ECM féministe
- Initiateur de la discussion _Bidule
- Date de début
- Statut
@Jasper tu es magnifique
Je reviens de chez le coiffeur aussi
Je reviens de chez le coiffeur aussi
Pièces jointes
Dernière édition :
@LovelyLexy ca te va bien aussi, tes cheveux ont l'air tout doux!
Je ne sais pas si c'est la bonne place pour en parler mais tant pis... C'est à propos d'une discussion que j'ai eue cette après midi avec des amies de ma classe à propos du viol. (TW: victim-blaming)
Une amie, appelons la F, me parlait d'un film dont l'intrigue était la suivante : une fille totalement ivre est violée par plusieurs garçons. C'est l'histoire du procès.
Elle m'a dit que ce film était intéressant car il mettait en scène deux "aspects" : le côté que c'est de la faute des violeurs et de l'autre la responsabilité de la victime. Bien évidemment, cette simple évocation avait suffit à me faire bondir et j'essayais de lui expliquer en quoi ses propos étaient TRÈS problématiques mais je n'ai pas réussi, j'ai vite du aller aux toilettes pour pleurer un bon coup. Je suis revenue auprès de mes amies qui n'avaient donc pas remarqué mes yeux très rouges, pensant que je m'étais absentée car j'étais trop en colère (en partie vrai). F m'à dit : "je crois qu'on va arrêter de parler de ça si ça t'énerve comme ça" ce à quoi j'ai répondu : "Perspicace de ta part" elle m'a répliquété que ce n'était pas parce que son avis me plaisait pas que je devais être aussi cynique. On allait retourner en classe quand je me suis mise à pleurer. C, une autre amie (féministe) présente m'a prise dans ses bras et je leur ai demandé de garder mes affaires et je suis retournée aux toilettes pleurer, je suis revenue en classe et j'étais à côté de F, qui s'est excusée de m'avoir blessée (il faut savoir que je ne suis pas quelqu'un de très démonstratif dans mes sentiments) et on s'est reparlé à la pause suivante. Elle s'est à nouveau excusée et m'avait demandé si je lui en voulais et si ça "allait" (peut-être voulait elle savoir si j'avais été victime de viol?). Après j'ai croisé E, autre amie (féministe aussi) qui m'avait dit qu'elle avait essayé de garder au sang froid face aux propos de F, elle m'avait dit qu'elle comprenait, que c'était normal d'être touchée comme ça quand on s'attaque à vos valeurs. Sauf que ce n'était pas que mes valeurs qu'on avait attaqués... Je n'ai jamais été victime de viol mais déjà... d'agressions sexuelles? Tentative de viol ? Je ne me sens même pas légitime d'appeler ça comme ça...
Tout ça pour dire que ça me tue. Chacun y va de son petit avis (il y avait T aussi, qui était du même avis que F sur la question)... personne ne sait. Personne n'a conscience que les victimes de viol existent hors d'un téléfilm.
Parce que leurs avis valent tellement plus que le ressenti de la personne concernée.
Une amie, appelons la F, me parlait d'un film dont l'intrigue était la suivante : une fille totalement ivre est violée par plusieurs garçons. C'est l'histoire du procès.
Elle m'a dit que ce film était intéressant car il mettait en scène deux "aspects" : le côté que c'est de la faute des violeurs et de l'autre la responsabilité de la victime. Bien évidemment, cette simple évocation avait suffit à me faire bondir et j'essayais de lui expliquer en quoi ses propos étaient TRÈS problématiques mais je n'ai pas réussi, j'ai vite du aller aux toilettes pour pleurer un bon coup. Je suis revenue auprès de mes amies qui n'avaient donc pas remarqué mes yeux très rouges, pensant que je m'étais absentée car j'étais trop en colère (en partie vrai). F m'à dit : "je crois qu'on va arrêter de parler de ça si ça t'énerve comme ça" ce à quoi j'ai répondu : "Perspicace de ta part" elle m'a répliquété que ce n'était pas parce que son avis me plaisait pas que je devais être aussi cynique. On allait retourner en classe quand je me suis mise à pleurer. C, une autre amie (féministe) présente m'a prise dans ses bras et je leur ai demandé de garder mes affaires et je suis retournée aux toilettes pleurer, je suis revenue en classe et j'étais à côté de F, qui s'est excusée de m'avoir blessée (il faut savoir que je ne suis pas quelqu'un de très démonstratif dans mes sentiments) et on s'est reparlé à la pause suivante. Elle s'est à nouveau excusée et m'avait demandé si je lui en voulais et si ça "allait" (peut-être voulait elle savoir si j'avais été victime de viol?). Après j'ai croisé E, autre amie (féministe aussi) qui m'avait dit qu'elle avait essayé de garder au sang froid face aux propos de F, elle m'avait dit qu'elle comprenait, que c'était normal d'être touchée comme ça quand on s'attaque à vos valeurs. Sauf que ce n'était pas que mes valeurs qu'on avait attaqués... Je n'ai jamais été victime de viol mais déjà... d'agressions sexuelles? Tentative de viol ? Je ne me sens même pas légitime d'appeler ça comme ça...
