Repas de famille aujourd'hui. Heureusement, dans cette branche de la famille, les discussions sont posées et relativement dénuées de clichés.
Mais quelques stéréotypes de genre de temps en temps, ça fait pas de mal !... :
Il y avait au repas deux jeunes enfants, cousin et cousine, de deux ans et demi, et ils se trouvent qu'ils respectent certains stéréotypes fille/garçon : la petite est très attentionnée (quand son cousin pleure elle vient consoler son cousin en lui caressant la tête et lui disant de pas pleurer

- ils sont juste adorables quand ils sont ensembles), lui est plus "bagarreur", va plus s'amuser à défier les règles. S'ils jouent à plein de jeux différents tous les deux, le garçon aime bien tout ce qui touche au bricolage (mais à la cuisine aussi, sa mère l'a précisé), les poupées lui je sais pas trop, mais sa cousine aime bien ça en tout cas. Voilà le tableau. Maintenant, les remarques de l'entourage :
- ma mère (qui n'a jamais eu de garçon, plutôt féministe...), aux parents du garçon : "ah mais oui pour l'autorité 'faut pas s'inquiéter, les garçons ils sont plus têtus, veulent plus s'affirmer, blablabla..."
(c'est la seule personne que j'ai directement repris, en lui disant que la généralisation était hyper rapide, d'autant plus qu'elle a pas eu de garçons et qu'on connait des garçons pas du tout comme ça et des filles comme ça...)
- ma tante (ce sont ses petits enfants): "on dit que ce sont des identités qui se construisent
(pas de référence plus précise à la "théorie du genre"), mais je vois bien Machin et Machine comme ils étaient attirés très tôt par des trucs différents blablabla..."
- ma cousine, la mère du garçon, a aussi acquiescé (sans plus insister) sur le côté inné de certains trucs (elle pensait au bricolage par exemple, il adore sa perceuse-jouet apparemment !)
Enfin il n'y a rien eu de très violent, et la conversation n'est pas allée loin. Et petit

à mon père, pas franchement toujours très pro féministe
(surtout quand il s'agit de questionner ses privilèges masculins..) qui a comme moi rapidement souligné l'importance de l'imitation et la difficulté de savoir où s'arrête l'inné et où commence l'acquis.
Et sur un autre thème, la gentille arrière grand-mère qui, quand on lui dit
(je sais plus le contexte) qu'un des deux enfants est plus lourd que l'autre, suppose (voire affirme) immédiatement "c'est Machin ?" (bah oui, le petit gars costaud !) alors que non, et :
-la petite a trois mois de plus que son cousin, et à cet âge ça joue question croissance
-d'un point de vue physique ça "saute" aux yeux que c'est elle la plus lourde : elle a un physique tout mignon-dodu, genre chérubin à bonnes joues (je sais pas si vous voyez

), alors que lui est à peine plus petit, et fin de visage et relativement de corps (enfin pour un enfant de cet âge bien nourri)
Au final, rien de gravissime, mais ça m'a frappé de voir à quelle vitesse les gens se plaisent à faire des méga généralités
(parce que si on parle de différences innées entre les sexes, ça veut dire de tout temps et de toutes cultures... l'attrait pour la perceuse par exemple ça m'a l'air assez limité de ces deux points de vue...), à partir juste de deux individus (socialisés dans un monde très genré) : c'est fou le besoin qu'"on" a de se rassurer en construisant des petits schémas sans base solide, en particulier concernant les genres !
