A l'époque de Stonewall (et globalement dans le monde occidental)a base les femmes trans été vus comme... "des pédés". La transidentité et l'homosexualité était vues sous le prisme de la déviance sexuelle, de la perversion (ce qui est pas le cas des aces / aros).
Oui ; mon point était plus lié au fait qu'à l'époque tous les gens considérés comme "des pédés" (ou plus exactement des pervers et des déviants) ne sont pas aujourd'hui tous considérés comme des gens LGBT. Et que certains gens perçus comme LGBT aujourd'hui n'auraient pas été considérés comme des pervers jadis.
C'était des comportements qui étaient condamnés; et aujourd'hui on ne parle plus de comportement mais d'identités. Le fait est que ça a laissé certains groupes de gens de côté et que ça en a englobé quelques autres. Il y a eu une évolution dans le "de qui on parle", et dans la façon qu'on a de désigner qui est "dedans" et qui est "dehors".
Je rajouterais deux questions :
3/ qu'on les personnes non cis et / ou non hétéros à perdre collectivement d'inclure les aces ?
Ca me semble pas une question "juste", quelque part, parce qu'il y a déjà des groupes qui perdent aujourd'hui a être inclus dans le groupe LGBT (@Ada or ardor mentionnait le fait que souvent les revendications et besoin de certains sont souvent laissés de côté, notamment les intersexes) et puis surtout parce que les communautés ace ont déjà un pied dans le mouvement, si je peux dire ainsi (on les voit parfois aux prides).
Cela n'est pas pour dire que c'est une mauvaise question, dans le sens où elle mérite d'être posée et étudiée. Mais je pense qu'elle ne prend pas bien en compte la situation actuelle. (Il est possible que mes questions n'aient pas été bien formulées aussi, maintenant que j'y pense.)
Il y a deux choses auxquelles je pense, aussi: je trouve ici très intéressant qu'on mentionne "cis lgb et trans" comme si c'était un groupe uniforme dans les problèmes qu'iels ont et qu'iels posent à la normativité actuelle du genre - les problématiques lgb remettent en question l'organisation de l'édifice, les règles liés au genre, les problématiques trans sapent les fondations, les axiomes même de l'édifice, ce que veut dire le genre, si je peux dire ainsi. Ca me semble très étrange de les grouper ensemble comme vous le faites, surtout pour dire que c'est "plus uni" que les problématiques des gens lgbt et des gens ace/aro. De mon point de vue, il y a autant de différence de dégré entre les problématiques T et les problématiques LGB, que les problématiques LGB et les problématiques ace/aro. Les problématiques ace/aro remettent en question une petite partie de l'édifice, surtout comparé à ce que remet en question les problématiques LGB; mais ce que remet en question les problématiques LGB me semblent une petite partie comparé à ce que les problématiques T remettent en question. Et la différence me semble de degré plus que de nature: les problématiques aces/aros comme LGB remettent en question les règles du genre, ne s'attaquent que superficiellement à la définition du genre (qui au final s'accomode fort bien de laisser tomber les règles liés aux relations dans sa définition), tandis que les problématiques T remettent en question la construction même de la définition du genre. Ca se voit aussi avec le fait que pour les ace/aros c'est la nature de leurs relations qu'on questionne surtout, pour les gens LGB c'est la personne avec qui iels ont une relation tandis que pour les gens trans c'est leur identité et leur place dans la relation.
(J'arrive pas à formuler clairement ce que je veux dire

Enfin, on a un double problème, que je trouve important à relever: on parle à la fois de problématiques politiques et de droits et de luttes, et de problématiques identitaires et "relationnelles" si je puis dire (le post de @Noctali qui parle de famille m'y fait penser, je me dis que c'est utile de l'expliciter).
Il n'y a pas juste une histoire de luttes problématiques, mais aussi une histoire d' "affinités"? Et je pense que c'est deux choses qu'il faut étudier distinctement. Mais il faut aussi se souvenir que les deux sont vécues ensemble pour les gens, et que c'est aussi pour ça que c'est un sujet émotionnellement explosif pour tout le monde.
EDIT: j'ai l'impression d'écrire de la bouillie et ça m'embête, je vais peut-être m'arrêter là.
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