tessy;4104494 a dit :
EDIT: Ah tiens, j'ai retrouvé la source de cette citation. Oooooh, tiens, comme c'est étrange, c'est dans, tadaaaaa...
Le Point J'arrête la lecture au deuxième paragraphe, je suis à deux doigts de l'ulcère, hein, j'dis ça pour vous prévenir d'à quoi vous vous exposez en lisant ça...
Et donc, au milieu des délires sur la nocivité de l'amour maternel et l'importance de la part du père de ramener l'autorité qu'il est seul à pouvoir détenir, forcément on en arrive au plus vieux moyen de rappeler sa place à une femme: violez-la pour qu'elle se souvienne qu'elle est un objet sexuel avant d'être mère. Y'a moyen de protester via pétition en ligne en cliquant
ici.
Mais cette interview est fascinante! Ce que j'adore en plus c'est qu'on sent que la journaliste pense que le mec lui raconte des grosses conneries.
Cependant, je n'ai pas vu où il parle de viol ou d'agression sexuelle? Il dit que le père voit la mère comme un objet sexuel mais il ne dit pas qu'il la force (ou doit la forcer) à avoir des relations sexuelles, au contraire il dit que la femme doit être "amoureuse" du père. Et quand il dit qu'il y a conflit entre l'homme et la femme c'est dans le pouvoir sur l'enfant, pas dans leur relation intime.
Mes extraits préférés :
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Ses prérogatives de chef de famille ont été rognées les unes après les autres. On lui a supprimé la dernière qui lui restait et qui le laissait être chef pour la résidence de la famille en 1972. On a installé la coparentalité. Qui est une véritable injustice. Car l'ultime et très anodine prérogative qui lui restait compensait l'avantage énorme que la gestation permet à la mère d'avoir dans la relation à ses enfants. On l'a alors invité à "rattraper ses neufs mois de retard dans l'amour" en donnant le biberon, en changeant les couches, et en finissant par lui accorder un "congé de paternité" qui est une aberration totale. Ce n'est pas ainsi que se fabrique un père."
"
Si vous voulez être un bon père votre vie entière, faites en sorte que votre vie entière la mère de vos enfants soit amoureuse de vous, ce n'est pas plus difficile que cela." C'est ce que je réponds aux hommes qui me posent la question. Là on est père. Car le père n'est pas celui qui agit sur l'enfant, mais celui qui agit sur la mère pour lui rappeler qu'elle est femme, pour l'extraire du gouffre de la maternité dans lequel elle risque de longtemps se complaire."
"
Le père s'est historiquement fabriqué lorsque, fonctionnant sur son seul intérêt, il a délibérément ignoré son enfant pour ne s'intéresser qu'à l'objet sexuel qu'était sa femme. Ce faisant, il a indirectement écarté l'enfant et la mère en mettant de la distance entre eux. La mère n'était plus toute pour son enfant. C'est ainsi que les choses se sont passées dans l'histoire de l'espèce, c'est ainsi qu'elles sont attendues dans la psyché, dans l'équilibre des forces."
"Si je dis en revanche qu'il n'y a que ma jouissance, mon plaisir qui comptent, parce que la mort borne mon existence, qu'il n'y a que moi qui existe, alors je suis dans l'instant, dans le féminin."
"De fait, c'est qu'au moment où elle devient belle-mère de bru une femme change complètement. Elle qui était jusque-là dans la puissance, rétive à l'ordre du pouvoir, va se mettre à vouloir soutenir le pouvoir et à combattre la puissance. Elle change et trahit sa condition de femme, telle que la nature l'a mise en place. La belle-mère de bru devient une femme qui adhère à la culture. Et je rappelle que culture ne signifie pas ici une accumulation de savoirs, mais bel et bien la loi de l'espèce, ce mur de soutènement de tout ce qui découle comme loi et comme ordre dans l'univers. La belle-mère de bru comprend qu'elle doit soutenir son fils. Elle sait, par expérience personnelle, ce que sa bru peut faire et produire comme méfaits sur le pouvoir de son fils. Seulement pour que cette belle-mère ait une place dans la famille, il faudrait que le père en ait une, mais il n'en a plus."
" Rendez-moi justice, dans ce livre je prends nettement le parti des femmes dans leur lutte contre l'inégalité."
Et la conclusion fantastique après tout ce discours où il explique que les hommes sont indispensables pour contrebalancer la toute-puissance de la mère, séparer l'enfant de la mère, rappeler à la mère qu'elle est femme... il nous dit que son père est mort avant sa naissance, qu'il a grandi sans père et que ça se passait super bien avec sa mère! Ce mec qui soutient mordicus que la femme devient une grosse tarée avec son enfant sans son mari nous explique qu'avec sa mère c'est différent, que c'est une femme fantastique et que son père était présent dans "l'attitude de sa mère".
LOL. J'adore.
Donc je résume les découvertes que j'ai faites :
- Un père ce n'est pas un papa, quelqu'un qui a un enfant. C'est en fait quelqu'un qui est marié avec la maman et veut coucher avec elle, se désintéressant de sa progéniture. Un bon père ne s'occupe pas de ses gamins.
- La culture, c'est pas un ensemble d'acquis et un fonctionnement social. C'est en fait la loi de la nature.
- Les beaux-pères n'ont jamais ni tension ni conflit avec leur gendre.
- Le partage des tâches c'est injuste.
- L'homme vit pour son plaisir, et c'est une bonne chose pour l'équilibre du monde, par contre vivre dans le plaisir c'est féminin.
- L'absence du père c'est gravement nocif pour un enfant, mais on peut grandir sans père sans problème quand on est un psy délirant.
Et tout ça c'est basé sur une "expérience de clinicien".