Désolé si déjà posté, je trouve ça cool qu'ils aient pris un mannequin Afro Américain...
Il s'agit de la deuxième vidéo USA, je te laisse imaginer la couleur de peau du premier mannequin choisi pour ce pays...
Globalement cette série des 100 Years of Beauty me paraît bourrée de clichés (rien qu'en voyant le Mexique, la Russie...) et peut-être pas exempt d'un certain whitewashing...
Le plus intéressant dedans reste, je trouve, de constater une uniformisation mondiale de la beauté dès les années 40, avec des styles se ressemblant souvent niveau coupe de cheveux et maquillage d'un pays à l'autre.
@Margay je vais développer mon point de vue sur la chose :
- Les personnes racisées sont constamment effacées de l'histoire au profit des personnes blanches (sauf si c'est pour les peindre en grands méchants ou que ce sont des grandes figures qui respectent certains critères précis (érudition, tenue correcte, moralement respectable, etc.) que l'on peut cantonner à des citations 'mignonnes') : leurs contributions aux progrès technologique, scientifique et à la culture sont souvent ignorées ou minimisées. Et quand ce n'est pas le cas, on nous fait croire que la personne en question était blanche. En musique par exemple, on oublie souvent les origines du rock et Elvis Presley incarne les débuts de ce mouvement alors que bon, pour l'originalité (aussi bien musicale que chorégraphique) n'était pas nécessairement au rendez-vous. À côté, les origines du rap sont bien reconnues et y a une condescendance assez infecte envers ce genre.
- Les personnes racisées sont AUSSI effacées des luttes anti-sexisme, anti-homophobie (et généralement pro-LGBT) et anti-[oppression qui n'est pas le racisme]. C'est malheureusement la suite logique du point précédent. Aujourd'hui par exemple, le visage de la lutte LGBT sont des personnes homos blanches et cis (et principalement des hommes aussi) alors que le mouvement a commencé avec des femmes trans racisées. Et plus généralement, pour qu'une personne racisée soit reconnue comme en faveur de la lutte anti-[oppression], les efforts qu'iel doit fournir sont considérables. Beyoncé peut sampler le discours de Chimamanda Ngozi Adichie, avoir une grande partie de sa troupe composée de femmes, et la réaction des féministes blanches sera du 'um, mais elle twerke ?!!' alors que Miley Cyrus ou Taylor Swift seront dites féministes même si leur position par rapport au mouvement est du style 'nan mais je ne me dis pas féministe parce que je ne déteste pas les hommes'.
- Le racisme est beaucoup trop souvent utilisé comme oppression de référence / outil de comparaison. Combien de fois j'ai lu/entendu 'c'est comme dire qu'il a un ami noir' ou 'si tu replaces le mot x par 'noir' ben tu verras que ce que tu dis c'est pas cool'. Dans l'absolu ça serait peut-être pas dérangeant si 1) certaines personnes ne disaient pas que faire fasse à une oppression justifie le racisme / signifie qu'on ne peut pas être raciste / veut dire qu'on a pas de privilèges 2) si ce n'était pas la seule mention du racisme par certaines personnes (donc comme argument rhétorique).
Bref, au final, quand je vois un hashtag comme #SiLesHomosParlaientCommeLesHétéros, j'ai l'impression suivante : une personne homo (blanche) a vu le hashtag de départ et s'est dit 'tiens il faut un truc pareil pour les homos' (alors que bon ç'aurait été l'occasion de se remettre en question par exemple). Alors ouais, cette impression est assez pessimiste (qui sait peut-être que la personne à l'origine du hashtag version homo lutte contre le racisme hein) mais le racisme ne disparaît pas parce que t'es dans la 'communauté' LGBT ou dans un événement exclusivement féminin (ie non-mixte avec que des femmes).
