Vous utilisez un navigateur obsolète. Il se peut que ce site ou d'autres sites Web ne s'affichent pas correctement. Vous devriez le mettre à jour ou utiliser un navigateur alternatif.
En faisant mon jogging (oui je pense à des tas de choses quand je fais du sport ) je me disais que tant que le slut shaming est propagé de cette manière,tant qu'on cherchera des poux dans la tête et qu'on fera le procès des victimes de viol au lieu de faire celui des violeur-se-s,tant qu'on n'apprendra pas aux enfants dès le plus jeune âge l'importance du consentement,on ne luttera pas contre le viol. Il y a beaucoup trop de gens pour qui le respect des femmes est conditionné à leur façon de s'habiller,de se conduire,de vivre leur vie sexuelle.
Je me suis dit aussi qu'il serait intéressant de produire une sorte de film où la situation serait inversée,où les hommes seraient insultés,harcelés ou violés,où les hommes victimes d'une agression s'entendraient dire "c'est dangereux pour les hommes de sortir seuls à la nuit tombée" "les femmes ont des pulsions,tu as vu comment tu étais habillé?" en me disant que ça pourrait en faire réagir quelques uns mais à la réflexion,je me dis que ça en ferait rire certains et que d'autres se diraient que c'est encore un coup des sales féministes qui exagèrent des comportements extrêmement minoritaires pour se victimiser.
@OpiumDiary@Espeir ,j'ai beaucoup aimé ce court métrage,sans doute imparfait mais qui a au moins le mérite d'exister. Je regrette qu'il soit impossible de commenter,j'aurais aimé lire les réactions,voir si c'était du même tonneau que celles que le "Projet Crocodiles" a reçues.
@Maud Kennedy j'aime beaucoup tes réflexions sur le statut de victime
Boris Cyrulnik (un neuropsychiatre que j'aime beaucoup) explique qu'en cas de traumatisme (le vrai, celui qui te brise et fait qu'il y a un avant et un après l'événement), la possibilité de résilience se fait grâce au récit que l'on peut construire. En gros, tant que nous victimes, n'arriverons pas à mettre des mots clairs sur ce qui s'est passé, nous permettant de nous approprier ce moment important, la résilience ne peut pas se faire. Et je trouve que dans le cas des agressions sexuelles, le flou autour du statut de victime (parce que c'est quand même un peu de notre faute aussi ), et le flou autour de la reconnaissance de l'acte ( à partir de quand on parle de harcèlement, d'agression, de viol vraiment, au niveau de la loi, au niveau de l'opinion des gens, au niveau de soi-même?) font que ce récit ne peut pas se faire, ou pas bien. Pour ma part, je continue de travailler sur ce récit, pour le moment aussi bancal que moi!
Et sinon, pour l'illustration perso de réactions que j'ai pu avoir concernant mon histoire:
@Thane Merci, je n'étais pas sûre de ma réponse! Mais sinon je n'ai même pas lu les commentaires car vu la mentalité là-bas, je savais que ça ne servait pas à grand-chose mais voilà, j'espère au moins en avoir fait réfléchir quelques uns.
@PousseMoussue : on a presque le cheminement inverse : je n'ai pas du tout une tendance forumeuse au départ. Mais Madmoizelle m'y a amenée, d'abord avec les réactions aux articles et puis avec la découverte des veilles permanentes . Perso, ces sujets me réchauffent le coeur. Et quand, au quotidien, je fulmine face à des remarques sexistes / x-phobes, je pense à vous, les madz éclairées, et que je ne connais pourtant pas... je me dis que vous désapprouveriez aussi, que je ne suis pas seule à être offusquée... Parfois même ça m'aide à trouver plus vite les mots pour réagir (au lieu qu'ils me viennent 2h après ).
Mais je suis rarement en mode super chevalier pour fréquenter longuement des sujets avec des participant-e-s moins bienveillant-e-s... quand je sens que le taux de ce que je peux encaisser est atteint, je quitte ces sujets pour revenir en ces lieux où je me sens en confiance .
Personnellement, je n'avais pas aimé ce court-métrage. Il y en avait eu plusieurs de ce genre avec à peu près les mêmes scènes avant donc j'avoue qu'en le voyant, je pensais qu'il pousserait plus loin la réflexion mais je l'ai trouvé quand même très basique. Après, certains ont dit que leurs potes ont été touchés donc j'espère que ça a porté ses fruits chez le public visé...
Je ne suis pas forcément 100% d'accord avec tout ce que j'ai écrit à l'époque sur le topic dédié mais je remets mes arguments principaux sur le sujet :
"Moi je n'ai pas aimé cette vidéo. Ce n'est pas la première fois que ce genre d'inversion est mise en scène et je trouve que ça donne toujours ce côté un peu cliché qui dessert le propos. Comme l'idée n'est plus originale, j'en attendais un meilleur aboutissement et j'ai été déçue.
Comme l'ont dit plusieurs MadZ avant, j'ai bien aimé le début, à peu près nuancé, jusqu'au passage avec Nissar.
Je m'attendais limite à ce qu'on nous montre que le héros est moralisateur et que c'est pas bien (genre tu te permets de dire aux autres qu'il faut qu'ils s'émancipent alors que tu n'es pas spécialement mieux lôti) mais en fait, non, c'est juste une critique lourdasse du voile "opression-des-femmes-par-les-hommes-des-pays-lointains".
Après, tout le reste est un peu lourd genre "j'arrive-avec-mes-gros-sabots-des-fois-que-vous-comprendriez-pas-le-propos".
