J'en suis à ma huitième heure de cours séchés depuis vendredi. J'en ai assez. Je suis fatiguée.
Quand je vois le taux d'ajournement semestriel, j'ai l'impression qu'ils se sont foutus de notre gueule et que nous n'avions aucune chance de valider, malgré nos efforts, malgré un travail régulier. J'hallucine de faire partie de la moyenne des étudiants quand je vois mon résultat. J'ai vu des tas de 3,5/20 de moyenne générale, et ça me donne simplement envie de pleurer.
Je ne me sens pas de valider aux rattrapages du semestre en question, puisque chaque année plus de la moitié des étudiants ajournés ne les valident pas, et que ce semestre j'ai tout donné. Seulement c'était impossible et je le sais. Ca ne le sera pas plus lors des rattrapages. Ce n'est pas un travail que je peux réaliser.
Je veux bien croire qu'ils "écrèment" pour l'entrée en master, mais là c'est juste pas possible. Les résultats sont humiliants. La chute est collective et j'ai honte de mon université, des personnes qui ont mis en place le fonctionnement de ce semestre. J'ai honte de voir des collègues se planter, alors qu'ils mériteraient de continuer dans ce sens. J'ai honte de voir qu'il y a quatre pauvres glandus qui ont validé ces fichus examens (et il faut voir comment : 18,5/20 ! Comment peut-il exister un écart aussi extrême ! Et aucune note moyenne - OUT les 12, 13, 14... Je n'en ai vu aucune. C'était de 3 à 10, puis de 17 à 19. Ils essayent de faire quoi ? De créer une élite ? Et les 18,5/20 ils ont fumé afin de décupler leurs capacités de mémorisation ? Ils ont été dopés ? Sont-ils au moins humains ?). C'était du par coeur. Alors ouais, j'veux bien. Ceux qui ont réussi, O.K., ils connaissaient tout par coeur. Alors là ouais, c'est bien. J'sais pas comment ils ont fait pour ingurgiter la montagne de données que l'on avait sous la main. J'vois pas. Non. Donnez-moi une solution. Ou alors ils ont eu du bol. Puisque nous n'avions une vingtaine de matières à apprendre, et que c'était sur tirage au sort, ils ont eu une chance de cocu et c'est tombé pile poil sur ce qu'ils connaissaient. Non ? J'sais pas, hein. C'est que je cherche des explications.
Je suis en colère contre le système qu'ils ont mis en place, qui était voué à l'échec. Qui programmait cette chute collective. Et ça fait des années que ça se passe comme ça, à priori.
Je suis vraiment très, très fatiguée. Et je vois qu'il y a certaines choses injustes.
C'est plus un message de courage a toutes celles qui sont forcées d'arrêter d'aimer. 
courage courage, ça s'arrangera bien un jour!