- Les personnes racisées sont constamment effacées de l'histoire au profit des personnes blanches (sauf si c'est pour les peindre en grands méchants ou que ce sont des grandes figures qui respectent certains critères précis (érudition, tenue correcte, moralement respectable, etc.) que l'on peut cantonner à des citations 'mignonnes') : leurs contributions aux progrès technologique, scientifique et à la culture sont souvent ignorées ou minimisées. Et quand ce n'est pas le cas, on nous fait croire que la personne en question était blanche. En musique par exemple, on oublie souvent les origines du rock et Elvis Presley incarne les débuts de ce mouvement alors que bon, pour l'originalité (aussi bien musicale que chorégraphique) n'était pas nécessairement au rendez-vous. À côté, les origines du rap sont bien reconnues et y a une condescendance assez infecte envers ce genre.
- Les personnes racisées sont AUSSI effacées des luttes anti-sexisme, anti-homophobie (et généralement pro-LGBT) et anti-[oppression qui n'est pas le racisme]. C'est malheureusement la suite logique du point précédent. Aujourd'hui par exemple, le visage de la lutte LGBT sont des personnes homos blanches et cis (et principalement des hommes aussi) alors que le mouvement a commencé avec des femmes trans racisées. Et plus généralement, pour qu'une personne racisée soit reconnue comme en faveur de la lutte anti-[oppression], les efforts qu'iel doit fournir sont considérables. Beyoncé peut sampler le discours de Chimamanda Ngozi Adichie, avoir une grande partie de sa troupe composée de femmes, et la réaction des féministes blanches sera du 'um, mais elle twerke ?!!' alors que Miley Cyrus ou Taylor Swift seront dites féministes même si leur position par rapport au mouvement est du style 'nan mais je ne me dis pas féministe parce que je ne déteste pas les hommes'.
- Le racisme est beaucoup trop souvent utilisé comme oppression de référence / outil de comparaison. Combien de fois j'ai lu/entendu 'c'est comme dire qu'il a un ami noir' ou 'si tu replaces le mot x par 'noir' ben tu verras que ce que tu dis c'est pas cool'. Dans l'absolu ça serait peut-être pas dérangeant si 1) certaines personnes ne disaient pas que faire fasse à une oppression justifie le racisme / signifie qu'on ne peut pas être raciste / veut dire qu'on a pas de privilèges 2) si ce n'était pas la seule mention du racisme par certaines personnes (donc comme argument rhétorique).
Bref, au final, quand je vois un hashtag comme #SiLesHomosParlaientCommeLesHétéros, j'ai l'impression suivante : une personne homo (blanche) a vu le hashtag de départ et s'est dit 'tiens il faut un truc pareil pour les homos' (alors que bon ç'aurait été l'occasion de se remettre en question par exemple). Alors ouais, cette impression est assez pessimiste (qui sait peut-être que la personne à l'origine du hashtag version homo lutte contre le racisme hein) mais le racisme ne disparaît pas parce que t'es dans la 'communauté' LGBT ou dans un événement exclusivement féminin (ie non-mixte avec que des femmes).
En tout cas je trouve que les tweets avec l'hashtag original sont bien plus drôles et recherchés que ceux sur la misogynie (un seul m'a vraiment fait sourire) 
@I.WAS.HERE C'est complètement mon plan, la dictature des opprimé.es. Un jour la "normalité" ce sera une femme trans, racisée et homosexuelle. On leur fera goûter au vrai racisme anti blanc et à l'hétérophobie. (Détendez vous, c'est pas pour demain...)
