@Multicolorielle : Je le trouve bien cet article. J'apprécie qu'il contextualise ce type de pensée et donne vraiment la parole à celles qui s'expriment, ça permet de bien les comprendre. Du coup je suis curieuse de connaître ton avis
.
C'est un point de vue / des parcours et des ressentis personnels selon moi. Peut être que je m'exprime mal car il s'agit pour elles d'un véritablement choix vécu comme politique, mais il s'inscrit quand même dans la constatation qu'elles se sentent mieux ainsi, elles ne se forcent pas par principe.
Je pense qu'on doit aller au delà du "bon discours censé lutter contre les stéréotypes". Par exemple, certaines filles revendiquent être lesbienne suite à une agression sexuelle ou un traumatisme (j'ai vu ce genre de témoignage sur twitter). C'est un cliché homophobe, mais si c'est leur vie
. Comme les bisexuelles polyamoureuses, ben aux yeux de certains ça va renforcer le stéréotype de manque de stabilité et de papillonnage, mais tant pis
. Ben ici, oui on entend "je n'aime pas les hommes et j'ai décidé d'être lesbienne".
Je conçois bien leurs points de vue aussi, car j'ai vécu le passage d'expériences uniquement hétérosexuelles à une relation avec une femme et je peux dire que j'ai vécu des expériences similaires à celles qu'elles témoignent. Si je "pratique" pas personnellement le lesbianisme politique, je continue à me dire qu'in fine je préférerai "faire ma vie" (me pacser ou avoir des enfants) avec une femme par exemple (sans que ça soit gravé dans la roche du tout, mais c'est une pensée que j'ai parfois).
Je dirais que le seul truc où j'adhère pas dans cet article c'est le "pratiquement tout le monde est bisexuel".
Sinon la citation de Virginie Despentes "Plus rien ne me concerne, ni la pipe, ni la mode", je la trouve géniale ! J'ai juste buggé 2 secondes en me demandant pourquoi elle parlait de tabac au juste.
Edit : Autre chose qui me vient à l'esprit, c'est que je trouve que l'article montre une vision super égalitariste des relations entre femmes et une vision très positive des espaces féministes, ce qui est critiquable. Tout ça est constitué d'humains et c'est bien plus compliqué forcément.