La scène des "racailles" non plus. Je trouve que les filles jouent vachement bien mais le héros n'a pas une réaction très réaliste et j'aurais aimé qu'on montre plus la violence silencieuse. Parce que là, les racailles n'ont visiblement pas l'intention d'utiliser la violence physique ni même de le faire chier très longtemps et à trois reprises, elles ignorent ses interventions furieuses.
Même si parfois en tant que fille dans un monde patriarcal, on réagit quand on nous fait chier, je pense que la réaction la plus courante c'est de laisser couler de peur que ça ne dégénère. Le mec de la vidéo qui insiste TROIS fois et se met à insulter un groupe de 4 racailles qui se foutent de sa gueule et qui s'éloignaient alors qu'il est seul dans une rue vide, c'est pour moi le comportement de quelqu'un qui n'a jamais ce genre de problème, donc la réaction qu'aurait un mec qui se retrouverait catapulté du jour au lendemain dans ce monde inversé. Pas celle de quelqu'un qui vit ça au quotidien...
La plupart des filles qui ont l'habitude du harcèlement de rue vont faire profil bas dans cette situation et j'aurais aimé qu'on montre ce qu'on subit les dents serrés parce qu'on prend sur soi pour ne pas que ça dérape; pour gagner quelques secondes de tranquillité, qu'on fasse comprendre au spectateur que cette violence psychologique n'est pas NORMALE et qu'il n'y a pas besoin d'en arriver à un viol pour que ce soit une violence oppressive.
D'ailleurs, sa réaction face à la clocharde est du même genre. Quand on vous fait chier à longueur de journée, vous prenez vraiment la peine de relever les propos d'un mec imbibé d'alcool sur le bord de la route?
Le viol, j'ai trouvé que c'était un autre cliché : les racailles dans une ruelle déserte qui veulent se venger...? Ya pas plus "quotidien" comme type de violence sexuelle à montrer? Par exemple, on aurait pas pu montrer la voisine un peu insistante ou l'épouse qui croit avoir droit à son dû (puisque la majorité de ces violences arrivent de gens qu'on connait)? On doit vraiment utiliser un viol "spectaculaire" tiré de l'imaginaire collectif pour faire prendre conscience que c'est grave, le viol?
Enfin, dernier truc, c'est pas tellement la population dominante qui est la plus montrée du doigt.
Dans les personnages potentiellement violents on a : la femme du nounou musulman, les racailles (généralement synonymes d'immigration ou de milieu social moins favorisé) et la SDF... Donc que des gens déjà discriminés par ailleurs. Les autres font plus du "sexisme ordinaire" que de la violence physique... Comme si les pires menaces ça venait des "autres" tandis que la population générale, le blanc bien intégré, se contente de perpétuer.
Bref, pour moi, ce film n'a pas une vraie réflexion derrière : il se contente de coller des clichés de l'oppression des femmes les uns derrières les autres sans réfléchir ni à leurs mécanismes ni à leur portée."
Et en dehors d'Anita Drake, je recite les trois vidéos et films que j'avais citées à l'époque :
1) Déjà, voilà "No Comment" un court-métrage de 1998. Il insiste un peu plus sur l'aspect "le sexe fait vendre" avec tout le côté publicitaire. Ici, le héros semble venir d'une société patriarcale et débarquer dans ce monde inversé. (TW: Le héros est agressé sexuellement entre 4:30 et 5:00 min)
2) Ensuite, on a Drôle de Genre qui est un long-métrage, commande ARTE de 2003 et dure 90 minutes. Il y a un joli casting avec Hippolyte Girardot et... Agnès Soral, la soeur d'Alain Soral qui est un des idoles du sexisme français.
Le héros est l'époux de la maire de la ville qui s'occupe des enfants. Après un ras-le-bol, il décide de réclamer l'égalité des sexes. Ci-dessous des extraits :
Pour le voir en entier, vous pouvez le louer en ligne ou commander le DVD, voici sa fiche : http://www.universcine.com/films/drole-de-genre
3) Il y a aussi La Pomme d'Adam, court-métrage de 2008 avec Franck Victor, Bérénice Bejo et Zoé Felix.
Après qu'Adam ait mangé la pomme à la place d'Eve, on suit le parcours d'un homme dans le monde moderne de son bureau jusqu'à son appartement et des femmes qui l'abordent sur son chemin.
Personnellement, de toutes ces vidéos, c'est vraiment celle d'Anita Drake citée par @Loetheria qui me convainc le plus. Je trouve que l'inversion du pouvoir est très bien représentée alors que les autres vidéos me paraissent toujours sonner faux. Mais c'est un avis perso. Par contre, ce clip évite de tomber dans le cliché "violence = minorité non-blanche" et c'est cool.
Le copain d'une amie a montré ces vidéo ignoble a mon anniv hier soir.
Le pire c'est que beaucoup étaient morts de rire à part quelque uns qui trouvaient pas ça drôle.
Ce qui me rassure c'est que Ron n'aurait jamais osé faire un truc pareil et que s'il avait essayé Hermione lui aurait donné une bonne leçon.
Il y a quand même un truc qui me perturbe... c'est le fait que dans les cours d'histoire pendant toute la scolarité, on entende surtout parler d'hommes. ça donne l'impression que seuls des hommes ont fait avancer l'Histoire, la science, etc... Alors certes, les femmes étaient écartées du pouvoir, écartées des études, etc. Mais en fait, je me rends compte qu'il y a eu énormément de femmes qui ont fait plein d'actions héroïques ou de découvertes, et qu'elles mériteraient plus de place dans les manuels scolaires.
La page facebook de A mighty girl, dont je parlais la dernière fois, met très souvent à l'honneur des femmes historiques, ça me met en joie de lire leurs bios.
Par exemple, aujourd'hui, Nancy Wake :