Veille permanente psychophobie

[Xylo']

@Imago bien sûr
Pour commencer, Sarko ne connaît rien à la maladie mentale et est psychophobe.
Plus sérieusement...
En 2008, un patient grenoblois, souffrant de schizophrénie, commet un double homicide. En réponse à cela, M. Sarkozy a proposé qu'on:
- remette en place les murs d'enceinte autour des H.P (qui n'existait plus depuis 1970)
-ferme les hôpitaux psychiatriques
-durcisse les hospitalisations d'office pour enfermer les "dangers potentiels".
Fort heureusement, ce fut un échec, certains HP n'ont toujours pas de mur d'enceinte et on est pas mal de malades à se balader en liberté
Le 5 juillet 2011 passe la loi 2011-803 sur les hospitalisations et les soins sans consentement (y compris hors des complexes hospitaliers)etc. Avec notamment la présence d'un juge et d'un avocat pour les autorisations des sorties de prison... Heu... D'hôpital psy, pardon. Sarkozy a du mal à faire la différence entre les deux. Ca, je ne suis pas sûre qu'ils aient réussi à le mettre en place
J'aurai du mal à faire un bon résumé par contre, je le crains... Par contre tu peux trouver sur légifrance le texte de loi et des versions "simplifiées" sur Infirmier.com ou encore les grands journaux (L'Obs, Le Monde...). Personnellement, j'ai l'impression qu'il s'agit d'une version édulcorée de sa proposition de 2008

 

[Suze Araignée]

@Xylo' Il y a quelques pages tu as parlé de Sarkozy par rapport aux hôpitaux psys...
Est-ce que tu pourrais développer pour m'expliquer ? Je n'étais pas au courant qu'il avait pris des mesures par rapport aux structures psys

C'est lorsqu'il y a eu un fait divers, un schizophrène qui a commis un meurtre, Sarko (le roi des lois basées sur les faits divers et l'émotion et non sur les réalités concrètes) a eu un discours ultra psychophobe (le malheureusement célèbre discours d'Antony), dans lequel il annonçait qu'il fallait enfermer plus les malades psy, augmenter le nombre de chambres d'isolement, construire des murs, mettre des caméras dans leurs chambres, leur mettre un bracelet électronique... Certaines de ces mesures ont été adoptées, d'autres (comme les bracelets électroniques) ont heureusement été abandonnées. Il en est quand même ressorti la loi de 2011 qui complique la sortie des malades psy de l'hôpital puisque maintenant il faut l'accord du préfet (ce qui tombe sous le coup de la loi sur l'exercice illégal de la médecine : le préfet n'étant pas médecin, le fait que ce soit lui qui décide si tel-le malade est en état de sortir est plus que problématique...

Voir par exemple :
http://www.monde-diplomatique.fr/2009/12/COUPECHOUX/18632

Et le discours :

Voir aussi le site du Collectif des 39 :
http://www.collectifpsychiatrie.fr/

 

[Suze Araignée]

Oh et puis, une pétition qui je crois vaut le coup d'être signée (sur le site des 39) :
http://www.hospitalite-collectif39.org/?NON-A-LA-CONTENTION

 

[L'Eau Rence]

Psychophobie ordinaire dans le traitement de l'information :

https://coupsdegueuledelau.wordpress.com/2016/01/16/prof-en-depression-et-avalanche-de-psychophobie/

 

[Suze Araignée]

Non seulement c'est honteux et stigmatisant, mais en plus, il me semble bien que c'est illégal, non ? le secret médical, ça a pas été inventé pour faire joli dans les musées...

 

[Lullabye]

Non seulement c'est honteux et stigmatisant, mais en plus, il me semble bien que c'est illégal, non ? le secret médical, ça a pas été inventé pour faire joli dans les musées...

Je me demande si le secret médical est géré par une loi, si ça rentre pas plutôt dans le code de déontologie. Et du coup, je me questionne sur les codes de déontologie . Ce sont des règles d'éthiques, des principes, des droits et devoirs, mais est-ce qu'il y a un rapport à la justice si on ne suit pas ces codes ? Est-ce que c'est légalement punissable ?
Parce que je viens juste de trouver ça sur le wikipédia du code de déontologie des psychologues :

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[Whats]

@Lullabye Oui c'est punissable, le secret professionnel est régi par le code pénal, et son non-respect expose à 1500€ d'amende ou un an de prison. Le secret médical en fait partie il me semble, tous les professionnels entourant un patient (y compris les agents de ménage dans les hôpitaux par exemple) y sont soumis, et il couvre tout ce qui a pu être entendu, lu ou compris. Il est même interdit de communiquer des informations à d'autres professionnels du médical dans certains cas (par exemple ton orthophoniste ne peut pas communiquer d'information à ton médecin du travail).
Après je ne connais pas les spécificités pour les psychologues mais ça me paraîtrait étrange qu'il n'y ait pas de dispositions légales

 

[Lullabye]

@Whats Je suppose qu'il y en a, parce que je sais qu'on nous répète qu'il y a des cas où on doit divulguer le secret professionnel et que si on ne le fait pas, on peut être condamné. Je parle des cas où il y a mise en danger d'autrui (viol / meurtre).
Mais disons que moi, le secret professionnel et le secret partagé je ne les ai vu que dans le cadre du code de déontologie et fondamentalement on nous a jamais dit quelles lois nous régissent.

 

[Salpêtre]

Puisqu'on est sur le secret professionnel, je me demandais quelles étaient les dispositions légales par rapport aux mineur-e-s. Je sais qu'on m'a toujours promis le secret, tout en avertissant systématiquement mes parents lorsque je m'étais "mise en danger" (alors que, bah, je n'étais plus en danger au moment où on les a appelés). J'ai toujours supposé que c'était illégal, mais maintenant, j'ai un doute. (Et je suis paumée dans les textes de loi.)

 

[Whats]

@Salpêtre Alors pour ça je me rappelle plus très bien il faudrait qu'une autre madz précise mais il me semble qu'il y a une notion juridique extrêmement floue comme quoi en tant que professionnel quand tu estimes que lea mineur-e n'est pas suffisamment "apte" ou "responsable" tu peux le dire à ses parents (bref tu décides un peu pour ellui quoi). Après il y a aussi pour tout le monde comme le disait Lullabye une obligation de parler quand il y a mise en danger de soi ou d'autrui, donc je pense pas que ça soit illégal dans ton cas.

 

[Salpêtre]

@Whats Dans mon cas, c'était toujours après la mise en danger. Je ne l'étais plus. Et je n'ai jamais rien dit sur mes éventuelles intentions. Et j'étais en HP, donc question sécurité iels pouvaient difficilement faire plus, à moins de m'attacher au lit.

Je sais que le psy considérait (probablement à raison pour une fois) que j'étais constamment en danger. Mais il prévenait mes parents dès qu'il y avait eu une action effective de ma part, sauf que je n'arrive pas à saisir pourquoi. (Surtout qu'il savait bien comment c'était récupéré par ma famille.)

 

[Whats]

@Salpêtre Je ne suis pas juriste et je ne dis pas du tout que c'était bien de sa part (au contraire) ! Je disais juste qu'il me semble (de ce que j'ai vu en cours, étant dans le paramédical) qu'il existe un flou législatif qui fait que ce n'est pas illégal