Oui, sauf que le diagnostic en psy n'a rien à voir avec le diagnostic en médecine somatique. T'as une grippe, tu vas voir douze médecins, en principe les douze diagnostiqueront une grippe (y en aura peut-être un-e qui se trompera, mais alors ce sera une erreur et rien d'autre). Alors que ton type qui a des hallucinations (au passage des hallucinations j'en ai aussi, et je ne suis pas schizophrène, et la plupart des schizophrènes n'en ont pas. En plus les hallucinations ne sont pas un signe de maladie mentale), un psy le diagnostiquera schizophrène, un autre le diagnostiquera paranoïaque, un troisième le diagnostiquera bipolaire, un autre lui diagnostiquera un syndrome de stress post-traumatique, selon ce qui ressortira du lien patient-psy, qui sera forcément différent d'un-e psy à l'autre, et aussi d'une période de vie du/de la patient-e à une autre. Des gens qui ont reçu des diagnostics différents selon le psy, j'en ai croisé tout le tour des forums comme de la vraie vie. Je ne sais plus quel psychiatre disait que plus on connaît un-e patient-e, plus il devient difficile de lui poser un diagnostic.
D'ailleurs on sait que par exemple, les psy hommes diagnostiquent plus facilement le TDAH aux enfants que les psys femmes. Alors que ce sont des diagnostics basés sur les grilles du DSM. Mais en psy, l'objectivité pure n'existe pas et n'existera jamais. Donc oui, un diagnostic psy est un avis.
Par exemple, si je vais voir un-e psy maintenant, avec mon état dépressif, peut-être qu'il/elle me diagnostiquera dépressive. Mais si j'arrive à lui parler du pourquoi je déprime tous les Nouvel Ans, le diagnostic sera PTSD. Si le/la psy me voit en grosse crise (ce qui n'est jamais arrivé à mon psy), boum : névrose hystérique. Mais si on met l'accent sur mes déréalisations, dépersonnalisations et hallucinations, le diagnostic de schizophrénie me guette. En me connaissant bien, le/la psy finira sans doute par me considérer comme borderline. Mais c'est passer à côté de mes rituels pour conjurer ma peur de la mort, rituels qui sont tout à fait obsessionnels... Bref, bonne chance pour me coller un diagnostic qui corresponde exactement et ne me réduise pas. Et je doute fort être la seule personne complexe de l'univers, je suis même sûre du contraire : tout le monde est complexe, et les petites cases, on peut avoir un pied dedans voire les deux, mais on n'y entrera jamais totalement.
Mouais bof, tu nous sors des clichés et tu grossis les traits... C'est vachement psychophobe tout ce que tu dis là en fait (et dans le sens psychophobe contre les psy*).
Déjà, il y a pas mal d'erreurs dans ce que tu racontes, donc je sais pas si tu as fait des études dans le domaine psy ou non, mais mes cours contredisent largement ce que tu peux dire de la schizophrénie :
- En fait si, la plupart des schizophrènes ont des hallucinations. Pas tous, mais c'est le symptôme qui se retrouve dans la majorité des schizophrénies.
- Je vois pas vraiment comment un symptôme aussi fort que des hallucinations ne sont pas un signe de maladie mentale. Même si oui, on peut tous un jour y être sujet, si c'est chronique, il faut se poser des questions, ça veut dire qu'il y a un trouble quelque part (que ce soit psy ou plus simplement neurologique).
La psychopathologie n'a rien à voir avec le simple lien "psy-patient". Tu ne peux pas diagnostiquer un trouble sur la base d'un seul et unique critère, d'un seul et unique symptôme. C'est assez n'importe quoi de penser qu'un psy peut diagnostiquer une schizophrénie, qu'un autre diagnostiquera un PTSD, une bipolarité etc. etc. Il ne s'git pas du tout des mêmes critères. Je sais même pas à quel point tu te rends compte de la psychophobie de ce que t'es en train de dire

, et à quel point tu dévalorises les psy* et la psychopathologie, qui est je le rappelle une science.
Ce qui rend difficile la pose de diagnostique, c'est 1) les co-morbidités et 2) le fait que oui, certains symptômes se recoupent dans différents troubles, et que la personne ne présente pas un tableau clair de symptômes. Un diagnostique peut prendre des mois de suivi pour être posé correctement. Il y a des troubles qui sont difficiles à percevoir, et les diagnostiques différentiels pour certains patients sont plus difficiles à faire que pour d'autres.
Donc bon, je veux dire que ton post me fout énormément en colère, tu nous balances beaucoup trop de conneries et de psychophobie.
- Si la névrose hystérique ça se contenterait de "faire une crise", ça se saurait. Et merci bien pour les personnes hystériques que ce n'est pas simplement ça. Par ailleurs maintenant on ne parle plus vraiment d'hystérie, pas dans le cadre des classifications psychopathologiques actuelles.
- Si le PTSD ce serait une "déprime qui revient une fois par an", ça se saurait aussi

.
Et je doute fort être la seule personne complexe de l'univers, je suis même sûre du contraire : tout le monde est complexe, et les petites cases, on peut avoir un pied dedans voire les deux, mais on n'y entrera jamais totalement.
T'es pas forcément complexe, mais t'as très certainement un voir des troubles mentaux, ce qui est difficilement discutable vu les différents symptômes que tu dis présenter (notamment les symptômes de dissociation sévères).
Et en fait si, c'est pour ça que les diagnostiques existent, c'est parce qu'il y a des gens qui entre totalement dans un tableau clinique.
Donc il y a une différence entre mal poser un diagnostique parce que 1) les erreurs ça arrive ou 2) on est un gros con psychophobe, et les bêtises que tu viens de dire (qui sont par ailleurs aussi psychophobe).