Merci pour vos retours.
@TheMadTink Malheureusement, ce n'est pas aussi simple. Avant d'en arriver au moment où la justice prend les choses en main, il faut en parler à ton entourage (au travail c'est encore plus difficile selon moi, quoique c'est pareil en vrai), porter plainte, raconter ton histoire 256 fois, te prendre les "doutes" des gens en pleine gueule, sans oublier la peur de ton agresseur. Et une fois l'affaire entre les mains de la justice, tu n'es même pas à l'abri. L'accusé est informé et même si à ce moment là on ne lui a pas filé ton nom (ce qui est déjà rare), il y a moyen qu'il sache qui tu es en prenant connaissance de la plainte. Il m'est arrivé de déposer plainte contre le copain de ma meilleure amie qui me harcelait moi et mes parents (menaces de mort, coups de fil à la maison en pleine nuit, tentative de strangulation de ma personne devant mon père, filature et queue de poisson sur l'autoroute...). A la sortie du commissariat (où on nous a assuré qu'il passerait au moins la nuit) ma pote a reçu un texto de menace, moins de 10 minutes après il nous sortait de la voiture en nous tirant pas les cheveux et il a pêté le poignet de ma pote. Le mec avait à ce moment là 3 plaintes (ma pote, mon père et moi) et il avait d'autres trucs en cours avec la justice. Ça n'a jamais été plus loin, la plainte a été classée. (Apres peut être qu'il lui est arrivé 2 ou 3 trucs malheureux comme des côtes cassées et une voiture brûlée...)
@IamMoustache Oui comme toi j'ai plus de respect pour Clémentine Autain dans cette histoire. D'abord parce que c'est une femme et je sais que se mêler de ce genre d'histoires peut nous retomber dessus bien plus durement que quand c'est un homme qui dénonce. Et puis je l'ai trouvé plus dans la dénonciation que lui qui me semble vraiment réclamer des cookies.
@Pink Fluffy Unicorn Oui ça n'est pas incompatible. C'est même pas le fait qu'il n'ait rien dit qui me dérange le plus. Je pense que les victimes doivent pouvoir s'approprier leurs histoires pour avancer et je suis même pas persuadée que ça aide vraiment judiciairement parlant quand d'autres racontent ton histoire. Ce qui me gene vraiment c'est d'arriver comme un héros alors que concrètement tu as rien fait. Je comprends que tu te taises, je comprends pas que tu arrives avec ta cape rouge apres. Le harcèlement c'est tous les jours, ça te bouffe (y a qu'à voir les suicides chez Orange), tu dors plus, tu doutes de toi et pendant ce temps là le héros dort sur ses deux oreilles. Et apres, une fois que la victime trouve le courage de dénoncer, Superfeministe débarque et s'octroie une part de ce courage. C'est comme ça que je le ressens.