Je suis tombée sur ce texte, qui me parle beaucoup beaucoup, au sujet d'être non blanc dans un monde blanc. Ce sont des questionnements que je retrouve en ce moment chez moi et chez d'autres :
Je n’ai plus envie d’accepter d’être acceptée tant que je renie une partie de moi-même, que je ne contredis pas les blanc-he-s dans leur vision des questions raciales, que je n’assieds pas ma légitimité en tant que personne concernée et conscientisée. J’en ai assez de tolérer que mes expériences, que mon vécu du racisme, soit ignoré, diminué, comparé à ce qui n’est pas comparable, silencié. Car oui, même les plus progressistes veulent avoir le dernier mot, et apprendre aux personnes concernées ce qui relève ou non du racisme, utilisant parfois un-e ami-e, un-e compagnon/compagne (etc.) racisée comme caution. Et très souvent, cela fonctionne car nous, les non-blancs, les personnes racisées, avons grandi dans cette injonction de ne pas se plaindre, d’accepter, de ne pas « faire de scandale », de ne pas « voir le racisme partout », de ne pas être « trop sensible », d’accepter que le blanc sache mieux que nous, qu’il soit plus « objectif », comme si les blanc-he-s étaient extérieur-e-s à la race et au racisme.
Je suis tombée sur ce texte, qui me parle beaucoup beaucoup, au sujet d'être non blanc dans un monde blanc. Ce sont des questionnements que je retrouve en ce moment chez moi et chez d'autres :
Je n’ai plus envie d’accepter d’être acceptée tant que je renie une partie de moi-même, que je ne contredis pas les blanc-he-s dans leur vision des questions raciales, que je n’assieds pas ma légitimité en tant que personne concernée et conscientisée. J’en ai assez de tolérer que mes expériences, que mon vécu du racisme, soit ignoré, diminué, comparé à ce qui n’est pas comparable, silencié. Car oui, même les plus progressistes veulent avoir le dernier mot, et apprendre aux personnes concernées ce qui relève ou non du racisme, utilisant parfois un-e ami-e, un-e compagnon/compagne (etc.) racisée comme caution. Et très souvent, cela fonctionne car nous, les non-blancs, les personnes racisées, avons grandi dans cette injonction de ne pas se plaindre, d’accepter, de ne pas « faire de scandale », de ne pas « voir le racisme partout », de ne pas être « trop sensible », d’accepter que le blanc sache mieux que nous, qu’il soit plus « objectif », comme si les blanc-he-s étaient extérieur-e-s à la race et au racisme.
Bonsoir 
Je sors de mon sous-marin parce que j'ai une question peut-être bête et que je ne sais même pas si c'est une vraie question (je me sens assez illégitime de poster ici à vrai dire). En fait, je ne sais pas trop quoi penser de l'utilisation du mot "babtou" par des blancs.
Du coup je ne sais pas si le fait que des blancs reprennent une expression d'origine ouest-africaine pour se qualifier eux-mêmes est légitime (ou même si c'est une vraie question). Je ne sais pas trop si ça relève de l'auto-dérision dans un sens "positif" (je reprends à mon compte une expression qui me qualifie) ; ou si ça relève plutôt d'une appropriation de l'expression pour l'appliquer à des situations marquant des différences entre les blancs et les autres (couleur de peau par exemple).
Pour faire simple, ma question de non-concernée est de savoir si vous, en tant que concerné.e.s, ça vous gêne.
EDIT : J'ai cherché sur le net, mais Google ne me proposait que des résultats puants genre boulevard voltaire
Si c'est une question naze dite-le moi et je retournerai dans mon sous-marin
Je sors de mon sous-marin parce que j'ai une question peut-être bête et que je ne sais même pas si c'est une vraie question (je me sens assez illégitime de poster ici à vrai dire
). En fait, je ne sais pas trop quoi penser de l'utilisation du mot "babtou" par des blancs.
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Du coup je ne sais pas si le fait que des blancs reprennent une expression d'origine ouest-africaine pour se qualifier eux-mêmes est légitime (ou même si c'est une vraie question). Je ne sais pas trop si ça relève de l'auto-dérision dans un sens "positif" (je reprends à mon compte une expression qui me qualifie) ; ou si ça relève plutôt d'une appropriation de l'expression pour l'appliquer à des situations marquant des différences entre les blancs et les autres (couleur de peau par exemple).
