C'est aussi incroyable de voir mes propos déformés à ce point.
Bah vas-y, explique moi en quoi j'ai "déformé tes propos à ce point"

. Je t'ai cité tel quel, j'ai repris exactement ce que tu as dit. Et pour moi, tout ce que tu disais c'était erroné, et toute ta simplification comportait de la psychophobie. Mon post était très détaillé du pourquoi du comment je trouvais ton post psychophobe.
Donc si tu n'es pas d'accord avec cela, soit, mais argumente, explique. Parce que la finalité c'est que ton post là, ne change en rien le contenu de ton premier post. Tout ce que tu fais là, c'est me dire que je ne suis pas bienveillante grossomodo.
Pour en revenir aux hallucinations, comme le psychiatre le dit très bien, et comme je l'ai dit en fait, les hallucinations sont pathologiques quand elles sont fréquentes, mais oui, sinon ça peut arriver chez n'importe qui à un moment donné, il explique bien que c'est pas pathologique dans la population non clinique lorsqu'il s'agit d'une expérience hallucinatoire.
"Ces expériences sont fréquentes dans un certain nombre de troubles psy ou pathologies organiques, mais on va aussi pouvoir l'observer en population générale. En population générale, 5% des gens peuvent à un moment ou un autre de leur vie faire une expérience hallucinatoire."
Oui, on peut tous un jour y être sujet, si c'est chronique, il faut se poser des questions, ça veut dire qu'il y a un trouble quelque part (que ce soit psy ou plus simplement neurologique).
Donc en fait, bah je suis tout simplement d'accord avec le monsieur quoi, parce qu'il dit la même chose que moi, sauf qu'il l'explique mieux, c'est certain. Puis il parlait des enfants/ados, mais je parlais juste des adultes personnellement parce que je sais que c'est différent mais j'ai jamais étudié ça plus que ça

.
Voilà, donc après, moi je juge toujours que les propos que tu tenais dans ton premier post sont psychophobes. Et comme t'as finalement pas argumenté pour me rééexpliquer mieux ce que tu voulais dire. Parce qu'au final, je suppose que c'est ça hein, que ton discours était "mal formulé" et qu'au fond t'es pas psychophobe. Mais en soit, de but en blanc, ton post tel quel, il contient de la psychophobie.
Et la psychanalyse en soit n'implique pas de se méfier des diagnostiques

. Ça me parait pas cohérent de dire ça, sachant que le postulat névrose / psychose / état-limite vient de la psychanalyse, que la notion d'hystérie c'est psychanalytique aussi à la base (coucou Freud). Je sais que c'est un courant d'être contre les diagnostiques, que ça touche des psychanalystes, mais pas qu'eux d'ailleurs. Il y a un courant d'anti-psychiatrisation, ça y est lié non

? Mais bon, c'est pas vraiment toute la psychanalyse qui est contre les diagnostiques.
Après, un diagnostique c'est juste ce que ça doit être (super ma phrase

). Je pense que tout dépend de l'angle abordé. Je veux dire que je considère pas les diagnostiques comme des cases en soit, avec ce côté très enfermant, et ce côté complètement rigide. D'une part parce qu'une personne ne se réduit pas à son diagnostique, de la même façon qu'une personne ne se réduit pas à son métier par exemple. Et deuxièmement, parce que beaucoup de diagnostiques sont temporaires, éphémères, ou peuvent changer. Il y a évidemment des pathologies qui implique que le diagnostique soit là, très probablement, pour toujours, il s'agit notamment de la schizophrénie (car jusqu'à présent, et de ce que j'en ai appris, ce n'est pas une maladie dont on peut guérir, on apprend plutôt à vivre avec, à la stabiliser), et les troubles de la personnalité (et c'est la même chose, ça se stabilise).
Et troisièmement, même si ça reste une "case", qui se base sur un ensemble de critères, la pathologie va s'exprimer très différemment d'une personne à une autre. Elle va interagir avec la personnalité du sujet, son environnement etc. Le diagnostique finalement, c'est qu'un ensemble commun par rapport aux autres personnes qui ont la même pathologie, mais à côté de ça il y a tout un aspect propre à la personne.
Et je finirais juste sur le fait qu'un diagnostique, c'est surtout un outil. Un outil de compréhension, pour mieux aider la personne à aller mieux. C'est pour ça que je comprends que ce ne soit pas forcément utile pour tous les psy* / tous les patients, et que certains psy* ne posent pas de diagnostiques.
Après, oui, c'est évident que certains psy* (sûrement beaucoup), ont une vision complètement rigide du diagnostique et que pour eux c'est essentiel de l'utiliser, de mettre les gens dans des cases.
Puis la question c'est surtout la représentation du reste du monde sur ça. Finalement, ce qui pose problème est-ce que c'est vraiment qu'on pose à une personne un diagnostique ? Ou plutôt la façon dont les autres vont la percevoir avec ce diagnostique ? C'est aussi beaucoup les autres qui une fois qu'ils vont savoir que ce diagnostique existe, vont réduire la personne à ça, vont la percevoir différemment, peut être même la juger ou la rejeter. Le fondement du problème, selon moi, ça reste la psychophobie de la société, le regard du monde sur les maladies, les troubles mentaux.