@Tessy En tant qu'intello, j'étais plutôt appréciée au collège comme au lycée (et pourtant, je suis passée d'un collège ZEP où je faisais partie des ultra-favorisés à un lycée BCBG où je faisais partie des plus défavorisés). Bon, par contre, j'étais pas baisable, ça, jamais. J'étais considérée comme intelligente, hein, une chose à la fois.
Du coup mon premier réflexe quand j'ai commencé à en avoir marre de ne pas plaire ? Arrêter de bosser. Ce qui tombait bien, les études devenaient plus compliquées. ERREUR : non seulement je ne comprenais plus en classe, ce qui me rendait très malheureuse mais j'avais toujours l'air "coincée". Et encore aujourd'hui, je me rends compte que je fais attention à ne pas paraître trop "intelligente" (disons trop curieuse, intéressée, militante) pour ne pas faire peur. Aux hommes comme aux femmes, puisqu'on a tous intégré cette magnifique idée qu'une femme c'est doux (comme une peluche, oui oui) et qu'il s'agirait pas d'inquiéter les femmes aussi.
Pour dévier encore un peu plus du sujet, cette injonction à être calme et posée, parce-que-t'es-une-femme-bon-dieu-! c'est ce qui a fait le plus de dégâts chez moi. Je ne suis pas d'une nature douce, j'ai même un sérieux problème d'agressivité (à la base (même si ça doit bien venir d'autre part)) qui s'est heurté à cette nécessité sociale de faire preuve de calme et de tempérance. Par conséquent, en société, je tiens parfaitement mon rôle et dans l'intimité, j'explose. Et généralement ça se retourne contre moi, puisque je n'ai pas envie de faire du mal aux autres.