@Olduvaï je suis à 100% d’accord avec toi.
Pour moi, quand il y a urgence, ce n’est pas aux soignant.e.s de décider s’il s’agit d’une « vraie » ou d’une « fausse » urgence. Si une personne arrive aux urgences avec une main coupée après avoir fait n’importe quoi avec un couteau, ça paraîtrait aberrant qu’on lui refuse des soins sous prétexte qu’elle a fait n’importe quoi et que c’est donc de sa faute si elle s’est coupée, non ? Pour les urgences psy, c’est la même chose. La responsabilité du personnel soignant, c’est de soigner, point. J’estime que le jugement n’a pas sa place à ce niveau de la prise en charge (si tant est qu’il ait une place quelque part…)
Je pense en effet qu’il y a des manquements structurels qui font que les soignant.e.s se retrouvent parfois à la « mauvaise » place ou n’ont pas le temps de faire les choses correctement. Le fait qu’on en soit là en dit effectivement long sur notre façon de voir les êtres humains. Cette injonction à la « normalité », à la « responsabilité » (mais qu’est-ce que c’est au fait ?), à l’idée d’être fort.e, de ne pas embêter les autres avec nos problèmes, etc., c’est juste insupportable.
Et puis bon, qu’est-ce qui permet de distinguer une « vraie » urgence d’une « fausse » (ou un « vrai » problème d’un « faux »), au final ? Ca sous-entendrait que tout problème peut être évité, ce qui est évidemment faux ! (Mais bon c’est plus facile de penser ça si on veut se dédouaner de notre responsabilité collective…)
Je te rejoins totalement sur le fait que cette vision extrêmement validiste et individualiste est à des années lumières de ce que je considère comme le vivre ensemble. Pour moi, une société n’est pas fonctionnelle si elle ne permet pas de prendre soin du plus vulnérable de ses membres.
Pour moi, quand il y a urgence, ce n’est pas aux soignant.e.s de décider s’il s’agit d’une « vraie » ou d’une « fausse » urgence. Si une personne arrive aux urgences avec une main coupée après avoir fait n’importe quoi avec un couteau, ça paraîtrait aberrant qu’on lui refuse des soins sous prétexte qu’elle a fait n’importe quoi et que c’est donc de sa faute si elle s’est coupée, non ? Pour les urgences psy, c’est la même chose. La responsabilité du personnel soignant, c’est de soigner, point. J’estime que le jugement n’a pas sa place à ce niveau de la prise en charge (si tant est qu’il ait une place quelque part…)
Je pense en effet qu’il y a des manquements structurels qui font que les soignant.e.s se retrouvent parfois à la « mauvaise » place ou n’ont pas le temps de faire les choses correctement. Le fait qu’on en soit là en dit effectivement long sur notre façon de voir les êtres humains. Cette injonction à la « normalité », à la « responsabilité » (mais qu’est-ce que c’est au fait ?), à l’idée d’être fort.e, de ne pas embêter les autres avec nos problèmes, etc., c’est juste insupportable.
Et puis bon, qu’est-ce qui permet de distinguer une « vraie » urgence d’une « fausse » (ou un « vrai » problème d’un « faux »), au final ? Ca sous-entendrait que tout problème peut être évité, ce qui est évidemment faux ! (Mais bon c’est plus facile de penser ça si on veut se dédouaner de notre responsabilité collective…)
Je te rejoins totalement sur le fait que cette vision extrêmement validiste et individualiste est à des années lumières de ce que je considère comme le vivre ensemble. Pour moi, une société n’est pas fonctionnelle si elle ne permet pas de prendre soin du plus vulnérable de ses membres.