Sauf que les propos de
@Khyra n'ont rien d'abjecte. Elle a son opinion sur une question. Cette opinion ne fait pas l'apologie de faits graves ou déviants. Elle pense juste que des personnes qui n'ont pas les moyens matériels et sans expérience professionnelle d'élever un enfant ont plus de chance de se retrouver en galère que ceux qui ont une source de revenu stable comme le travail. Nier cette réalité ou la trouver abjecte est irrationnel.
Dire que ses propos ne sont pas abjects, ça c'est ton opinion
Non, plus sérieusement, je ne sais pas si j'aurais utilisé les termes abjects, mais pas loin. Et quand on est confronté aux situations qu'elle évoque (soit-même, un proche, etc.), et sur lesquelles elle émet un JUGEMENT (parce que ça n'était pas un énoncé de faits objectifs comme l'a dit
@Fealynn, il y avait du jugement très prononcé), eh bien ça ne me parait pas incohérent de mal le vivre et de ne pas répondre dans la bienveillance la plus totale. Surtout qu'il y a plusieurs mamans au RSA sur le forum, bien sûr que ça va être blessant de lire ça.
On a déjà eu 10 000 fois le débat sur le forum, on est pas obligés d'être bienveillants et dans l'éducation de l'autre, on a aussi le droit d'en avoir marre de lire des agressions. Est-ce que ça fait avancer le schmilblik, c'est une autre histoire.
Bref, j'ai pas envie de revenir pendant 50 ans sur ses propos, mais bon, le passage sur l'avortement, celui sur l'irresponsabilité des nanas qui vont pas avoir de quoi nourrir leur gamin parce qu'elles ont pas le bon sens de se sacrifier pendant 3 ans, etc.
Déjà : que ça ne soit pas ce que ELLE, elle ferait, soit. Mais elle ne connait pas le parcours de vie de la personne en face et elle ne devrait pas présumer ce qui se passe dans la tête d'autrui. Enfin je sais qu'elle est pas travailleur social, mais c'est la première leçon que j'ai reçu dans mon école d'AS (AS 1.01), et du coup je trouve dommage que les organismes type CAF/CPAM fournissent pas une mini formation en ce sens aux salariés, même administratifs.
Ensuite : dans les faits, à part des parents maltraitants (ce qui n'a rien à voir avec le niveau de vie), je ne connais aucun parent précaire qui ne va pas fournir à son enfant ce dont il a besoin. Si les charges excèdent les ressources, ils vont d'abord se priver EUX (quitte à bouffer une fois par jour, parfois), puis ne pas payer le téléphone, puis l'eau, les impôts, etc. L'amour d'un parent précaire n'est pas moindre que celui d'un parent thuné, il fournira ce dont le bébé a besoin (un toit, de la nourriture, et OUI de l'amour et de l'attention, parce qu'elle ironise, mais c'est juste hyper important en fait).
Bon, je digresse, mais l'idée est là : bien sûr que comme tu dis, "une personne sans activité ou expérience professionnelle est plus susceptible d'expérimenter des galères financières". Sauf que ça n'était pas dit comme ça, de façon neutre, il y avait de bons gros jugements de valeur derrière.
Et de plus, même si cette phrase est objectivement correcte, la question derrière ne doit pas être "est-ce que cette jeune femme devrait avoir un enfant dans sa situation ?" mais "comment est-ce qu'on - la société, les entités, etc. - peut faire pour l'aider à subvenir à ses besoins ?". Parce que personne ne devrait vivre la précarité extrême, que ça soit l'étudiant isolé, la maman au RSA ou le sans abri au coin de la rue.