@Arsinoée Je ne vais pas revenir sur tes propos concernant ton mal-être parce que c'est très personnel et qu'on a pas à remettre un ressenti aussi intime en question, mais suggérer l'air de rien à
@Anne-ddf "ta fille est heureuse, mais es-tu sûre qu'elle l'est vraiment ? Ça se trouve elle souffre en silence" je trouve ça déplacé. La violence, ça va dans les deux sens. D'autant plus que tu ne connais personnellement ni cette madz ni sa fille. J'ai l'impression que tu projettes ta souffrance sur le reste du monde, comme si on ne pouvait qu'aller mal, comme si forcément on devait subir l'existence comme un fardeau, alors que beaucoup de gens sont aussi heureux de vivre. Oui, effectivement, pour un parent, prendre le risque d'amener une nouvelle personne au monde, c'est faire un pari sur sa vie future, parce qu'on ne pourra jamais garantir que cette nouvelle vie sera épanouie. Pour autant, c'est possible d'être tellement heureux d'être en vie qu'on est profondément reconnaissant envers ses parents d'avoir pris ce risque : c'est mon cas, et celui de la majorité des gens que je connais (et pourtant niveau dépression et souffrances existentielles, on a pas été épargnés
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). Preuve qu'il y a plusieurs sons de cloche autour de cette question donc à mon sens c'est vraiment pas le genre de sujet où on peut se prononcer de manière aussi radicale. Alors qu'au fond, je comprends cette interrogation, je comprends qu'on puisse se demander, qu'on soit parent ou pas, qu'on envisage de le devenir ou pas, "qu'est-ce qui donne le droit de donner la vie à quelqu'un qui n'a rien demandé ?". Mais je ne pense pas qu'on puisse y répondre en abordant les choses par le seul prisme de la souffrance. Enfin tu le fais pour toi si tu veux. Mais ça me paraît délicat de s'exprimer au nom des autres.
Et je ne suis pas d'accord avec ce que tu dis quand tu as l'air de sous-entendre que puisque les parents veulent "viscéralement" un enfant (déjà perso j'ai du mal avec cette idée-là donc on part déjà mal
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), ils n'en voient que les bons côtés. Beaucoup de gens font des enfants sans y réfléchir plus que ça parce que c'est "ce qui se fait", parce que ça rentre dans une suite logique de l'existence à leur yeux, je suis d'accord avec ça. Mais ce n'est pas la majorité : on peut aussi envisager ce qui pourrait aller mal dans la vie de son enfant et être prêt à tout pour y répondre de manière adaptée. Ça ne fait pas tout. Mais c'est déjà pas mal.
Merci également à
@Fealynn pour ce post qui évoque de manière réaliste les problématiques liées à l'adoption. C'est aussi un argument que j'entends souvent et qui me laisse perplexe parce que dans l'esprit de certaines personnes qui disent "non mais au pire j'adopterai", on dirait vraiment qu'ils parlent de filer à la boulangerie du coin s'acheter une religieuse au chocolat alors que c'est plus complexe que ça dans les faits. Du coup aborder le sujet de l'adoption sous cet angle en ayant l'air de se demander pourquoi ceux qui choisissent de concevoir, vous savez, ces gens inconscients et frivoles, un peu bébêtes dans le fond (
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), n'ont pas envisagé cette éventualité pourtant si évidente, ça me fait doucement rire, parce que je pense que c'est plutôt ceux qui disent ce genre de choses qui ont un point de vue superficiel et pas vraiment réfléchi sur la question. Surtout que personnellement, vu les difficultés que ça engendre, justement parce que c'est si compliqué, je préfère laisser les procédures d'adoption à ceux qui sont vraiment en incapacité physique de concevoir. Parce qu'eux n'ont pas le choix.