@Mimosa. Pardonne-moi d'être en désaccord. On peut effectivement dire que
@Poulpia n'a pas besoin qu'on l'accable, qu'on la pointe du doigt ou qu'on l'agresse verbalement. Après, dire que "la situation n'est pas de son propre choix", non, dans une certaine mesure, ce que fait son compagnon n'est pas de son choix, mais rester oui. J'ai vécu avec un compagnon violent, menteur, pervers narcissique et avec qui je suis restée 3 ans. J'aurai pu avoir des enfants avec lui, je suis tombée enceinte deux fois avec lui dont une fois après un viol de sa part. Et j'ai merdé. Clairement, oui, je me suis "infligée" ça. J'aurai pu partir, il ne pointait pas d'arme sur ma tête, il avait juste réussi à me rendre dépendante de lui. Et quand bien même. Ce sont mes proches qui ont subi les pots cassés parce que "tu comprends, je l'aime, il peut changer un jour, j'en suis sûre". A cause de lui, j'ai fait plusieurs tentatives de suicide, j'ai fugué de chez moi, j'ai rendu mes parents morts d'inquiétude, j'ai failli foutre mes études en l'air et rester une petite chose fragile recroquevillée dans son coin qui ne revit que lorsqu'il daignait me montrer de l'attention et faire des "choses normales" de "couple normal".
Je ne dis pas ça pour dire "regardez regardez", je me sens présentement très mal à l'aise de raconter tout ça et c'est en partie pourquoi je me suis contentée de sous-mariner sans intervenir jusqu'à présent. Je ne veux pas accabler Poulpia et du reste, je ne lui dirais jamais ce qu'il FAUT qu'elle fasse. Chacun a sa barque à mener. Je ne peux que lui envoyer des pensées de soutien. Mais si j'en crois mon expérience, on ne sort d'une histoire comme ça que quand on a atteint ses propres limites. Ou qu'on en crève. Oui, c'est dur. Tellement dur que certaines madz se trouvent démunies, ne savent pas comment réagir et en deviennent un peu agressives sans que ce soit leur but. Mais ce n'est apparemment jamais assez dur jusqu'au jour où on on ne peut plus, et c'est ce ras-le-bol qui donne la force de s'en sortir et de partir.
Alors je ne suis pas partisane d'accabler Poulpia, comme je l'ai dit plus haut, mais il faut savoir que la complaisance à outrance peut amener une personne à rester dans ce statut de victime pendant très longtemps.
J'ai beaucoup hésité à poster ce message parce que le sujet est polémique et que personne ne sera d'accord sur la façon dont il faut procéder pour aider quelqu'un dans ce genre de situation, parce qu'on a tous un vécu et une sensibilité différents. Je ne veux pas qu'on prenne mon message pour ce qu'il n'est pas, une provocation ou une façon d'enfoncer Poulpia, alors que c'est vraiment, vraiment pas le but. Après, sur la question de quand faut-il être doux et quand faut-il "mettre un coup de pied au derrière", c'est au cas par cas et je n'en sais rien. Mais voilà, je réagis pour dire que parfois, la tendresse et les encouragements de loin n'aident pas plus que ça. Parfois, il faut autre chose. Parfois, il faut regarder et dire la vérité en face.