Tout ça pour dire que ça me tue. Chacun y va de son petit avis (il y avait T aussi, qui était du même avis que F sur la question)... personne ne sait. Personne n'a conscience que les victimes de viol existent hors d'un téléfilm.
Parce que leurs avis valent tellement plus que le ressenti de la personne concernée.
M
Membre supprimé 146616
Guest
Je ne sais pas pourquoi, je repense à une émission de télé que j'ai vue il y a des années.
On voyait entre autres un jeune couple, appelons-les Sophie et Jérémie. Sophie avait un salaire plutôt gros et Jérémie était un artiste fauché. Ils s'aimaient visiblement, avaient l'air très heureux, et Sophie déclarait, entre autres, qu'elle était satisfaite de la situation parce que grâce à elle, son Jérémie bien-aimé pouvait se consacrer à sa passion à plein temps.
Evidemment, sur le plateau de l'émission, il y a eu un type pour dire que c'était inacceptable, que Sophie allait agiter son salaire sous le nez de Jérémie à la prochaine dispute et que le pauvre serait toujours obligé de céder et de faire profil bas...
Sérieux? S'ils sont heureux comme ça, où est le mal?
On voyait entre autres un jeune couple, appelons-les Sophie et Jérémie. Sophie avait un salaire plutôt gros et Jérémie était un artiste fauché. Ils s'aimaient visiblement, avaient l'air très heureux, et Sophie déclarait, entre autres, qu'elle était satisfaite de la situation parce que grâce à elle, son Jérémie bien-aimé pouvait se consacrer à sa passion à plein temps.
Evidemment, sur le plateau de l'émission, il y a eu un type pour dire que c'était inacceptable, que Sophie allait agiter son salaire sous le nez de Jérémie à la prochaine dispute et que le pauvre serait toujours obligé de céder et de faire profil bas...
Sérieux? S'ils sont heureux comme ça, où est le mal?
@Jasper très jolie coupe! Ça te va super bien! 
@LovelyLexy Ta couleur est superbe et oui ils ont l'air tout doux!!
Je rebondi (
) au sujet du "syndrome Lolita" j'avais remarqué ça dès le collège à savoir que toutes les filles qui avaient un copain étaient en fait avec un mec plus vieux et souvent majeur. Ça me dégoûtait sans trop que je sache pourquoi surtout que je ne comprenais pas pourquoi ces mecs ne sortaient pas avec des filles de leur âge ( dans ma tête de gamine ça voulait dire avec un "corps de femme" )
Et puis il y a le fantasme d'être "l'instructeur" d'une jeune fille, être le premier sur tout les plans et quelque part être toujours LE point de comparaison pour tous ces prochains amants.
@LovelyLexy Ta couleur est superbe et oui ils ont l'air tout doux!!
Je rebondi (
) au sujet du "syndrome Lolita" j'avais remarqué ça dès le collège à savoir que toutes les filles qui avaient un copain étaient en fait avec un mec plus vieux et souvent majeur. Ça me dégoûtait sans trop que je sache pourquoi surtout que je ne comprenais pas pourquoi ces mecs ne sortaient pas avec des filles de leur âge ( dans ma tête de gamine ça voulait dire avec un "corps de femme" )
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@Sauvezlespatates ,ce que tu dis me fait penser à cette histoire https://fr.wikipedia.org/wiki/Viol_collectif_de_Steubenville
La réaction de ton amie est malheureusement assez classique. Sexisme ordinaire qui veut qu'on accusera toujours une victime de viol de "l'avoir cherché" quelque part pour sans doute plein de raisons.
