Je viens remonter ce topic après avoir passé quelques jours à tout lire… Je suis contente de voir qu’on est des tas dans cette situation de merde, à savoir, ne plus supporter son ou ses colocataires. Je plains tous ceux qui comme moi, n’ont pas envie de rentrer chez eux le soir et de voir la sale gueule des gens qui vivent dans l'appartement
Je vais essayer de faire court, même si c'est pas sûr que j’y arrive
Faut juste que je me vide, la tout de suite, parce que je n'en peux plus.
Je suis en colocation depuis septembre avec deux garçons. Un très bon ami à moi et son grand frère qui a deux ans de plus que nous. Ils ne sont pas méchants, me laissent mon intimité et ne viennent pas m'emmerder quand je suis dans ma chambre, sur ce point là je n'ai aucun souci. Mais bon sang, ils ne font attention à RIEN.
Mon plus gros problème, c'est l'aîné. Il a vécu seul dans un studio pendant deux ans et a gardé d'horribles habitudes qui ne fonctionnent plus quand tu es en colocation. Il n'a pas touché une éponge/l'aspirateur/un sac poubelle depuis qu'il est arrivé. C'est simple, on fait tout pour lui pendant qu'il passe ses journées dans sa chambre à jouer à ses jeux vidéos à la con. Lorsqu'il fait la vaisselle, c'est souvent après l'avoir laissé trois jours dans l'évier et à la va-vite. C'est la surprise quand je rentre dans la cuisine, la dernière fois c'était des morceaux de lardons par terre, souvent des pâtes cuites qu'il fait tomber de sa casserole en allant manger dans sa chambre, bref, un porc
Il ne fait jamais les courses communes (papier toilette, mouchoirs, sacs poubelles puisque la nourriture est HEUREUSEMENT séparée) donc on a souvent plus de papier et de mouchoirs, mais je refuse d'être toujours celle qui achète. De toutes façons, il ne lève jamais son gros cul de sa chaise d'ordinateur, a moins qu'il n'ai strictement plus rien à manger et soit obligé d'aller s'acheter deux paquets de pâtes (et quand je dis plus rien, c'est plus rien). Il ne vide évidemment pas les poubelles, puisque quand celle-ci est pleine, il pose ses déchets sur la table. Oui, la table où on mange.
A vrai dire, il fait ça même lorsque la poubelle est vide. Et puis histoire de bien faire chier ceux qui veulent faire des machines, son linge reste sur l'étendoir minimum deux semaines quand je ne l'enlève pas. Ah bah oui, sinon c'est pas drôle. C'est pas comme si ça prenait deux secondes, hein.
Mais ce que je supporte le moins, c'est le bruit. C'est simple, l'appartement est TOUJOURS bruyant. Je n'ai jamais un instant de calme ou de tranquillité, sachant que je les entends faire du bordel même en ayant mes écouteurs. Il ne savent pas fermer et ouvrir une porte doucement, claque violemment les placards à toute heure du jour et de la nuit, ne savent pas marcher autrement qu'à la façon d'un hippopotame (surtout quand je dors, c'est toujours mieux). Le meilleur, c'est que l'aîné passe ses journées à jouer en ligne. Ce qui veut dire qu'il joue quand je m'endors, et joue quand je me réveille. Il hurle dans son micro à longueur de temps, parfois jusqu'à 2 ou 3 heures du matin. J'ai beau lui demander de se taire, gentiment ou méchamment, il ne m'écoute pas. Rien à faire. Par contre, Monsieur se permet de me donner des leçons quand je fais comme lui et oublie (volontairement) un bol sale dans l'évier. Sachant que je passe mes journées à nettoyer derrière lui, c'est l'hôpital qui se fou de la charité
J'ai essayé d'en parler, mais à part passer pour la grosse chieuse de service, ça ne sert à rien. Je me suis récemment pris la tête avec l'aîné parce qu'en plus d'être un porc, c'est un pauvre con qui est d'une mauvaise foi aberrante. Il m'a quand même dit, je cite, qu'il faisait "d'énormes efforts" et que j'étais trop maniaque, que je "ramassais tout" (ah désolé, je laisserai des bouts de lardon trainer sur le sol la prochaine fois, qui sait, un arbre finira peut-être par pousser) et que c'était ma faute, que c'était moi qui faisait pas d'efforts. On doit pas avoir la même définition du mot "effort". Et si te demander de nettoyer derrière toi, c'est trop demander, alors c'est toi le problème, parce que c'est simplement la définition de la vie en communauté.
Voilà, le résultat est que je quitte l'appartement à la fin de mes partiels de Décembre parce que je me rends malade quand je suis là-bas. Si j'y un mois de plus, je me flingue.
Je vous laisse imaginer l'ambiance dans la coloc, personne ne se parle, on a envie de s'assassiner mutuellement, bref, c'est la joie :loveyes:
Je sais que mon "problème" parait totalement insignifiant à coté de ce que certaines d'entre vous racontent et je m'estime heureuse parce que ça aurait pu être bien pire, mais c'est néanmoins une expérience que je ne recommencerai pas. L'an prochain, c'est une chambre toute seule et rien d'autre.
Merci en tout cas d'avoir lu mon blabla :chat: