@esky Pareil, je ne vois pas en quoi c’est « validiste » de dire qu’avoir un enfant handicapé c’est ultra-dur. Tu dis « oui mais certains sont heureux », oui sans doute, sauf que dans son message @Althéa Vestrit cite justement deux personnes qui ne le sont pas et qui ont une vie extrêmement difficile à cause de leur handicap. Ce n’est pas pour autant qu’on va faire de l’eugénisme et dire que seuls certaines catégories de population ont le droit de se reproduire, il y a une légère nuance quand même
Sérieusement en quoi c’est choquant de dire vouloir mettre au monde un enfant en bonne santé ? D’admettre que s’occuper d’un enfant (puis un adulte) handicapé c’est extrêmement difficile et ingrat, et que tu es obligé de sacrifier ta vie pour ça ? (d’ailleurs, ça retombe toujours sur les femmes bizarrement dans ces cas-là, les hommes se carapatent très vite). Pour moi, c’est le même niveau d’enfonçage de porte ouverte que de dire « je préfère être en bonne santé qu’avoir une maladie ». Bah oui c’est normal en fait. Tout ce qui permet d’avoir une vie la moins difficile et compliquée possible est préférable, c’est une évidence d’une banalité pure.
Par ailleurs, en se censurant sur ce genre de sujet, on culpabilise aussi les parents d’enfants handicapés qui vivent des difficultés extrêmes et qui n’osent rien dire par peur de se voir rétorquer « mais enfin, ton enfant est juste différent, il faut aussi savoir le voir comme une chance ». Je trouve ce genre de propos hors sol, voire extrêmement naïfs.
————
Sinon rien à voir mais j’entends tellement parler de violences gynécologiques et de refus d’accéder aux demandes des patientes (pour la stérilisation, typiquement) que je me dis que c’est vraiment une spécialité pourrie jusqu’à l’os. En France en tout cas. J’ai vraiment l’impression que c’est enseigné et vécu comme une spécialité qui permet juste d’accompagner les femmes en matière de contraception (et encore…) et de grossesse. Et rien d’autre. Alors que ça devrait être une spécialité relative à la santé sexuelle féminine, ce qui inclut (spoiler !) l’IVG et la stérilisation. C’est ouf comme la majorité des gynecos semblent l’ignorer complètement En tout cas c’est sûr que c’est une discipline qui exhale de bons vieux relents de patriarcat et de domination, et qui ne voit la femme que comme un utérus (rempli, sinon c’est pas bien, lâfame doit faire son devoir).
J’écoutais un podcast de France Culture sur l’IVG, et certains gynecos interrogés disaient explicitement : on m’a formé.e à faire des suivis de grossesse et des accouchements, pas des avortements. Euh, change de discipline alors non ? Pire : une gynéco disait « je ne veux plus faire d’IVG, pour moi être enceinte est une chance, quand je vois à quel point mes enfants m’apportent du bonheur ». Wow, donc on a des professionnels de santé censés être neutres qui raisonnent en fonction de leur petit cas personnel. Y a comme un truc pourri dans la médecine française, non ?
Franchement, je ne sais pas si la nouvelle génération de gynécos sera plus ouverte, mais il est grand temps que ça change. Et en attendant, je les boycotte allègrement pour aller voir des sage-femmes
Sérieusement en quoi c’est choquant de dire vouloir mettre au monde un enfant en bonne santé ? D’admettre que s’occuper d’un enfant (puis un adulte) handicapé c’est extrêmement difficile et ingrat, et que tu es obligé de sacrifier ta vie pour ça ? (d’ailleurs, ça retombe toujours sur les femmes bizarrement dans ces cas-là, les hommes se carapatent très vite). Pour moi, c’est le même niveau d’enfonçage de porte ouverte que de dire « je préfère être en bonne santé qu’avoir une maladie ». Bah oui c’est normal en fait. Tout ce qui permet d’avoir une vie la moins difficile et compliquée possible est préférable, c’est une évidence d’une banalité pure.
Par ailleurs, en se censurant sur ce genre de sujet, on culpabilise aussi les parents d’enfants handicapés qui vivent des difficultés extrêmes et qui n’osent rien dire par peur de se voir rétorquer « mais enfin, ton enfant est juste différent, il faut aussi savoir le voir comme une chance ». Je trouve ce genre de propos hors sol, voire extrêmement naïfs.
————
Sinon rien à voir mais j’entends tellement parler de violences gynécologiques et de refus d’accéder aux demandes des patientes (pour la stérilisation, typiquement) que je me dis que c’est vraiment une spécialité pourrie jusqu’à l’os. En France en tout cas. J’ai vraiment l’impression que c’est enseigné et vécu comme une spécialité qui permet juste d’accompagner les femmes en matière de contraception (et encore…) et de grossesse. Et rien d’autre. Alors que ça devrait être une spécialité relative à la santé sexuelle féminine, ce qui inclut (spoiler !) l’IVG et la stérilisation. C’est ouf comme la majorité des gynecos semblent l’ignorer complètement En tout cas c’est sûr que c’est une discipline qui exhale de bons vieux relents de patriarcat et de domination, et qui ne voit la femme que comme un utérus (rempli, sinon c’est pas bien, lâfame doit faire son devoir).
J’écoutais un podcast de France Culture sur l’IVG, et certains gynecos interrogés disaient explicitement : on m’a formé.e à faire des suivis de grossesse et des accouchements, pas des avortements. Euh, change de discipline alors non ? Pire : une gynéco disait « je ne veux plus faire d’IVG, pour moi être enceinte est une chance, quand je vois à quel point mes enfants m’apportent du bonheur ». Wow, donc on a des professionnels de santé censés être neutres qui raisonnent en fonction de leur petit cas personnel. Y a comme un truc pourri dans la médecine française, non ?
Franchement, je ne sais pas si la nouvelle génération de gynécos sera plus ouverte, mais il est grand temps que ça change. Et en attendant, je les boycotte allègrement pour aller voir des sage-femmes