http://www.siliconafrica.com/im-not-black/
Je partage cet article (désolé il est en anglais) car malgré le style très radicale il pose des questions pertinentes qui me trottaient déjà dans la tête depuis un moment et les Nadine Moranoyades n'ont fait que souligner l'idée : J'en suis venue à me demandé si ce définir comme Blanc ou Noir ne serait pas qu'un pur concept en fait? Voir pire, on perpétue par le langague cette brillante invention du 18ème siècle qu'est la hiérarchie des races? Je n'arrive pas à me sortir de la tête que lorsque je dis : je suis blanche (je me vois en position de dominante) et je suis noire (je me vois en position de dominée).
Je m'explique, ça à un sens lorsqu'on définit quelqu'un physiquement : lui le noir là bas ou lui le blond, lui le mec petit ect… Mais dès qu'on part dans la revendication culturelle ou l'ethnique réduite à son épiderme, alors on ne parle plus que des races et du fardeau historique qu'il traîne avec lui.
Comme je l'avais déjà souligné auparavant le concept de blanchitude ça à quand même grave bougé avec le temps on remonte 100 ans en arrière, aucun anglo-saxon n'aurait considéré ni les italiens, ni les espagnols, ni les Juifs (et encore moins les séfarades qui étaient assimilés aux arabes), ni les pays de l'Est comme Blanc.
Le concept de Negritude n'est pas mieux: on met dans le même sac Africain subsaharien(et afrodescendant), Aborigène, peuple de l'océanie alors que bon rien n'a voir quoi. Et dans le même temps, il suffit d'aller faire un petit tour dans le sud de l'Egypte ou de la Tunisie pour voir des arabes au teint très foncé, aller également dans le sud de l'Inde, Arabie saoudite ou du Yémen pour voir des épidermes extrêmement sombre mais jamais de la vie on ne les considérera comme noirs.
Vraiment j'ai beau chercher, les deux concepts ne tiennent pas la route pourtant on continue de l'utiliser chaque jour. Pourtant tiens, on ne dit jamais un Jaune? Ca sonne complètement désuet (ne parlons même pas des Peau rouges tmbé dans les oubliettes de l'Histoire). En général on définit la personne par son pays ou en le décrivant comme asiatique. Alors pourquoi tient-on à se point à se décrire comme blanc au lieu de français/européen ou noir au lieu d'africain, d'afro américain ou afro européen ou afro caraïbéen ect… Ca me rappelle une interview de l'écrivain Chimamanda Ngozi Adichie qui explique que c'est en arrivant aux Etats-unis qu'elle a découvert qu'elle était Noire
http://www.letemps.ch/culture/2015/...dichie-veux-raconter-africains-classe-moyenne
Même dans le langage quotidien lorsque l'on dit pour aller vite (moi la première) : Les Arabes et les Noirs. Mais déjà l'Arabe est une couleur pentone ? ou les Noirs sont un peuple d'Africanie? Comment la langue française en est arrivé à ce genre de monstruosité lexical?
Je disais ça car je me faisais la réflexion qu'en réalité moi aussi j'ai découvert que j'étais noire il y a deux ou trois ans. Bien sûr je ne suis pas (encore) neuneu je sais à quoi je ressemble dans la glace mais avant de m'intéresser à toutes les question liées aux racismes et la construction coloniale, ce n'était pas une identité que je m'attribuais car j'ignorais que "la femme noire" avec toute l'imagerie et le fantasme et les préjugés que ça accompagne, était ce qui l'identitée qu'on m'imposé d'office. Naîvement j'ai vraiment cru pendant longtemps que j'étais française d'origine telle région d'Afrique. Mais en fait je suis apparement juste noire et au final je me demande si je ne participe pas au racisme systémique aussi acceptant de me définir comme noire.
Bon ça part un peu dans tous les sens
il est tard je vais m'arrêter là pour ce matin
Edit : pour ceux que ça intéresse excellents articles (toujours en anglais) sur comment la classe populaire anglaise est-elle devenue blanche :
http://homepage.univie.ac.at/fanny....olic-Reformation-of-Racialized-Capitalism.pdf
ici les réflexions sur le thème du concept des couleurs par
Egbert Alejandro Martina écricain afrocaraïbéen activiste vivant aux Pays Bas :
https://processedlives.wordpress.com/2014/09/15/seeing-colour-reading-saul-van-stapele/