Donowitz;3593261 a dit :Je dis ça parce que dans le cas où je me marierais, j'aimerais garder d'abord mon nom et ensuite y mettre le nom de mon mari. Pour moi, c'est comme s'il s'appropriait un peu mon identité (peut-être parce que je tiens un peu à mon nom de famille, je sais pas trop)
Après oui, je sais qu'on est pas obligé de porter le nom de son époux pour prouver qu'on est mariés.
(Désolée si mon propos est maladroit ou parait sexiste, c'était pas du tout mon intention)
En fait, le mot "déçue" n'est pas le bon, je voulais dire "étonnée" mais quand j'ai vu que son mari avait mis son nom à elle, j'ai trouvé la démarche plutôt cool.
Par contre, le truc que je saisis pas (et peut-être que l'une d'entre vous travaillant dans l'administration va m'aider) : pourquoi doit-on se présenter sous son nom de jeune fille à certains examens (type partiels à la fac et autres) même lorsqu'on est mariée?
Je comprends ce que tu veux dire, parce que je tiens aussi beaucoup à mon nom de famille. Je suis la dernière qui le portera - sauf si mes enfants le portent également par la suite, évidemment - et puis... Voilà, je le tiens de mon père, et mon père, c'est tout. Mais d'un autre côté, je comprends aussi le fait de prendre le nom de son époux, dans le sens où tu te maries, c'est censé être un acte d'amour, on n'est plus dans cette société hyper patriarcale (encore que, bien trop) où tu passes de l'autorité du père à l'autorité du mari. Après, dans cette optique, je trouverais encore plus logique que si la femme ajoute le nom de son mari au sien, le mari fasse de même. Je trouve même l'idée assez jolie.
Sinon, petit compte rendu de la semaine de mes cours, qui décidément portent beaucoup sur le thème de la place de la femme dans la société. J'ai eu notamment un cours sur le développement de l'adolescent à travers le temps : l'adolescence est reconnu comme une période de l'évolution de l'individu depuis assez peu de temps, finalement, et il y a eu une époque - pas si lointaine - où on passait directement de l'âge d'enfant à l'âge adulte, avec tous les bouleversements, les responsabilités qui vont avec. Au moyen-âge, un enfant devenait adulte avant 10 ans, et ça ne choquait personne. Là où j'ai été interpellée, c'est que le combat de la femme pour être reconnue a souvent été fait en parallèle avec celui de l'adolescent pour avoir lui aussi droit à la parole dans la société.
Par exemple, première guerre mondiale : les hommes sont partis au front, ils n'ont pas eu le choix, et ont laissé derrière eux les civils, c'est à dire les femmes, et les hommes trop jeunes ou trop âgés pour se battre. Donc, ce sont ces derniers (les femmes y compris), qui ont fait tenir le pays debout. Sauf que bien sur, quand ils sont revenus, il aurait fallu que tout revienne à la normale, ce qui était hors de question. Les adolescents qui étaient partis se battre n'avaient pas eu le choix, et alors qu'on ne les considérait pas assez âgés, matures pour faire cas d'eux, on les pensait assez âgés, par contre, pour aller risquer leur peau pour une guerre qui n'était pas la leur. Idem pour les femmes, qu'il a fallu contenter, récompenser - droit de vote notamment.
Là où j'ai été surprise, c'est qu'on nous fait croire que la tradition étant ce qu'elle est, les femmes n'ont pas travaillé dans l'histoire, n'ont jamais été autonomes, etc. C'est totalement faux, il ne faut pas s'y tromper. Bon, elles n'étaient pas les égales des hommes, je n'irais pas jusque là, mais ça n'a pas toujours été vrai que les femmes étaient à la maison, faisaient bobonne et attendaient que monsieur rentre du travail. Non, en réalité, renvoyer les femmes à la maison, leur faire arrêter de travailler était la solution "idéale" en temps de crises, quand le chomage se faisait trop élevé, et qu'il fallait bien faire travailler les hommes, qui étaient de fait bien plus violents, brutaux que leurs épouses. On les renvoyait chez elles, et les hommes pouvaient travailler et ramener l'argent à la maison avec le sentiment du devoir accompli et de la famille entretenue. Idem pour les jeunes : comme à l'époque ils travaillaient trop jeunes, on a décrété qu'il fallait aller obligatoirement à l'école jusqu'à 12 ans, puis jusqu'à 14 ans, si je ne me trompe pas, afin de laisser du travail aux hommes pendant plus longtemps, et pour éviter que le chomage ne s'installe trop.
Bon, tout ça est un peu confus, je raconte ça de mémoire, mais j'ai appris plein de choses hyper intéressantes.
Scène de ma vie d'étudiante : le prof arrive dans l'amphi, galère à allumer l'ordi et à projeter son diapo sur l'écran.
- Il n'y aurait pas quelqu'un qui soit doué en informatique par hasard ? Allez, un garçon !
Un gars derrière moi qui râle :
- Ah bah c'est beau le sexisme...
Je l'aurais embrassé.