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Topic des Childfree-No Kid : pas de débat relatif au choix d'avoir des enfants ici
- Initiateur de la discussion Membre supprimé 331973
- Date de début
-
- Mots-clés
- childfree
@Griffith
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Je l'ai vu aussi et j'ai regretté qu'on ne parle pas plus des childfree qui le sont par altruisme pour l'écologie et la planète. Pourtant autour de moi, tous ceux qui le sont le sont pour cette raison et non pas pour ''faire ce que je veux quand je veux ''
Du coup c'est dommage ça va encore enfoncer le cliché des childfree par égoïsme alors qu'au contraire selon moi c'est super altruiste d'éviter la peine de vie à quelqu'un.
Du coup c'est dommage ça va encore enfoncer le cliché des childfree par égoïsme alors qu'au contraire selon moi c'est super altruiste d'éviter la peine de vie à quelqu'un.
Toujours CF, et je viens en paix, pour apporter mon point de vue et pas pour déclarer la guerre 
C'est juste que je n'arrive pas à passer outre. Toute CF que je suis, je trouve que revendiquer le droit de dire publiquement "je n'aime pas les enfants" n'est pas légitime, comme il ne le serait avec aucun autre groupe de la société (les femmes, les personnes racisées, les personnes trans...) (euh bon oups j'avoue avoir une petite exception pour les mecs cis mais c'est pour compenser des siècles de domination sexiste
).
Je comprends complètement qu'à titre individuel on n'apprécie pas la compagnie des enfants, même si ça me semble difficile de les mettre tous dans le même sac m'enfin ça c'est une question de sensibilité personnelle. Et je comprends aussi qu'en tant que femme il y ait une dimension féministe à assumer ne pas avoir d'affinités particulière avec le groupe enfants. Mais pour moi, la parole "je n'aime pas les enfants" n'a pas à être relayée et revendiquée publiquement : je n'y vois pas le moindre bienfait, j'y vois juste un vecteur de rejet et d'exclusion même si ce n'est pas ce que son locuteur met derrière. Et je ne pense pas vraiment qu'on puisse demander aux gens de dissocier "ne pas aimer x/vouloir du mal à x", car ce sont deux choses difficilement dissociables dans de nombreux autres cas : la misogynie, le racisme, le validisme. Vouloir du mal ne se matérialisant pas forcément par de la violence physique, mais il y a bien d'autres façon d'être violent et excluant.
@RainyMood ou @Griffith je précise qu'en disant ça je ne vous accuse pas d'être des mangeuses d'enfants et je ne vous compare pas à des *istes divers, j'apporte juste mon point de vue sur cette phrase précisément et pourquoi je ne suis pas d'accord de la revendiquer !
C'est juste que je n'arrive pas à passer outre. Toute CF que je suis, je trouve que revendiquer le droit de dire publiquement "je n'aime pas les enfants" n'est pas légitime, comme il ne le serait avec aucun autre groupe de la société (les femmes, les personnes racisées, les personnes trans...) (euh bon oups j'avoue avoir une petite exception pour les mecs cis mais c'est pour compenser des siècles de domination sexiste
).Je comprends complètement qu'à titre individuel on n'apprécie pas la compagnie des enfants, même si ça me semble difficile de les mettre tous dans le même sac m'enfin ça c'est une question de sensibilité personnelle. Et je comprends aussi qu'en tant que femme il y ait une dimension féministe à assumer ne pas avoir d'affinités particulière avec le groupe enfants. Mais pour moi, la parole "je n'aime pas les enfants" n'a pas à être relayée et revendiquée publiquement : je n'y vois pas le moindre bienfait, j'y vois juste un vecteur de rejet et d'exclusion même si ce n'est pas ce que son locuteur met derrière. Et je ne pense pas vraiment qu'on puisse demander aux gens de dissocier "ne pas aimer x/vouloir du mal à x", car ce sont deux choses difficilement dissociables dans de nombreux autres cas : la misogynie, le racisme, le validisme. Vouloir du mal ne se matérialisant pas forcément par de la violence physique, mais il y a bien d'autres façon d'être violent et excluant.
@RainyMood ou @Griffith je précise qu'en disant ça je ne vous accuse pas d'être des mangeuses d'enfants et je ne vous compare pas à des *istes divers, j'apporte juste mon point de vue sur cette phrase précisément et pourquoi je ne suis pas d'accord de la revendiquer !
Dernière édition :
@Anechka je ne sais pas si ça doit être revendiqué ou non mais il y a quand même une différence entre "les enfants" et les autres groupes dont tu parles, même si je n'arrive pas vraiment à la définir précisément 
Par exemple, il y a au contraire plein de gens qui "adorent les enfants", alors que je pense pas que la même expression passerait tellement pour d'autres groupes. C'est peut être un peu un abus de langage mais dans les deux cas il me semble que les "enfants" sont résumés à des caractéristiques typiques de la plupart des enfants, des phases de développement par lesquelles ils passent forcément, que certains aiment et d'autres pas.