Pour faire simple, ma question de non-concernée est de savoir si vous, en tant que concerné.e.s, ça vous gêne.
EDIT : J'ai cherché sur le net, mais Google ne me proposait que des résultats puants genre boulevard voltaire
Si c'est une question naze dite-le moi et je retournerai dans mon sous-marin
C'est 
sur avec le gouvernement actuel :
Être noir-e ou arabe en France, c'est donc être d'apparence étrangère -_-.
Mais non non l'Etat français n'est pas raciste ...
sur avec le gouvernement actuel :https://www.mediapart.fr/journal/france/250216/l-etat-justifie-les-controles-au-facies
Être noir-e ou arabe en France, c'est donc être d'apparence étrangère -_-.
Mais non non l'Etat français n'est pas raciste ...
Dernière édition :
@Licorne Misandre Perso, je n'utilise pas babtou parce que je ne suis pas noire (chez les arabes on dit gwer mais je crois que ça ne correspond pas exactement). Ca me gêne que les blancs utilisent un vocabulaire propre aux noirs parce que, malheureusement, je ne fais pas assez confiance aux blancs pour être sure qu'il n'y a rien de racisme derrière. Et puis, pour moi, babtou perd complètement son sens dans la bouche d'un blanc.
@Mwezy Du coup, tu as du tomber sur ce papier au sujet du financement des films par le CNC. L’expérience de cette blogueuse est désespérante. Le cinéma français est désespérant. Omar Sy devient la personnalité préférée des français quand il joue le "bon noir" et Aissa Maiga galère parce qu'elle essaie de ne surtout pas jouer la caution exotique. Fascinant.
@Eclise Hypocrisie 2000. Ce pays est prêt à tout pour protéger sa police. Quand tu sais que les mecs qui se font contrôler sont tellement "connus des services de police" que les flics les appellent par leur prénom. Le scandale des controles répétés et irrespectueux du 12eme arrondissement est hyper parlant.
@Mwezy Du coup, tu as du tomber sur ce papier au sujet du financement des films par le CNC. L’expérience de cette blogueuse est désespérante. Le cinéma français est désespérant. Omar Sy devient la personnalité préférée des français quand il joue le "bon noir" et Aissa Maiga galère parce qu'elle essaie de ne surtout pas jouer la caution exotique. Fascinant.
@Eclise Hypocrisie 2000. Ce pays est prêt à tout pour protéger sa police. Quand tu sais que les mecs qui se font contrôler sont tellement "connus des services de police" que les flics les appellent par leur prénom. Le scandale des controles répétés et irrespectueux du 12eme arrondissement est hyper parlant.
Pour une fois, Zuckerberg fait quelque chose de bien, en recadrant (un peu) les employés racistes de facebook.
http://gizmodo.com/mark-zuckerberg-asks-racist-facebook-employees-to-stop-1761272768?
A propos d'Omar Sy, j'ai vu "Chocolat" au cinéma. En sortant, les gens avec qui j'étais se plaignent que c'était pas vraiment marrant, qu'ils s'attendaient à rigoler, et au final pas vraiment (Je les entendais presque penser "Pourtant, c'était un film avec Omar Sy"). C'est pas comme si le film n'avait pas toute une partie sur le noir qui en a marre d'être l'amuseur public conforme au stéréotype et veut être reconnu en tant qu'acteur, hein... 
http://gizmodo.com/mark-zuckerberg-asks-racist-facebook-employees-to-stop-1761272768?
A propos d'Omar Sy, j'ai vu "Chocolat" au cinéma. En sortant, les gens avec qui j'étais se plaignent que c'était pas vraiment marrant, qu'ils s'attendaient à rigoler, et au final pas vraiment (Je les entendais presque penser "Pourtant, c'était un film avec Omar Sy"
). C'est pas comme si le film n'avait pas toute une partie sur le noir qui en a marre d'être l'amuseur public conforme au stéréotype et veut être reconnu en tant qu'acteur, hein...
merci 
