Je me tire les cheveux sur cette histoire de "pères discriminés" et l'idée qu'il y aurait un "sexisme à l'envers" ou que sais-je. Pour rappel, le sexisme est une oppression systémique, institutionnalisée et au fondement de notre société, qui se base sur une différenciation des sexes socialement construite, et qui pose la supériorité d'un sexe sur l'autre. Il n'y a pas de sexisme à l'envers. Cela ne veut pas dire que les hommes ne peuvent pas souffrir des effets aliénants du patriarcat et du système binaire de genre ! Mais quand on parle de sexisme, il faut qu'une chose soit claire : les hommes sont aliénés, les femmes sont oppressées.
Dans le cadre du divorce et de la garde des enfants, il faut préciser plusieurs choses :
- Les mères obtiennent en majorité la garde des enfants. Tout simplement parce qu'elles la demandent en majorité ! Ce qui signifie que plus de 70% des pères ne demandent PAS la garde des enfants.
- Oublions le divorce et penchons nous sur la répartition des taches pendant le mariage. Elle reste encore extrêmement inégalitaire (je ne vais pas vous sortir les chiffres mais ils se trouvent facilement) et c'est aux femmes qu'il revient, dans la grande majorité des cas, de s'occuper des enfants, d'aller les chercher à l'école, de leur faire voir un docteur s'ils sont malades, d'assurer leur éducation, etc.
- Les mères ont en général une situation financière moins confortable que celle des pères (salaire des femmes inférieur à celui des hommes, carrière en discontinu, temps partiel qui concerne à 80% les femmes, etc.)
- De ces deux derniers points découle le fait que les situations de garde alternées, si elles semblent égalitaires, le sont en vérité rarement. Les mères ne touchent pas de pension alimentaire, doivent s'occuper des enfants avec moins d'argent que n'en ont généralement les pères pour le faire, et continuent de consacrer plus de temps à s'occuper des enfants que ne le font les pères (du fait, entre autres, du savoir pratique acquis durant le mariage et qui ne s'improvise pas).
- Une part importante des pensions alimentaires ne sont jamais versées.
L'idée d'une discrimination massive contre les pères en situation de divorce est donc très discutable, et j'ai envie de dire : on en discutera le jour où les pères s'investiront autant dans le travail domestique et l'éducation des enfants que les mères, mais c'est pour l'instant très, très loin d'être le cas .
Quelques liens :
Le lobbying des pères en haut des grues
Un article sur le masculinisme
Contre le masculinisme. Petit guide d'autodéfense intellectuelle (fichier PDF)
Dans le cadre du divorce et de la garde des enfants, il faut préciser plusieurs choses :
- Les mères obtiennent en majorité la garde des enfants. Tout simplement parce qu'elles la demandent en majorité ! Ce qui signifie que plus de 70% des pères ne demandent PAS la garde des enfants.
- Oublions le divorce et penchons nous sur la répartition des taches pendant le mariage. Elle reste encore extrêmement inégalitaire (je ne vais pas vous sortir les chiffres mais ils se trouvent facilement) et c'est aux femmes qu'il revient, dans la grande majorité des cas, de s'occuper des enfants, d'aller les chercher à l'école, de leur faire voir un docteur s'ils sont malades, d'assurer leur éducation, etc.
- Les mères ont en général une situation financière moins confortable que celle des pères (salaire des femmes inférieur à celui des hommes, carrière en discontinu, temps partiel qui concerne à 80% les femmes, etc.)
- De ces deux derniers points découle le fait que les situations de garde alternées, si elles semblent égalitaires, le sont en vérité rarement. Les mères ne touchent pas de pension alimentaire, doivent s'occuper des enfants avec moins d'argent que n'en ont généralement les pères pour le faire, et continuent de consacrer plus de temps à s'occuper des enfants que ne le font les pères (du fait, entre autres, du savoir pratique acquis durant le mariage et qui ne s'improvise pas).
- Une part importante des pensions alimentaires ne sont jamais versées.
L'idée d'une discrimination massive contre les pères en situation de divorce est donc très discutable, et j'ai envie de dire : on en discutera le jour où les pères s'investiront autant dans le travail domestique et l'éducation des enfants que les mères, mais c'est pour l'instant très, très loin d'être le cas .
Quelques liens :
Le lobbying des pères en haut des grues
Un article sur le masculinisme
Contre le masculinisme. Petit guide d'autodéfense intellectuelle (fichier PDF)
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