En réalité le suicide aurait bon nombre de causes sociales, l'exclusion des groupes de pairs en particulier, le sentiment de ne pas appartenir à la dite société. Je dirai même que c'est le but premier de la politique, d'orchestrer un société qui soit absolument inclusive pour permettre à tout le monde d'y trouver sa place.
De toute façon l'humain ne se conçoit pas sans société, je pense que c'est une erreur de penser que les causes du malheur ou du bonheur sont internes. Il y a des choses en latence mais elles ne se réalisent que si on les laisse se réaliser.
C'est un sujet vraiment sensible. D'emblée je suis plutôt de l'avis d'
@Arsinoée, ça me questionne vraiment parce que je sais qu'on ne peut pas empêcher les gens de se reproduire et que c'est une fonction naturelle normale. Si pour X raisons on concluait que c'était plutôt égoïste et néfaste de manger/faire l'amour/dormir/vivre (vu nos modes de consommation c'est pas absurde, c'est même carrément d'actualité), on ne pourrait pas empêcher les gens de le faire. Et puis les états qui ont essayé de réguler les naissances, ça s'est soldé par énormément de souffrances aussi.
Si on veut que les femmes aient moins d'enfant, il faut que les femmes puissent faire des études et que les humains aient accès à des moyens de contraceptions pratiques, accessibles et fiables.
Peut être qu'en dépassant le jugement moral de si c'est bien ou pas bien de faire des enfants, il y aurait du coup peut être quelque chose à réfléchir de ce côté là en améliorant l'accompagnement et l'aide aux parents, voir qu'on donne des cours qu'on peut prendre dès très tôt dans la scolarité ou ailleurs sur la psychologie, les sciences de l'éducation, sur les bébés et leur évolution, en bref toutes les connaissances qui pourraient aider les gens à bien faire leur taf de parents et faire le moins de dégâts possibles.
Ca se couplerait à pleins de choses faites pour les enfants et pour leur épanouissement dans la société en général, à commencer par une refonte totale du système scolaire et économique x)
D'avance je vois très bien le genre d'objections que ça recevrait : les gens veulent pas qu'on leur dise ce qu'ils doivent faire quand ça concerne leurs gosses.
Pour ce qui est de faire porter la responsabilité de tous nos malheur a nos parents, je trouve que c'est de la mauvaise foi de le nier. Intrinsèquement nos parents SONT responsables de notre naissance, et c'est une responsabilité à vie. Elle est individuelle mais elle est aussi sociétale : l'etat se doit de s'occuper, et de s'occuper bien de ses futurs citoyens.
Bref ça ne rend pas les parents responsables de tout ce qui nous arrive personnellement, et arrive un âge où on se détache de nos parents et on arrête de leur dire tout ce qui est chouette et tout ce qui pue dans notre vie. Mais notre vie d'adulte n'est pas un hasard, elle est quand même extremement conditionnée par notre enfance. Et je pense que c'est irresponsable de ne pas "intellectualiser" la venue des enfants et de laisser ça aux mains du naturel, de l'envie viscérale, de la norme sociale, de l'éducation etc. parce que c'est laisser la porte ouverte à des comportements dévastateurs au nom du naturel et de la liberté. et ces comportements dévastateurs c'est pas seulement des coups ou des viols, c'est aussi beaucoup la négligence, la non-connaissance des besoins des enfants, la transmission de nos propres névroses et phobies, le manque de communication dans les familles, l'absences d'autres tiers pendant une partie de la vie (c'est Françoise Dolto il me semble qui parlait de "maison de jeunes" pour que les enfants et les adolescents puissent s'isoler de leurs parents au besoin)