Il y a aussi un peu un double discours par rapport à cette "essentialisation" des enfants je trouve, genre:
- "je n'aime pas les enfants"
- "tu ne peux pas dire ça, les enfants sont des personnes toutes différentes comment peux tu tous ne pas les aimer?"
- "je n'aime pas les personnes qui crient/interrompent/... sans se préoccuper que cela gêne les autres"
- "mais ce sont des enfants ils ne peuvent pas s'empêcher d'être comme ça"
Donc à la fois on n'admet pas que "les enfants" soient désignés comme un groupe relativement homogène (en tout cas dans une certaine mesure, je suis bien d'accord que chaque individu est différent) et à la fois "les enfants" sont comme ça et il faut l'accepter...
Je suis pas sure de bien m'exprimer, mais en gros j'ai l'impression que l'interprétation est différente selon que c'est pour dire qu'on n'apprécie pas les enfants ou... un peu tous les autres contextes où on généraliserait "les enfants" et où il est largement accepté et compris qu'on parle de certains comportements enfantins et pas de chaque enfant comme individu.
Par exemple, il y a au contraire plein de gens qui "adorent les enfants", alors que je pense pas que la même expression passerait tellement pour d'autres groupes. C'est peut être un peu un abus de langage mais dans les deux cas il me semble que les "enfants" sont résumés à des caractéristiques typiques de la plupart des enfants, des phases de développement par lesquelles ils passent forcément, que certains aiment et d'autres pas.
Il y a aussi un peu un double discours par rapport à cette "essentialisation" des enfants je trouve, genre:
- "je n'aime pas les enfants"
- "tu ne peux pas dire ça, les enfants sont des personnes toutes différentes comment peux tu tous ne pas les aimer?"
- "je n'aime pas les personnes qui crient/interrompent/... sans se préoccuper que cela gêne les autres"
- "mais ce sont des enfants ils ne peuvent pas s'empêcher d'être comme ça"
Donc à la fois on n'admet pas que "les enfants" soient désignés comme un groupe relativement homogène (en tout cas dans une certaine mesure, je suis bien d'accord que chaque individu est différent) et à la fois "les enfants" sont comme ça et il faut l'accepter...
Je suis pas sure de bien m'exprimer, mais en gros j'ai l'impression que l'interprétation est différente selon que c'est pour dire qu'on n'apprécie pas les enfants ou... un peu tous les autres contextes où on généraliserait "les enfants" et où il est largement accepté et compris qu'on parle de certains comportements enfantins et pas de chaque enfant comme individu.
@Anechka tu vois tu dis que c'est ok de pas aimer les mec-cis parce que patriarcat, je trouve que se positionner - politiquement - comme n'aimant pas les enfants, ça s'en approche beaucoup. Moi je n'aime pas les enfants, c'est pas que je ne peux pas les aimer individuellement, mais je n'aime pas le groupe qu'ils représentent, les injonctions qui vont avec, et la case qu'ils créent en faisant du corps d'une femme un corps de mère potentielle. Je n'aime pas le groupe enfant pour tout ce qu'il représente comme injonctions et limites sur moi-même, tout comme je n'aime pas le groupe mec-ces pour toute la violence et les limites qu'ils posent sur moi-même.
Pour moi ça va vraiment de paire, et après le fait que j'aime pas la bave et le bruit, je le mets dans une catégorie un peu distincte, pas politique mais personnelle.
Pour moi ça va vraiment de paire, et après le fait que j'aime pas la bave et le bruit, je le mets dans une catégorie un peu distincte, pas politique mais personnelle.
Je ne sais pas si ça fait parti du sujet actuel, mais je pense que de dire "je n'aime pas les enfants et je n'en veux pas" ça pourrait même être utile ? Peut-être faire réaliser à quelques personnes que non elles ne sont pas obligées d'aimer les enfants et donc d'en avoir par obligation car "tu vas aimer le tien c'est sur" et si c'est pas le cas ? Je dis pas que ça va être le cas, mais aux nombres de parents qui aiment les enfants et qui les traitent mal... Si ça amène une réflexion ou un changement de point de vu pourquoi pas. Et c'est pas parce qu'on (inclu qui veut, pas tout le monde) ne les aime pas qu'on ne va pas les respecter. Je suis pas fan des enfants mais je vais pas me mettre à les insulter.
@Louisette_ je vois ce que tu veux dire mais je trouve ça différent quand même parce que les hommes cis sont le problème du patriarcat, alors que les enfants ne sont pas responsables des injonctions qui pèsent sur les femmes.
Il est fort, le kink de martyre des mères avec leurs enfants. On en viendrait presque à croire qu'on veut les forcer à trainer un croix géante puis les y clouer pour avoir l'audace de vouloir des espaces CF.
Je trouve la discussion très intéressante car elle multidimensionnelle.
A la fois en effet dire "j'aime (pas) les enfants" je trouve ça étrange parce qu'on dirait pas "j'aime (pas) les ...couleur de peau/religion/origine etc." et c'est pas un groupe homogène, il y a des enfants de tous comportements et de toutes personnalités, des êtres humains quoi.
