Espace de discussion et de compréhension CF-parents et parents-CF

[Kettricken]

Et par contre je trouve ça très logique et rationnel pour le coup.

Oui. Et je trouve que ne pas avoir le choix, ben ça aide beaucoup pour moi. Tu te poses pas de question, y a un truc à faire et tu le fais

Spoiler: pas citer

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Mais merci du rappel que ça peut aussi faire du mal, ce genre de phrases toutes faites. Faut toujours faire attention à ne pas trop généraliser sur des sujets si intimes

 

[Charuru]

C'est pour ça que je suis toujours suprise quand je lis des parents dire qu'ils ont pas le courage de repasser par les couches. Parce que pour moi, c'est clairement pas un argument. Par contre, le petit pot (pour les cacas), c'est dégoutant et je suis bien contente que ça n'ait pas duré longtemps
Alors que le sommeil....

Pour te doner un point de vue du côté découragement de repasser par les couches : pour ma part ce n'est pas le caca ou les odeurs mais plutot la logistique autour d'un enfant pas encore continent : prévoir au moins une couche, des lingettes ou autres pour nettoyer, un tapis de change dès que tu fais une sortie un peu "longue", suivant l'endroit de la sortie, trouver un endroit pour changer le-dit bébé.
Plus que l'odeur, ce sont les cacas débordants qui me saoulent, ceux où tu dois intégralement changer l'enfant et souvent la douche qui suit.
Sans compter que l'acquisition de la continence a été un long parcours semé d'embûche avec notre ainée et si cette expérience nous permettra de relativiser et de prendre du recul si la 2ème a les mêmes difficultés, ça a été compliqué à gérer. Bon ça ne nous a pas empêché de faire la petite soeur et de toute façon on n'a pas eu l'occasion de voir la fin des couches pour notre première mais je peux comprendre que ce soit un facteur décourageant.

 

[Kettricken]

@Charuru alors par contre, l'aspect logistique, je comprends totalement mais pour moi, c'était noyé dans tous le reste : amener les biberons, des tenues de rechanges, de la nourriture adaptée... Sans parler des vacances. Les premières fois qu'on est allé voir ma belle-famille qui vit à 1000km on avait la poussette, le lit parapluie, le porte bébé, la chaise haute de voyage, assez de lait en poudre (il en prenait un spécial), les biberons, les couches d'avance... je trouvais ça épuisant aussi
Par contre, on a eu de chance pour la continence de jour (acquise progressivement entre 2 et 2 ans et demi, une fois qu'on s'est lancé, c'était bon). La continence de nuit s'est fait un peu attendre mais pareil, une fois que c'était bon, c'était bon

Mais je comprends que ça soit éprouvant à vivre quand ça se passe mal, j'avoue que là-dessus on a eu de la chance

 

[Charuru]

@Kettricken je suis en partie d'accord avec toi.
Je le mets à part parce que pour une sortie d'au moins une heure mais de moins de 3-4h tu peux te passer de la plupart des autres accessoires, alors que de quoi changer le fondement de l'héritier.e, c'est un peu plus risqué
2 ans à 2 ans et demi pour la continence, ça me fait rêver. Nous c'était 3 ans et presque 9 mois, incluant plus d'une année de refus total d'aller sur le pot, toilette, ... donc on est un peu "traumatisés" et on espère très fort ne pas avoir aussi difficile avec sa soeur.

 

[Kettricken]

@Charuru je comprends. La continence c'est d'autant plus dur que c'est vraiment ps un truc qu'on peut "forcer". J'espère que ça sera vraiment plus facile pour votre deuxième

 

[Mellys]

@Kettricken je fais partie de ces parents qui ont déjà dit que je me sentirais plus le courage de repartir dans les couches maintenant que c'est enfin derrière moi ...ce qui n'est pas 100% le cas en fait puisque le continance nocturne n'est pas encore acquise pour mon fils, mais au final c'est juste un détail.
Pour moi, quand je disais cette phrase, les couches étaient vraiment une métaphore de toute la logistique et les besoins qui entourent la petite enfance et dont les couches sont un symbole assez représentatif : la charge mentale, les dépenses/ frais, le matériel, les nuits pourries, le fait que le bébé est hyper dépendant et n'a aucune autonomie,...
J'aurais aussi bien pu dire que j'ai pas le courage de me relancer dans les biberons (mais vu que j'ai allaité ça me parle moins.. et dire que j'ai pas le courage de me relancer dans l'allaitement ça perdrait du sens et pourrait être mal interprété et amener à des reactions du genre "t'es pas obligé d'allaiter, y a aussi les biberons")

 

[Fealynn]

Qu'est-ce que je devrais dire avec ma fille continente à 5 ans bien tassés ?

