@cassandre_ Je réagis super tard, mais je ne savais pas trop comment organiser ma réponse. J'ai vécu il y a trois ans et demi le même type de relation : copain qui n'en peut plus de mon caractère possessif et dépressif, moi qui prend peur et essaye de me rattacher à tout ce que je peux, disputes incessantes et ruptures successives pour qu'il me reprenne après, à mon grand soulagement... Mais bien évidemment, l'accalmie ne durait jamais bien longtemps.
Je ne veux pas te faire peur mais... Pour ma part, ce qui m'a "guérie" de mon comportement insécure, ce fut la séparation.

J'ai souffert comme pas possible, ce fut atroce. Je n'avais plus foi en rien, j'avais commencé à repartir sur une base légèrement plus saine et moins masochiste pour tenter de le récupérer en lui prouvant que je pouvais aller mieux dans ma tête, mais ça n'a pas marché. Et tu vois, ça m'a fait tellement de mal que je me suis dit... "Pourquoi ? Pourquoi je m'inflige ça ? J'ai surmonté le plus gros de mes malheurs, je peux être aimée et aimer en retour, alors pourquoi suis-je si insupportable ?" Et ça m'a complètement soufflée, parce que j'avais conscience de mon dysfonctionnement mais je rejetais encore un peu la faute sur mon ex, son incapacité à comprendre mes malheurs et mes peines, à soigner mes plaies, à me réconforter lorsque j'avais peur. Je pensais qu'il était une béquille de secours, que l'amour c'était cool si ça me permettait de supporter la vie un peu plus. J'avais tort. Personne ne nous sauve. On est seul, mais ce n'est pas grave. Le couple, c'est fait pour rêver, s'entraider, se reposer, réfléchir différemment, se donner l'occasion d'essayer de nouvelles choses ambitieuses qu'on ne ferait pas seul. En aucun cas c'est censé être le remède à toutes nos névroses. J'ai mis du temps à l'intégrer.
J'ai eu le cœur brisé au point de me promettre que cette personne meilleure que je voulais devenir pour récupérer mon ex, je ferai en sorte de le devenir par moi-même car sinon, toutes mes autres relations seraient vouées à l'échec. Et recommencer le même cycle, l'amour fou, la passion, la destruction insidieuse puis plus violente, et encore une séparation, je ne pouvais pas l'encaisser. Alors, je me suis juste levée. Avant, j'avais besoin de mon copain pour marcher, je comptais sur lui au point de l'étouffer, de nier ses propres peurs et son besoin d'aller lui-même un peu mieux, c'était MA béquille. Aujourd'hui, comme me l'a répété mon psy de l'époque qui me fut d'une aide inestimable, je marche sur mes deux jambes. Je vois plus clair, je ne m'auto-flagelle plus pour rien, je prend mes responsabilités et mon copain actuel, qui m'a demandée en mariage récemment, apprécie ce côté-là de ma personne. Bien sûr, nous ne sommes pas des dieux insensibles, parfois je recommence à être odieuse par peur, par déception, par colère, mais il me rappelle qu'il m'aime, qu'il n'a pas l'intention de se dérober si je fais l'effort de rationaliser un peu.
J'espère que tu arriveras à trouver des réponses, à motiver cette partie de toi-même qui se terre au fond, entourée de doutes et blessures anciennes qui ne se referment pas. On n'oublie pas, évidemment, celui qui te dit ça est un menteur ou quelqu'un qui veut te vendre quelque-chose. Mais on surmonte ces sentiments archaïques pour peser dans sa vie. Pleins de pensées pour toi

La vie vaut la peine de se vivre, sans filtres gris.
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Sinon HS total mais mon chéri m'a réveillée ce matin avec du gâteau au yaourt tout chaud tartiné de Nutella et un grand Cappuccino, c'était trop cool !
