Hmmm je pense qu'il y a des femmes qui le pensent aussi. D'ailleurs je me souviens d'une scène dans Californication (bon c'est surement écrit par un homme) d'une femme qui pète un plomb parce que Hank rompt avec elle alors qu'elle a accepté la sodomie. Elle lui explique que ça signifie quelque chose, et que c'est dégueulasse qu'il l'ai fait alors qu'il ne l'aime pas comme elle elle l'aime.
En fait je pense que c'est parce que c'est un tabou, les femmes ne le veulent pas en principe (elles veulent le missionnaire hein lol). C'est comme la fellation. Quand j'étais ado, j'écoutais la radio, et la fellation à l'époque c'était encore un peu tabou. il y avait même une femme qui avait appelé la radio, parce qu'elles l'avaient toujours refusé à leur mari, et 12 ans plus tard, c'était elle qui en avait envie. Alors que maintenant j'ai l'impression que c'est quasi automatique (même moi je me sens coupable quand j'ai une nouvelle relation et que je ne le fais pas...).
Je précise que je pense que de tout temps les gens se sont surement fait des fellations/du sexe oral (idem pour la sodomie), mais qu'on n'a pas toujours eu la même vision de ce qu'on a le droit de faire/demander ou pas.
La sodomie est encore quelque chose d'assez tabou (dans les films c'est présenté comme ça, ou on n'en parle pas du tout, encore moins pour les coups d'un soir - je pense que la fille qui fait ça dès le premier soir dans un film peut être taxée de salope).
Je pense que du coup certain(e)s pensent que la femme qui finit par "accorder" ce plaisir à l'homme (qui potentiellement insiste comme un gros lourd pendant des mois) se "sacrifie", parce que même si elle le voulait pas, elle finit par se donner/ céder (culture du viol much?).
Donc c'est vraiment terrible cette vision parce que ce qu'ils aiment, on est d'accord que c'est le fait d'avoir accès à quelque chose que la femme refuse (genre tu peux tout avoir mais pas ça -> ben si je veux ça aussi. On est vraiment dans une sorte de fantasme de possession).
Après je ne sais pas à qui jeter la pierre. Je suis persuadée que beaucoup de femmes aiment, mais je pense aussi que beaucoup de femmes ont tellement de pression sur ce sujet qu'elles ne peuvent pas aimer. On parlait aussi des pornos l'autre jour et dans pas mal de pornos, le mot clé sodomie est associé à des mots comme "pain" (douleur") ou "moaning" (gémissement). Ça entretient l'idée qu'il ne peut pas y avoir de plaisir pour la femme dans cette pratique mais qu'elle doit le faire pour l'homme. Je trouve ça horrible, on ne pourrait pas juste aimer ça ensemble? ( = montrer des gens qui aiment ça ensemble sans rapport de force/domination). Quand j'étais un peu plus jeune aussi il y a quelques années, on était plusieurs copines à une table, on parlait de cul et il y avait un homme (pourtant gay). J'ai eu l'impression qu'aucune des filles n'a osé dire qu'elle n'aimait pas la sodomie, mais aucune n'a dit clairement qu'elle aimait. Soit elles n'osaient juste pas en parler, soit elles n'aimaient pas ça mais ne se sentaient pas autorisées à dire "ah non moi c'est pas mon truc".
Edit : ah mais j'avais pas vu le point "abolir toute résistance" dans l'article
En fait je pense que c'est parce que c'est un tabou, les femmes ne le veulent pas en principe (elles veulent le missionnaire hein lol). C'est comme la fellation. Quand j'étais ado, j'écoutais la radio, et la fellation à l'époque c'était encore un peu tabou. il y avait même une femme qui avait appelé la radio, parce qu'elles l'avaient toujours refusé à leur mari, et 12 ans plus tard, c'était elle qui en avait envie. Alors que maintenant j'ai l'impression que c'est quasi automatique (même moi je me sens coupable quand j'ai une nouvelle relation et que je ne le fais pas...).
Je précise que je pense que de tout temps les gens se sont surement fait des fellations/du sexe oral (idem pour la sodomie), mais qu'on n'a pas toujours eu la même vision de ce qu'on a le droit de faire/demander ou pas.
La sodomie est encore quelque chose d'assez tabou (dans les films c'est présenté comme ça, ou on n'en parle pas du tout, encore moins pour les coups d'un soir - je pense que la fille qui fait ça dès le premier soir dans un film peut être taxée de salope).
Je pense que du coup certain(e)s pensent que la femme qui finit par "accorder" ce plaisir à l'homme (qui potentiellement insiste comme un gros lourd pendant des mois) se "sacrifie", parce que même si elle le voulait pas, elle finit par se donner/ céder (culture du viol much?).
Donc c'est vraiment terrible cette vision parce que ce qu'ils aiment, on est d'accord que c'est le fait d'avoir accès à quelque chose que la femme refuse (genre tu peux tout avoir mais pas ça -> ben si je veux ça aussi. On est vraiment dans une sorte de fantasme de possession).
Après je ne sais pas à qui jeter la pierre. Je suis persuadée que beaucoup de femmes aiment, mais je pense aussi que beaucoup de femmes ont tellement de pression sur ce sujet qu'elles ne peuvent pas aimer. On parlait aussi des pornos l'autre jour et dans pas mal de pornos, le mot clé sodomie est associé à des mots comme "pain" (douleur") ou "moaning" (gémissement). Ça entretient l'idée qu'il ne peut pas y avoir de plaisir pour la femme dans cette pratique mais qu'elle doit le faire pour l'homme. Je trouve ça horrible, on ne pourrait pas juste aimer ça ensemble? ( = montrer des gens qui aiment ça ensemble sans rapport de force/domination). Quand j'étais un peu plus jeune aussi il y a quelques années, on était plusieurs copines à une table, on parlait de cul et il y avait un homme (pourtant gay). J'ai eu l'impression qu'aucune des filles n'a osé dire qu'elle n'aimait pas la sodomie, mais aucune n'a dit clairement qu'elle aimait. Soit elles n'osaient juste pas en parler, soit elles n'aimaient pas ça mais ne se sentaient pas autorisées à dire "ah non moi c'est pas mon truc".
Edit : ah mais j'avais pas vu le point "abolir toute résistance" dans l'article
Au moins ça a le mérite d'être clairLa réticence de la femme est importante à mes yeux. J’aime dominer. J’aime forcer une résistance. Ce qui me fascine c’est le “non, non, non” qui se transforme en “oui, oui, oui”.
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