Sinon,pour être un peu moins dans le sérieux,j'adore ton pseudo.
La réaction de ton amie est malheureusement assez classique. Sexisme ordinaire qui veut qu'on accusera toujours une victime de viol de "l'avoir cherché" quelque part pour sans doute plein de raisons.
Sinon,pour être un peu moins dans le sérieux,j'adore ton pseudo.
@Miss Rayven merci! En fait ils sont naturellement fins et la coiffeuse leur a mis un soin car ils étaient en mauvais état ^^
J'apporte ma pierre au "syndrome Lolita"
Au début du lycée, j'ai fréquenté au moins deux garçons qui étaient plus âgés que moi. Quand j'avais tout juste 14 ans (voire à peine), j'ai fréquenté un mec qui avait 24-25 ans, et qui m'a expliqué pourquoi il voulait tenter avec des filles plus jeunes
(gros vomi maintenant) : il ne voulait pas sortir avec des filles de son âge parce qu'elles voulaient "se poser" (et pas lui) ; les filles qui avaient 18-20 ans ne pensaient qu'à faire la fête (et pas lui) ; donc réaction tout à fait saine : il a abaissé l'âge de ces "cibles". Je trouve ça d'un malsain total maintenant ; mais quand j'étais jeune, j'avais pas confiance en moi ; j'étais super fière qu'un mec plus vieux s'intéresse à moi. Genre j'étais "validée" par ces mecs, j'existais : je passais de la gamine moche qu'on harcelait au collège à une fille qui séduisait des mecs plus âgés. En l'espace de 6 mois, je passais du laideron à quelqu'un qui plaisait, pour la première fois de ma vie. La méga-fierté.
Notons que les deux mecs ont quand même abordé l'aspect "pas très légal du truc" en me demandant si je n'allais pas porter plainte. Et m'ont cru. Ils ont cru une gamine de 14 ans, sans poser plus de questions. Sans doute parce que j'étais mâture pour mon âge et que je ne mentais pas (Ouaip, tout le monde applaudissait ma maturité à ce moment là). Mais mec, je sais pas, tu t'es pas posé la question du bien-fondé de la relation que t'es en train d'établir ? Comment t'as pu laisser une gamine t'approcher d'aussi près sans penser que quelque chose clochait chez elle ?
En plus, je me croyais vraiment trop maline, tellement mieux que les autres, mieux que mes potes qui me répétaient que ça craignaient - et qui avaient totalement raison
Au début du lycée, j'ai fréquenté au moins deux garçons qui étaient plus âgés que moi. Quand j'avais tout juste 14 ans (voire à peine), j'ai fréquenté un mec qui avait 24-25 ans, et qui m'a expliqué pourquoi il voulait tenter avec des filles plus jeunes
(gros vomi maintenant) : il ne voulait pas sortir avec des filles de son âge parce qu'elles voulaient "se poser" (et pas lui) ; les filles qui avaient 18-20 ans ne pensaient qu'à faire la fête (et pas lui) ; donc réaction tout à fait saine : il a abaissé l'âge de ces "cibles". Je trouve ça d'un malsain total maintenant ; mais quand j'étais jeune, j'avais pas confiance en moi ; j'étais super fière qu'un mec plus vieux s'intéresse à moi. Genre j'étais "validée" par ces mecs, j'existais : je passais de la gamine moche qu'on harcelait au collège à une fille qui séduisait des mecs plus âgés. En l'espace de 6 mois, je passais du laideron à quelqu'un qui plaisait, pour la première fois de ma vie. La méga-fierté.
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Notons que les deux mecs ont quand même abordé l'aspect "pas très légal du truc" en me demandant si je n'allais pas porter plainte. Et m'ont cru. Ils ont cru une gamine de 14 ans, sans poser plus de questions. Sans doute parce que j'étais mâture pour mon âge et que je ne mentais pas (Ouaip, tout le monde applaudissait ma maturité à ce moment là). Mais mec, je sais pas, tu t'es pas posé la question du bien-fondé de la relation que t'es en train d'établir ? Comment t'as pu laisser une gamine t'approcher d'aussi près sans penser que quelque chose clochait chez elle ?
En plus, je me croyais vraiment trop maline, tellement mieux que les autres, mieux que mes potes qui me répétaient que ça craignaient - et qui avaient totalement raison
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