En même temps, il y a des phases de développement qui permettent de grouper certaines attitudes et certains trigger (les cris, les pleurs, les comportements sociaux étranges etc.) donc finalement plus que l'enfant lui même c'est la phase de développement x qui va plaire ou non.
Et l'enfant n'en est en rien responsable, il doit passer par là donc on ne peut pas le lui reprocher mais on ne peut pas se reprocher soi même d'être mal à l'aise avec cette phase, parce que c'est pas voulu non plus.
Puis il y a le comportement individuel de l'enfant vs les attendus de son âge : il devrait être capable de tenir à table au resto sans mettre le bordel à 10 ans vs il ne le fait pas et on le perçoit comme "difficile, instable, à problème, mal élevé etc."
Il y a aussi la question du handicap et des troubles qui met beaucoup de gens mal à l'aise et qui amène des interprétations aléatoires des comportements des enfants qui en souffrent.
Il y a également le comportement des parents/adultes accompagnants face aux attitudes des enfants, on aura naturellement plus de patience en voyant que les adultes autour font de leur mieux et en toute bonne foi vs des adultes qui laissent faire et s'en fichent totalement.
Mais les enfants, c'est une catégorie de population qui est parmi les plus fragiles au monde, ils sont victimes de tellement de sévices et de privations, de violences et d'abus y compris de personnes qui prétendent aimer les enfants, les aimer aussi individuellement. Ca compte énormément !
Qu'est ce qui permet à un père incestueux de dire "j'aime les enfants" plus que moi alors je n'en veux pas ? RIEN, j'aime à n'en point douter plus les enfants que lui parce que moi je ne leur fais pas de mal et je les respecte assez pour ne pas en faire naitre un de plus.
On peut aussi questionner l'emploi du mot "aimer". Pourquoi on aimerait les enfants ? L'amour c'est réservé à nos proches, à des gens choisis. Pour moi c'est même pas une question d'aimer, c'est une question de "qui ou quoi nuit le plus ou le moins à mon bien être au quotidien ?"
Et en ça, ça me semble ok de dire "je suis misophone donc les enfants c'est difficile pour moi, ou j'adore les rires d'enfants donc ça me plait d'en être entouré.e". C'est une question de sensibilité personnelle.
Je crois que ça me va mieux dans ce sens là.
A la fois en effet dire "j'aime (pas) les enfants" je trouve ça étrange parce qu'on dirait pas "j'aime (pas) les ...couleur de peau/religion/origine etc." et c'est pas un groupe homogène, il y a des enfants de tous comportements et de toutes personnalités, des êtres humains quoi.
En même temps, il y a des phases de développement qui permettent de grouper certaines attitudes et certains trigger (les cris, les pleurs, les comportements sociaux étranges etc.) donc finalement plus que l'enfant lui même c'est la phase de développement x qui va plaire ou non.
Et l'enfant n'en est en rien responsable, il doit passer par là donc on ne peut pas le lui reprocher mais on ne peut pas se reprocher soi même d'être mal à l'aise avec cette phase, parce que c'est pas voulu non plus.
Puis il y a le comportement individuel de l'enfant vs les attendus de son âge : il devrait être capable de tenir à table au resto sans mettre le bordel à 10 ans vs il ne le fait pas et on le perçoit comme "difficile, instable, à problème, mal élevé etc."
Il y a aussi la question du handicap et des troubles qui met beaucoup de gens mal à l'aise et qui amène des interprétations aléatoires des comportements des enfants qui en souffrent.
Il y a également le comportement des parents/adultes accompagnants face aux attitudes des enfants, on aura naturellement plus de patience en voyant que les adultes autour font de leur mieux et en toute bonne foi vs des adultes qui laissent faire et s'en fichent totalement.
Mais les enfants, c'est une catégorie de population qui est parmi les plus fragiles au monde, ils sont victimes de tellement de sévices et de privations, de violences et d'abus y compris de personnes qui prétendent aimer les enfants, les aimer aussi individuellement. Ca compte énormément !
Qu'est ce qui permet à un père incestueux de dire "j'aime les enfants" plus que moi alors je n'en veux pas ? RIEN, j'aime à n'en point douter plus les enfants que lui parce que moi je ne leur fais pas de mal et je les respecte assez pour ne pas en faire naitre un de plus.
On peut aussi questionner l'emploi du mot "aimer". Pourquoi on aimerait les enfants ? L'amour c'est réservé à nos proches, à des gens choisis. Pour moi c'est même pas une question d'aimer, c'est une question de "qui ou quoi nuit le plus ou le moins à mon bien être au quotidien ?"
Et en ça, ça me semble ok de dire "je suis misophone donc les enfants c'est difficile pour moi, ou j'adore les rires d'enfants donc ça me plait d'en être entouré.e". C'est une question de sensibilité personnelle.
Je crois que ça me va mieux dans ce sens là.
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