@Morpheme
Mais alors une fille qui se laisse faire alors qu'elle n'en a pas envie parce que son copain a insisté insisté insisté insisté ce n'est pas "mauvais" ? Ou une fille qui se force à faire une fellation à son copain alors que ça la dégoûte, mais parce qu'il lui a dit que comme ça il continuerait à sortir avec elle ? il y a consentement et consentement. Derrière certains consentements il y a menace, chantage, et alors du point de vu de la loi c'est un viol.
Mais s'il y a menace ou chantage ou manipulation ("si tu le fais pas je te quitte") on outrepasse en effet le consentement, mais par
envie je comprends
désir, et le fait est qu'on n'a pas besoin d'avoir de désir pour consentir. Cf. les personnes asexuelles qui ont des relations sexuelle quand même, ou les couples qui pratiquent le sexe "de maintenance", ou les gens qui le font en échange de choses. Tout comme avoir envie ou avoir du désir ca n'est pas consentir.
Ca vaut pour tout le monde et le simple fait que l'échange soit monétisé ca n'implique en rien des contraintes... Même dans des situations où t'as vitalement besoin de cet argent pour te nourrir ou nourrir ta famille, d'après des témoignages de celles qui y ont eu recours et consenti c'est pas différent que de faire tout autre job précaire, et même dans ces conditions elles soutiennent fermement que ce choix est le leur donc bon je sais pas pour qui on se prendrait pour aller leur dire que non non en fait elles ont pas de consentement à donner tout court
Et l'autre truc que je voulais ajouter à mon message plus haut mais j'ai pas eu le temps: si pour les gens qui ont voté cette loi tout service sexuel rémunéré revient au viol, pourquoi on ne traite pas les clients comme des violeurs alors ? Pourquoi une amende et un stage, et pas de la prison ferme ?
(jk, je sais bien qu'on n'enferme pas les violeurs de toute facon
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)
Ben non justement
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, ou alors le client choisit de ne pas le voir. Comment veut-tu qu'ils vérifient que la femme qui fait le trottoir ou qui vient à leur hotel n'est pas contrainte et forcée à faire ça (comme souvent) ? C'est impossible de faire la différence vu de l’extérieur, et forcément elle ne va pas le dire.
C'est pour cet aspect que je trouve que le "stage d'information sur la prostitution" pour les clients n'est pas une mauvaise idée (ainsi ils ne pourront plus faire comme si ils ne savaient pas, sans compter que c'est une sanction suffisamment light pour ne pas que ça oblige les prostituées à se planquer complètement, contrairement à l'amende). Tant qu'a payer pour du sexe, autant apprendre comment ça se passe, si ça peut les aider à distinguer une prostituée en temps que "travail" et une prostituée en tant qu'esclavage ou au moins à savoir qu'en faisant ça ils prennent le risque d'être en train de violer quelqu'un, si c'est le cas de l'esclavage.
Selon plusieurs études et témoignages ces soucis seraient réglés par la légalisation et par le fait de renforcer la lutte contre la trafic des humains, or les lois comme ca ne font ni l'un ni l'autre...
Je sais jamais quoi penser de l'argument qui veut que la majorité des travailleuses du sexe (j'utilise ce terme même si l'esclavagisme c'est pas du travail, parce que j'évite "prostitué.e" le plus possible, bref) sont en fait des victimes de trafic d'êtres humains: d'où sortes ces statistiques, quelle est leur définition de "trafic" ?
Selon l'
International Labour Organization, l'exploitation sexuelle compte pour 22% des cas de travail forcé. Il me semble que du travail forcé autre que sexuel ou imposé par l'état (68%), la majorité revient au domaine du bâtiment (je retrouve plus la statistique non plus, je dois paraître crédible
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), ptêt que je devrais demander aux types qui rénovent mon immeuble s'ils sont bien traités et payés d'ailleurs, au final comment je peux être certaine ? Est-ce qu'on banni ces métiers tout court, ou... ? Je dis ca sans mauvaise foi, je soupçonne juste la putophobie ambiante et la persistance des faiseurs de lois et de la société à vouloir réguler ce que les femmes font de leur corps de jouer un rôle beaucoup trop grand dans ces débats et qu'on se cache derrière des arguments pseudo-féministes (comme quand on veut parler des femmes voilées ou des femmes du "tiers monde"...) ou biaisés pour en fait nuire à d'autres femmes parce qu'elles font des choix de vie qu'on ne comprend pas et qu'on trouve dégradants. Que c'est pas au trafic humain qu'on en veut (si c'était le cas c'est pas le travail sexuel qui nous viendrait à l'esprit en premier), mais aux femmes qui ont des modes de vies qu'on n'approuve pas et dont il faut les sauver.