Hello hello !
Ce matin Sophia Aram à encore été RO-YA-LE sur France Inter : elle a dénoncé dans son billet la non couverture médiatique du mondial de football féminin et le sexisme gras du peu de couverture médiatique qui lui est accordé. Je l'adore !
(Bon là c'est pas évident pour moi de vous poster le lien mais je suis sure que c'est dispo en podcast sur le site de FI.)
Sinon gros câlin à toutes celles qui ont parlé de harcèlement et exhibitionnisme il y a quelques pages.
En parlant de harcèlement, de rue, samedi, je n'y ai pas échappé. Le problème c'est que je ne sais pas quoi faire de ma réaction et de la situation. J'habite donc unn petit village de région parisienne et depuis 2011 je travaille à mon domicile donc je n'ai que peu à sortir affronter la rue et les transport, et samedi, presta de photo tout la journée, je prends ma voiture direction le parking souterrain sous la place principale de Issy-les-Moulineaux.Je remonte l'escalier pour sortir du parking affublée de mes deux sacs à dos et d'une autre sacoche en bandouillère et machinant mon gps pour rentrer la rue que je dois trouver. Dans l'escalier je croise deux types, visiblement clochards. le premier m'ignore royal mais le deuxième me gratifie d'un "bonjour". Polie et bien éduquée, et ne voulant pas non plus tomber dans ce truc naze qu'est l'indifférenciation des SDF, je réponds à son bonjour, lui jetant un coup d'oeil et continuant ma route. Ce qui l'encourage à me demander "comment ça va ?". Là ma patience atteint déjà ses limites et je continue faisant mine d'^tre absorbée par mon appareil. Il s'arrête dans l'escalier, et me répète plus fort la question.Je me retourne, il a les yeux bien planté sur moi et je fini par lui répondre "ça va bien et vous?" (j'en ai rien à carreeeeeeeer je cherche ma route putain !), il me répond que "ça va" et descend dans le parking.
Bon rien de dramatique mais ça faisait pas 2mln que j'étais sortie de ma bagnole qu'un inconnu m'adressait déjà la parole dans la rue alors que j'étais visiblement occupée. Est-ce que ce monsieur m'aurait adressé la parole si j'avais été autre chose qu'une jeune femme ? Et surtout j'étais vraiment le cul entre deux chaise au niveau de mes réactions : je n'avais pas envie de me faire alpaguer par un inconnu (harcèlement de rue, liberté de déplacement tout ça) tout en étant confrontée à mon éthique d'essayer de ne pas invisibiliser une personne démunie (je suis pas toujours au top là dessus, leur misère me fend souvent le coeur et je n'ai pas la fois de l'affronter) et mon éducation "miss parfaite" qui me conditionne à répondre poliment aux gens qui me parlent quand bien même j'en aurai pas envie.
Apfuuu...