Bon, je crois que c'est définitif dans ma tête : je dois m'en aller de cette coloc.
Mon voisin est vraiment un connard. Jeudi soir a été la goutte d'eau. Il a débarqué à 22h avec ses potes, en gueulant, musique à fond, mon copain et moi on a tenté de mettre un film en vain, on entendait rien de rien, je n'arrivais même pas à me concentrer sur L'âge de glace 2. Ca jusque 23h, après on a décidé d'éteindre et de se coucher, en se disant que peut-être que même avec le bruit et la musique on finirait peut être par dormir. Mais non, et la musique allait de plus en plus fort, et les voix montaient de plus en plus, j'ai eu droit à toutes leurs histoires de cul hardcore / machistes / scatos que j'avais pas besoin d'entendre. Deux colocs sont venus lui dire de baisser, il l'a fait une fois, deux fois et ça recommencait (bien pour ça que je n'essaie jamais, peine perdue, surtout quand il a bu). J'espérais un miracle, le miracle est venu, mon coloc du haut a fait sauter l'électricité des prises de sa chambre.
Et en fait, c'était une grave erreur. Il a engueulé une coloc, avant de se rendre compte que c'était à cause de lui (on va l'appeler T.). T est donc descendu pour expliquer à mon voisin (A., ce sera plus simple.) ce qu'il avait fait (moi j'entendais toujours de ma chambre), et en entendant comment A. engueulait T., je me suis tétanisée, j'ai commencé une crise d'angoisse... Et quand elle est passée un peu, j'ai essayé d'aller à la rescousse de T., je l'ai vu limite au point de se faire tabasser par A. qui lui disait qu'il avait pas le droit de lui 'restreindre sa liberté' parce qu'il n'était 'que minuit', que 'c'était jeudi soir' et qu'il avait 'rien à lui dire'. J'ai essayé de lui parler calmement, il m'a répondu qu'il s'en branlait de mon avis, que j'étais pas dans la discussion, le ton montait. Mes autres colocs ont fini par monter (ou descendre pour d'autres) à notre étage, pour essayer de le maîtriser un peu. Ses potes lui disaient mollement de se calmer. Après je suis descendue histoire de trouver un peu de réconfort auprès de M. et M² mes amies dans la coloc. Et M² prenait ça bien à la légère (elle est la seule à avoir une relation un peu 'privilégiée' avec A., du coup elle lui excuse tout.). T. est descendu au bord des larmes, suivi par A. qui l'engueulait en lui disant qu'après avoir viré son électricité il allait en chier. J'ai commencé à lui gueuler dessus (s'il n'y a que ça qu'il comprend), et je me suis pris des reproches complétement débiles et infondés dans la gueule, du genre que je devais respecter son rythme et fermer ma gueule à 17h quand lui fait la sieste si je voulais que lui me foute la paix à minuit... Pendant ce temps, un pote de A. (les deux qui restaient dans la chambre de A. s'amusaient bien) a renversé du produit à vitres dans la chambre de A. (qui a des DVDs à moi d'ailleurs, je sais pas dans quel état je vais les retrouver.) et dans les escaliers. Puis bon, ils ont fini par se barrer, A. délirait tout seul en partant.
En gros M² m'a dit qu'il s'agissait pas de moi, mais d'une guerre entre A. et T., et que je devais pas m'en mêler, parce que j'allais souffrir. T. m'a dit que si ça continuait comme ça il finirait par quitter la coloc, ce à quoi M² a répondu que 'c'était cool'. Je lui ai dit que j'allais finir par le faire aussi, mais elle m'a dit 'Mais toi change de chambre'. Ouais enfin, meuf, pour laisser la merde à quelqu'un d'autre... Elle m'a déçue, à le soutenir comme ça.
Ils sont rentrés à 5h du mat', toujours aussi discrétement, ils se sont affalés comme des gros porcs en laissant la lumière et la porte de la chambre de A. allumée. Et A... Bah il a été dormir chez M²
Le lendemain, il a essayé de venir s'excuser, d'abord avec un sourire que je lui ai conseillé de ravaler, puis ensuite en me disant qu'il pensait rien de ce qu'il m'avait dit la veille, et qu'il était furax contre T. et que c'était normal. Mais qu'il savait pas que j'étais là, etc.
Voilà, je me devais de raconter ça quelque part. Je me sens vraiment pas bien, je veux m'en aller. Demain on a une réunion de coloc avec le propriétaire, bah à part déclencher une semi-guerre, je vois pas en quoi ça va aider à partir du moment où mon voisin fixe ses règles et ne supporte pas qu'on lui tienne tête.
Je me sens pas soutenue, par personne, seuls contre tous avec T., qui est pas très aimé dans la coloc. Et M. me dit juste qu'il va falloir faire des concessions.
C'est bon, je suis fatiguée, c'est ma santé qui dérouille avec mes crises de panique. Et A. m'a ri au nez le jour où je lui ai expliqué qu'à cause de lui, j'en avais fait une cet été (aussi une nuit avec des gens bourrés et qui gueulent et la musique à fond.)
Désolée pour le pavé.