breizh;3887590 a dit :
Moi je pourrai dire,si le cerveau de la F est morphologiquement le même que celui de l'H: quid de l'action de l'hormonologie sur le développement des lobes frontaux (l'exemple le plus marquant c'est quand même la testostérone sur cortex cingulaire antérieur)? La composition différente du corps calleux entre H/F? La composition différente en matière blanche? Et pourquoi les femmes ont une prévalence plus forte pour certaines maladies neurologiques?
Et pourquoi je me suis fait ch*** à apprendre par cœur toutes les différences d'actions H/F des médicaments agissant sur le cerveau?
Et donc tous les IRM étudiés la fac sont complètements faux!!! Mais que fait donc l’État pour que l'on cesse cet enseignement terriblement sexiste.
Mais pour l'instant dans les milieux scientifiques le dysmorphisme sexuel prévaut. Et l’hypothèse de Mme Vidal sur l'influence de environnement sur le développement neuronal est tout aussi accepté!
Elle des données, une hypothèse, une théorie. Avec le même fait, d'autres ont une autre hypothèse, une autre théorie. En science c'est valable tant qu'il n'est pas démontré que c'est impossible.
Par contre je ne vois pas en quoi dire "on est différents" c'est de la discrimination. Je ne vois pas pourquoi je devrais avoir honte de d'avoir un cerveau différend de celui des hommes (comme l'a si bien dit dit Mme Vidal ne sommes nous tous pas différends...)Pour moi ces féministes font une erreur en associant égalité à similarité.
Heureusement qu'on est différents! Non seulement c'est un gage de survie de l’espèce mais imaginez un monde ou tout le monde aurait la même psychologie. L'horreur totale!
Ok, je trouve cette intervention plus nuancée que la précédente (je n'ai pas lu le post sur lequel votre débat a commencé donc j'imagine que c'était un peu sorti de son contexte) et je vois qu'on est d'accord sur le doute scientifique.
Cependant, tous les exemples que tu cites sont contestables... qu'on remette en cause la pertinence des données récoltés grâce aux IRM, ça ne veut pas dire que les IRM sont faux (à ce sujet C. Vidal répond en partie dans l'article que j'ai cité avant, comme sur le sujet des hormones). Quant à se baser sur le fait que l'Etat l'enseigne pour dire que c'est juste, ça n'est en rien une preuve que cette information est la meilleure. Si tu jettes un coup d'oeil à l'Histoire de l'enseignement, tu verras que ça a pas mal changé de direction et de contenu au fil des décennies - parfois même radicalement
Ce que tu apprends en 2013, comme tu l'as très bien dit, ce sont des théories. Cela ne signifie en rien qu'elles seront toujours courantes en 2033.
Enfin, dernier point, je crois que tu interprètes mal le discours féministe universaliste (car j'imagine que c'est à ça que tu fais références en parlant des féministes qui disent qu'hommes et femmes sont pareils).
Il ne s'agit en rien de dire que tout le monde est uniformément identique. Et ce n'est pas une question de honte non plus.
C'est une théorie en fait assez proche de celle de Catherine Vidal : les gens sont différents, mais cette différence ne vient pas en priorité de leur sexe, ce n'est pas inscrit en eux et pour toujours dès la naissance. L'idée est que les hommes et les femmes ont à peu près les mêmes possibilités dans leur cerveau. Ensuite, en fonction de leur environnement, ces possibilités ou compétences seront plus ou moins développées et plus ou moins exploitées.
Ce serait comme la différence entre personnes d'âge différents ou personnes de culture différentes : en bref, leur cerveau aura évolué en fonction d'une question d'expérience et de modèles suivis (la culture féminine ou masculine dans ce cas), pas d'une question génétique et biologique immuable.
Dans nos sociétés, on insiste sur le fait que la différence de sexe est le facteur premier de notre identité. Avant d'être Français, riche, artiste, fils unique, blond ou autre, on est d'abord un homme ou une femme. Or peut-être qu'il faudrait repenser les modèles différemment et ne pas faire comme si la plus grosse différence entre les cerveaux venait du sexe de son propriétaire!
Il faut bien réaliser que les scientifiques qui enquêtent sur ces questions sont aussi influencés par ce modèle binaire puisqu'ils ont grandi dedans : pour eux aussi, la première chose qu'on demande sur un nouveau-né c'est "fille ou garçon?" et pas autre chose. Leur interprétation sera forcément orienté par cette conception du genre humain.
Mais peut-être que la plus grosse différence mentale et comportementale entre chaque être humain ne vient pas obligatoirement du sexe...
Oui c'est bien d'être différent et la plupart des féministes universalistes reconnaissent ce droit à la différence de chaque individu : c'est même souvent la base de leur discours. Mais là où ça coince c'est de dire que la science prouve que les femmes sont toutes globalement ainsi par nature, et les hommes tous globalement ainsi par nature et que ce sera toujours comme ça.
En parlant de cerveau différent par sexe, on encourage l'idée qu'il faut cantonner la femme et l'homme dans des tâches spécialisées et d'estimer qu'un sexe est plus doué que l'autre dans telle ou telle fonction, et donc qu'on devrait l'encourager à l'exercer. Par exemple, l'homme serait meilleur pour diriger ou faire des sciences et la femme pour s'occuper des enfants ou disserter de littérature. Pourquoi alors laisser des femmes diriger dans ce cas si les hommes sont meilleurs? Mettons chaque individu à la place qui lui sied le mieux, c'est bien pour la société et c'est même bien pour lui puisque ça l'aidera à être épanoui!
Voilà pourquoi ce type de données et de recherche est important pour les féministes, pour éviter qu'un argument scientiste ne légitimise un monde scindé en deux entre sphères masculines et féminines.