@schizophrenia : ton message, cette peur d'avoir un jour envie en étant persuadé que ça te rendrait malheureuse, c'est typiquement le genre auquel j'ai envie de répondre quand j'en vois passer sur votre topic, pas pour convaincre de quoi que ce soit, mais pour rassurer, parce que ce raisonnement, je l'ai eu, et je pense qu'on est nombreuse dans ce cas!
Pour ma part, j'ai été profondément cf jusqu'à 27 ans. Et j'ai complétement changé à ce moment, c'était très soudain, très viscéral. y'a plusieurs choses qui ont fait que cette envie soudaine et violente a été plutot facile à gérer:
- y'a des choses sur lesquelles j'ai changé totalement d'opinion en même temps qu'apparaissait cette envie d'enfant. Tu parles du féminisme: perso, c'était une de mes grandes peurs, que ça déséquilibre notre couple en faisant peser sur mon couple une plus grande charge, que ça flingue ma carrière sans impacter le moins du monde celle de mon chéri, ce genre de choses... Sauf que de parler en couple de la possibilité d'avoir un enfant, ça a aussi été l'occasion de mettre au clair ce qu'on était prêt à accepter chacun de notre côté; à s'interroger, pour mon chéri, sur des questions comme "pourquoi c'est ma femme qui devrait réduire son activité et pas moi?", et au final, on est maintenant dans une situation beaucoup plus équilibrée que quand on était un couple sans enfant (par exemple, c'est lui qui s'est mis à 80% pour s'occuper de son fils, moi je suis à 100%). Ca fait aussi que la charge mentale est bien mieux répartie chez nous qu'avant, parce que l'un comme l'autre, on a envie de montrer le bon exemple à notre fils et bientôt à notre fille. Ca m'a aussi incitée à être, juste à titre personnel, plus renseignée qu'avant sur le féminisme, parce que je veux pouvoir éduquer mes enfants dans cette optique.
- Y'a des choses pour lesquelles y'a des solutions: moi c'était pas sortir tous les soirs, ça n'a jamais été mon truc, mais c'était par exemple le fait d'avoir encore du temps pour geeker tous les soirs (même soucis pour mon mari), et on a trouvé une organisation qui le permet. Idem pour le sommeil, pour moi, avoir au moins 1 grasse mat' par semaine, c'était impératif, chéri pareil, bah on se débrouille pour le faire (bon, en ce moment on ne peut pas pour des raisons sans rapport avec notre fils, c'est dur
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). A ce niveau, le topic des parents m'a bien aidé à avoir une vision plus réaliste de ce qu'était vraiment la vie avec un enfant.
- Y'a des choses qui sont devenues moins importantes. Ici, c'était par exemple les moments de solitude à juste bouquiner sur mon canapé avec un thé, je pensais que je regretterais énormément ce genre de choses, mais avec l'envie d'enfant, ça m'a parut beaucoup moins important tout à coup, donc... Pas de gros regret finalement (un peu parfois, on va pas se mentir, mais c'était surtout les premiers mois, maintenant, je retrouve à nouveau ça finalement).