@Arsinoée @MaryJAnna Je m'excuse si mes propos ont pu blesser mais mon discours n'engageait que moi. C'est là où je pense, je tique beaucoup sur ton message Arsinoée. Car même si je compatis beaucoup à ton vécu et le calvaire que tu as pu endurer, ta vision des choses se calque directement sur le monde entier. Si je conçois qu'il y a des parents et des gens qui ne veulent pas prendre la responsabilité de mettre au monde un enfant, je laisse les autres faire leur choix. Ton message disait clairement que tu voyais les annonces de grossesse comme des trahisons, des coups dans le cœur car tu ne conçois pas que cela puisse être positif.
Il n'y a pas de solution au problème que tu soulèves du reste. Comment s'assure-t-on que les enfants qui naissent le veulent vraiment ? Tu trouves ça affreux que les gens ne prennent pas la précaution du risque zéro mais il n'y a pas d'alternative. On ne peut juste pas s'arrêter d'avoir des enfants de façon globale en attendant qu'un groupe de scientifiques puissent prédire si l'enfant à naître sera heureux dans la vie en analysant son génome.
C'est, dans une moindre mesure, un peu comme ceux qui se mettent en couple. Se faisant, ils prennent une part de responsabilité sur le bien-être physique et psychologique de leur partenaire. C'est le risque de lui faire du mal, de laisser durablement des séquelles, de susciter des espoirs déçus et des trahisons. Mais c'est aussi l'espoir que ça se passe bien, que malgré les hauts et les bas, les deux personnes passent du temps de qualité ensemble, nouent des liens de plus en plus forts, se fassent grandir mutuellement, se donnent une raison d'être heureux. Sinon plus personne ne prendrait la peine de vivre des histoires encore et encore. Certaines personnes refusent de (se) rendre malheureux et ne s'engagent donc jamais affectivement avec autrui. Mais elles nient aussi le bonheur et le bien-être qui peut en découler. Toi qui est en couple malgré ton opinion sur la vie, quel est ton avis sur la question ? Ne penses-tu pas que la qualité d'une relation influe directement sur la façon dont on perçoit les choses ?
De plus, j'aimerai revenir sur une chose : je n'ai jamais dit "suicide-toi". A quiconque. J'ai parlé de ma propre expérience et de la façon dont je l'ai vécue. J'ai dit que mourir ou vivre avait été et reste ma prérogative. Et la vie a beau être sacralisée (enfin, ça dépend du contexte...), on ne se suicide pas pour la société de toute manière. On le fait pour soi avant tout. Quand on en peut plus. Quand on ne veut plus souffrir et se battre pour rester debout. Alors oui c'est vrai que les gens ont tendance à dire que "t'as qu'une vie, ne la gâche pas" gnagnagna mais j'y vois plus une volonté de dire que la vie est une expérience à vivre plutôt que la vie est un don de Dieu et on ne crache pas sur les dons.
Personnellement, je place mon curseur comme @Kettricken : oui, la vie est dure et parfois franchement horrible mais ce n'est pas le cas en permanence. Il y a des choses dans la vie qui peuvent allumer des étincelles et toutes ces étincelles mises bout à bout, ça fait un sacré nuage de lumière. Perso je me réjouis autant d'avoir un bébé génial que d'avoir le privilège de déguster un pavé de saumon au four. D'avoir assez d'argent pour voir un peu le monde que d'avoir une famille dont je suis proche et que j'aime.
Avoir ma fille me replonge en enfance quelque part. Ça me reconnecte au bébé que j'ai pu être et à toutes les expériences géniales que m'ont fait vivre mes parents. En devenant mère, j'ai repensé à cette éducation et ces opportunités qu'on a eues grâce à eux et c'est parce que je souhaite aussi que mon enfant vive la même chose que j'ai voulu d'elle.
Bref, encore une fois, je ne parle qu'en mon nom propre.
Il n'y a pas de solution au problème que tu soulèves du reste. Comment s'assure-t-on que les enfants qui naissent le veulent vraiment ? Tu trouves ça affreux que les gens ne prennent pas la précaution du risque zéro mais il n'y a pas d'alternative. On ne peut juste pas s'arrêter d'avoir des enfants de façon globale en attendant qu'un groupe de scientifiques puissent prédire si l'enfant à naître sera heureux dans la vie en analysant son génome.
C'est, dans une moindre mesure, un peu comme ceux qui se mettent en couple. Se faisant, ils prennent une part de responsabilité sur le bien-être physique et psychologique de leur partenaire. C'est le risque de lui faire du mal, de laisser durablement des séquelles, de susciter des espoirs déçus et des trahisons. Mais c'est aussi l'espoir que ça se passe bien, que malgré les hauts et les bas, les deux personnes passent du temps de qualité ensemble, nouent des liens de plus en plus forts, se fassent grandir mutuellement, se donnent une raison d'être heureux. Sinon plus personne ne prendrait la peine de vivre des histoires encore et encore. Certaines personnes refusent de (se) rendre malheureux et ne s'engagent donc jamais affectivement avec autrui. Mais elles nient aussi le bonheur et le bien-être qui peut en découler. Toi qui est en couple malgré ton opinion sur la vie, quel est ton avis sur la question ? Ne penses-tu pas que la qualité d'une relation influe directement sur la façon dont on perçoit les choses ?
De plus, j'aimerai revenir sur une chose : je n'ai jamais dit "suicide-toi". A quiconque. J'ai parlé de ma propre expérience et de la façon dont je l'ai vécue. J'ai dit que mourir ou vivre avait été et reste ma prérogative. Et la vie a beau être sacralisée (enfin, ça dépend du contexte...), on ne se suicide pas pour la société de toute manière. On le fait pour soi avant tout. Quand on en peut plus. Quand on ne veut plus souffrir et se battre pour rester debout. Alors oui c'est vrai que les gens ont tendance à dire que "t'as qu'une vie, ne la gâche pas" gnagnagna mais j'y vois plus une volonté de dire que la vie est une expérience à vivre plutôt que la vie est un don de Dieu et on ne crache pas sur les dons.
Personnellement, je place mon curseur comme @Kettricken : oui, la vie est dure et parfois franchement horrible mais ce n'est pas le cas en permanence. Il y a des choses dans la vie qui peuvent allumer des étincelles et toutes ces étincelles mises bout à bout, ça fait un sacré nuage de lumière. Perso je me réjouis autant d'avoir un bébé génial que d'avoir le privilège de déguster un pavé de saumon au four. D'avoir assez d'argent pour voir un peu le monde que d'avoir une famille dont je suis proche et que j'aime.
Avoir ma fille me replonge en enfance quelque part. Ça me reconnecte au bébé que j'ai pu être et à toutes les expériences géniales que m'ont fait vivre mes parents. En devenant mère, j'ai repensé à cette éducation et ces opportunités qu'on a eues grâce à eux et c'est parce que je souhaite aussi que mon enfant vive la même chose que j'ai voulu d'elle.
Bref, encore une fois, je ne parle qu'en mon nom propre.