas y que je dois prendre un bain une troisième fois dans la journée, que je dois changer de robes... je l'ai trouvée creuse et futile et j'avais envie de la taper. J'avais beaucoup aimé Solal au début du livre et en avançant il m'a fait pitié sans trop savoir pourquoi. J'ai trouvé leur histoire d'amour ridicule et prévisible, trop éloignée de ma conception de l'amour pour que ça me touche réellement.

 

[Amarcord]

L'Electre de Sophocle m'a toujours énervée, c'est un personnage insipide, c'est la figure du pathos par excellence ; elle se contente de chialer sur la mort de son père et espérer le retour de son frère, sans jamais agir. Lorsqu'enfin elle décide de se bouger le cul, pof, son frangin revient en puissance, tue leur mère, du coup elle ne sert plus à rien. Pour moi elle n'a toujours été qu'un personnage épisodique, une espèce de vecteur qui enlenche les actions des meneurs. Electre, elle, n'a pas d'action déterminante, de but final ; elle se repose sur ses espérances et de ses désillusions. C'est une looseuse, en somme.

 

[AnonymousUser]

J'adore ce topic, vous êtes féroces

 

[Troubadour]

J'adore ce topic, vous êtes féroces

C'est certain! Surtout KittyKiller, je me régale !

Si j'avais été à la campagne, je l'aurais même brûlé.

 

[Elfamelie]

Je ne sais pas si le terme énervant est approprié mais le personnage de Pinocchio me déprime horriblement. A chaque fois, il fait les mauvais choix, il fait souffrir ceux qu'il aime, il n'a aucune jugeote et je trouve le chemin vraiment long avant sa rédemption ... On a envie de le secouer et de lui dire : "Mais non, prends le droit chemin, ce sera bien mieux !"

 

[Yana]

Je garde une image très vive et très négative de René de Chateaubriand.

Je l'ai lu au lycée, grâce à une prof que j'adorais, qui avait de très bons goûts et dont l'objectif n'était pas de nous préparer pour le bac ou de nous faire découvrir des oeuvres, mais de nous les faire aimer, et même elle n'a pas réussi à m'intéresser avec ce livre. Ca date d'il y a 5 ans, donc il faudrait que je le relise pour faire une critique vraiment constructive, mais je me souviens d'avoir haïs (c'est le mot adéquat, je n'exagère pas) ce personnage autobiographique de René, sa mélancolie, son fatalisme, et sa tendance à se plaindre de tout sans pour autant réagir. La prof nous l'avait présenté comme le personnage type du romantisme français, et c'est pour cette raison que je me suis toujours tenue éloignée de cette période de la littérature.
Bref, c'est un mépris profond que je ressens pour ce René.

Le texte intégral, pour celles que ça intéresserait !

Edit pour éviter le double post : Malgré le fait que cette oeuvre est époustouflante, je n'aime pas du tout Roméo et Juliette et leur puérilité incroyable, ni les personnages qui s'allient à eux d'ailleurs. Cette oeuvre m'a semblé faire l'apologie de l'immaturité plus que de l'amour parfait, malgré la conclusion du Prince. Les deux seuls personnages qui m'aient plût dans cette oeuvre sont le fou et le raisonnable : Mercutio, belliqueux mais cultivé qui est également très drôle, mais surtout Benvolio qui est loyal, sensé et modéré.

 

[Greta_garbo]

Effi Briest, du roman au même nom (que personne connaît)
Reloue cette meuf à jamais être contente même quand elle s'envoie en l'air derrière les dunes, se marie à 17 ans avec un mec qui pourrait être son père et s'étonne qu'elle se fasse chier, quand elle a une fille, elle en a rien à branler et quand on la lui retire elle fait genre c'est le drame de sa vie, n'a jamais écouté ses parents de tout le roman et fait genre elle les aime.

Contente qu'elle crève comme une merde à la fin

 

[Yana]

Oh oui, ils sont insupportables eux aussi. Entre Juliette qui se prend pour le centre de l'univers (il y a un monologue où elle est particulièrement grotesque, à décréter que tout le monde doit mourir puisque Roméo est exilé) et Roméo qui délaisse Rosalind (j'ai un doute sur l'orthographe) en un rien de temps, on ne sait plus à quel dieu se vouer ahah. (Mais en vrai j'adore cette pièce, je suis illogique parfois.)

Ah mais moi aussi hein, je fais la dure mais je surkiff tellement les dialogues que ça me tord les tripes !

 

[BlackDream]

Caderousse dans Le Comte de Monte Cristo, euh difficile de faire plus beauf ! Mercedes m'a vraiment enervée à certains moments, elle aussi. Mais il n'empêche que c'est mon livre préféré.

Basil dans Le Portrait de Dorian Gray, comme il a déjà été cité ...
Tous les personnages trop lisses, trop bons, incarnation de la vertu. Ca m'énerve mais c'est peut-être de la jalousie après je dis pas

Sinon quand j'étais petite je lisais Les désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire et dans les premiers tomes, ça m'énervait trop qu'ils ne se rendent pas compte qu'ils avaient le Comte Olaf déguisé en face d'eux ou aussi quand ils se laissaient trop marcher sur les pieds c'était relou aussi.

Voilà ce qui me revient à l'esprit là tout de suite.

 

[AnonymousUser]

Je ne supporte pas Ulysse dans L'Odyssée (et globalement tous les personnages du récit).
Ca m'insupporte qu'ils soient si "soumis" au dieux. Bon je sais que c'est débile et puérile puisque c'est la culture de l'époque qui veut ça. Mais franchement, ça m'agace de les voir toujours se demander si ce qu'ils font ne va pas fâcher les dieux, etc...

 

[Amarcord]

J'ai du mal avec le personnage d'Olga dans Les Trois Soeurs de Tchékov. Le peu d'aspirations qu'elle avait au début de l'oeuvre s'effacent aussitôt pour laisser place à une lassitude et une résignation qui font d'elle un personnage fade, parfois niais à sans cesse se préoccuper du malheur des autres avant tout. Son âme est tout aussi stérile que sa vie ; pas de projets d'avenir, plus d'espoir de partir à Moscou, pas de mari, pas d'enfants ; elle tente tant bien que mal de reporter ce dernier manque en s'occupant de ses soeurs, tout en s'oubliant elle-même. C'est une figure maternelle ratée.

 

[AnonymousUser]

Stepan Trofimovitch Verkhovenski est à baffer, dans Les Possédés de Dostoïevski, il chouine tout le temps, croit être un grand homme, tremble mais rêve qu'on l'arrête, se met toujours dans des situations ridicules, se laisse mener comme un petit chien par cette Varvara Petrovna Stavroguine qui ne vaut guère mieux que lui, ment sans même s'en apercevoir, se veut érudit en s'exprimant par bribes en français, se rue dans les bras de son gredin de fils alors qu'il ne l'a vu que deux fois de toute sa vie, bref, je le déteste, et j'aurais préféré qu'il meure plus salement. Je me doute bien qu'il est censé être touchant, mais j'ai eu un mal fou à lire ses monologues ahah.

Non mais oui. Je l'ai vu cette année joué au Théâtre des Amandiers, bon déjà ça durait 6 heures, mais alors ce mec ... Il y a un de ses monologues qui a duré (je n'exagère pas) au moins une demi heure. Je me suis endormie hinhin.