Ça fait une éternité que je n'ai pas posté ici. Le topic des mamans est pas mal prenant ! Je suis donc désolée de débarquer un peu comme un cheveu sur la soupe mais je crois que j'ai un gros problème et personne à qui en parler...
Énième prise de bec avec mon mari ce matin, je ne sais même plus pourquoi. Ah si, parce que je n'avais pas trouver assez vite le bon lien pour faire une demande de visa de transit pour lui. D'où : "Quand c'est pour moi tu ne fais jamais les choses biens !". Parce que la veille je lui avais envoyé un brouillon (et non la version finale) de sa lettre de motivation.
Il est étranger et a pris l'habitude que je remplisse tout à sa place, jusqu'à rédiger ses courriers. J'ai beaucoup d'amis étrangers dont je relis les écris divers et variés et je trouve ça normal donc souvent je lui propose de le corriger mais il s'arrange toujours pour que je finisse par le faire.
On a un souci d'équilibre des frais. Je paie le loyer, l'électricité, la nounou de notre fille, la moitié des courses. Il paie internet et la moitié des courses. Sachant qu'on a à peu près le même revenu. J'ai aussi payé environ 1300 euros sur les 1700 de billets d'avion pour notre voyage cet été. Avec mes économies. Parce que "c'est l'argent de la famille". Mon argent est toujours l'argent de la famille et le sien... je ne sais pas, bizarrement je n'ai jamais l'occasion de le mettre face à cette affirmation.
Je n'arrive pas à savoir si je suis objective ou non mais j'ai l'impression de vivre avec des reproches incessants concernant... tout. Il me dit que chacun est libre de faire ce qu'il veut mais je ne vois pour ainsi dire plus mes amis, souvent quand je prévois une chose il oublie et en prévoit une autre. Je finis toujours par céder.
J'ai des TCA et une tendance à l'angoisse (crise d'angoisse), au stress et à la dépression. Quand j'essaie de lui en parler, c'est toujours la même réponse : "C'est toi qui maîtrise ça, change ta manière de penser/faire/être". Ce matin même, il affirmait être toujours content, toujours vouloir me rendre contente mais que je ne l'étais jamais et que "c'est pas comme ça la vie". Il ne prend pas en compte ma fatigue (presque 10 mois que ma fille ne fait pas ses nuits... sachant que je travaille et suis étudiante), dis que c'est dans la tête. Mais lui... il se couche parfois à 22h pour se lever à 8h. Ce que je ne peux pas faire.
Mes amis ne sont jamais assez bien pour lui. Ses amis non plus d'ailleurs.
Tout à l'heure, il propose qu'on fasse des sandwiches et qu'on aille au cinéma. J'étais à la maison, lui dehors. Il m'appelle, je ne décroche pas, mon portable étant toujours en silencieux. Je le rappelle 2 minutes (réellement deux minutes) plus tard et là ça recommence : "Tu décroches jamais, c'est n'importe quoi, il te sert à quoi ton téléphone ? Je voulais te proposer qu'on mange après le ciné mais c'est trop tard, j'ai acheté du pain." (Logique implacable n'est-ce pas ?) Je suis saoulée et quand il rentre je le lui dis. Je lui explique que ce n'est pas grave que je ne décroche pas, qu'on est pas à 2 minutes près et que si ça le dérange, il faut qu'il fasse avec, comme je fais avec certaines de ses habitudes (genre fumer comme un fou dès qu'il est en vacances). Je finis par lui dire que j'irais pas au cinéma, que je n'ai plus envie. Il y va seul. Et quand il rentre.... il me reproche de ne pas avoir laisser assez de pain pour... se faire un sandwich ! Les placards sont plein de bouffe, il reste du pain en tranches mais NON, il lui fallait CE pain là qu'il avait acheté pour nous deux ! Et... "tu n'en as rien à foutre de moi, jamais je te ferais ça, etc, etc."
J'ai pété un câble et commencé à crier. Il s'est approché de moi, tout raide, hyper menaçant en me hurlant dessus donc je le repousse. Il m'attrape les poignets en me disant de ne pas le frapper. Je lui hurle que c'est lui qui me fait mal. Et lui qu'il m'empêche et de me traiter de connasse. Je le mords puis hurle, hurle, hurle. Il me lâche. Je déchiquète son précieux pain et m'assoit sur le canapé. Il est parti.
C'est la deuxième fois qu'on en vient au main. Je ne sais pas quoi faire. Je retrouve en lui plusieurs traits de caractère des pervers narcissiques (la culpabilisation, l'art de la rhétorique, le charme en face des autres, l'isolement, le rabaissement après les mots doux, les principes moraux, la logique froide, le manque d'empathie). S'il lit ce message, il va me dire que je fais ma victime, que je n'ai qu'à faire ce que je veux. Il ne comprend pas que sa liberté empiète sur celle des autres, sur la mienne. Si je fais quelque chose qui ne va pas dans son sens, c'est un irrespect mais quand il fait quelque chose qui me déplaît, c'est sa liberté.
Je suis fatiguée. Souvent je me dis que je serai mieux seule avec ma fille. On doit voyager deux mois dans son pays cet été pour la première fois. Je ne sais pas quoi faire....
Je suis désolée pour ce pavé, j'avais besoin de poser des mots à l'écrit sur tout ça...