Au boulot, je me suis retrouvée plus ou moins "forcée"(socialement parlant, personne ne m'a mis un couteau sous la gorge!) à manger le midi avec un groupe de collègues dont deux mecs. Depuis peu un troisième mec s'est greffé. 99% de leur conversation parle de sexes,de façon sexiste et homophobe. Tout le temps. Tous les jours. Agisme, slut-shaming, viol, violences conjugales. Sous le couvert de l'humour j'ai, pendant 40 minutes de "pause", le forum JVC en live.
Hier, l'un deux a fait une énième blague pédophile et un autre lui a répondu que sa colloc l'aurait frappé, qu'elle n'avait aucun humour sur ça. Le troisième est intervenu pour défendre la fille (j'étais soudain pleine d'espoir), expliquant que peut être elle a vécu/connait quelqu'un qui a vécu de tels abus enfant et que du coup c'est un sujet sensible (bon ok c'est un peu déprimant de se dire que pour avoir le droit de ne pas rire d'une blague sur le viol des enfants il faut avoir soit même été violé enfant mais étant donné l'ambiance général c'était un groooos progrès clairement.) Il en profite pour dire qu'une amie à lui a été violé et que du coup il ne fait jamais de blague sur ça devant elle. Les autre sont d'accord, tout le monde se range à son avis, on sort la merveilleuse "on peut rire de tout mais pas avec tout le monde".
QUELQUES PUTAINS DE MINUTES PLUS TARD ils ont parlé (et rigolé) sur l'histoire d'une pote à l'un deux. Ils se sont même pas rendu compte qu'ils parlaient trèèèès certainement d'un viol! bon ils étaient aussi critique envers le mec que la femme. La femme parce que c'était une sale et le mec parce qu'il a trempé son cher Précieux dans une sale. Le pire c'est que j'ose rien dire et je passe mes repas en silence à attendre que ça finisse. Je me dis que je m'en fous, c'est une mission interim qui prend bientôt fin mais c'est lourd....
Le pire c'est que je suis convaincu que si on les prend un à un et qu'on leur parle sérieusement ce ne sont pas des méchants gars. C'est vraiment l'effet groupe qui parle. Et personne ne leur dit rien.