 

[Kettricken]

La place que prennent les couches et le matériel de change dans la salle de bains. J'étais très contente de regagner de la place.

Mon mec rale depuis 2 ans pour qu'on vire la table à langer de la salle de bain. Moi je dis "oui oui", j'ai enlevé tout ce qu'elle stockait mais je suis pas motivée du tout car c'est trop pratique pour préparer les fringues (la salle de bain est loin des chambres)

 

[Trouscaillon]

Question à destination des parents écolos : Comment vous dealez avec la menace climatique ?
J'arrive à un âge où tout mon entourage a ou souhaite rapidement des enfants, y compris dans mon cercle écolo/associatif. Et je ne comprends pas comment cela est possible.
Est-ce qu'être parent rend confiant en l'avenir ? N'avez vous plus du tout le temps d'y penser ou vous êtes vous écartée des news anxiogènes ?

 

[Aesma]

@Trouscaillon Je pense que ce sont des choses différentes, je comprends très bien que l'écoanxiété puisse faire renoncer à la parentalité mais perso la perspective d'avoir un enfant me force paradoxalement à croire en l'avenir (parce qu'en fait si c'est déjà foutu pourquoi continuer à se battre ?)

Je crois d'une part en l'immense résilience de la nature (on a pu observer ce que 3 mois de confinement ont pu donner) et même si là c'est mal barré (à cause des politiques de merde) le jour où on se sortira les doigts on pourra faire des grandes choses.

J'ai envie d'avoir un enfant pour lui transmettre des valeurs écolos parce que j'ai pas envie de laisser l'apanage de la parentalité aux personnes qui s'en battent les reins, j'ai envie de me battre pour ellui et que sa génération nous traite de vieux cons irresponsables et nous foutent minables sur le plan de l'écologie.

Et dans le quotidien j'ai envie de trouver des alternatives décroissantes, + en phase avec la nature. J'aimerais au moins partiellement lui mettre des couches lavables, limiter au max les vêtements/jouets, je m'interroge aussi sur son régime alimentaire, je suis flexi mais je crois que le végétarisme est un vrai goal politique (mais j'ai zéro volonté), si mon gosse ne mange jamais de viande il ira très bien et ne verra aucun attrait dans la bresaola. (C'est très flou, je ne suis que wannabe)

 

[Mellys]

@Trouscaillon difficilement.
J'ai un une phase d'ecoanxiete hyper forte après la naissance de mon fils qui a été un des facteurs de mon burn out.
Aujourd'hui j'essaie (sur conseil de ma thérapeute) de prendre un peu de distance et surtout avec les scenarios et les images des "conséquences" pour les générations futures (car j'en faisais des cauchemars horribles avec mes enfants qui subissaient tout ça).
Tout en essayant de faire de mon mieux à mon niveau pour faire ma part dans l'effort, dans la mesure de mes moyens et ressources disponibles (ressources financières, mais ressources mentales/phychologique également, et ressource 'temps' qui est loin d'être inépuisable en tant que parent), même si c'est encore loin d'être parfait.
J'ai aussi eu le besoin de trouver un emploi qui faisait sens et travaille maintenant dans l'amélioration de l'efficacité énergétique des bâtiments.

 

[Ai Haibara]

@Trouscaillon : Depuis que ma fille est née, je fais beaucoup d'écoanxiété (je suis également très anxieuse vis à vis de la remontée du fascisme et de l'extrême droite, mais tout est assez lié).
Une part de moi garde un peu d'espoir pour sa génération. En tout cas, je mettrai en œuvre tout les moyens à ma disposition pour qu'elle ait une vie heureuse, même si différente de ce qu'on a connu.
Si pour cela, je dois me passer de viande, ne plus jamais prendre l'avion, et consommer moins, et bien je le ferai (my two cents, je pense qu'on y viendra parce que pas le choix, sauf une minorité très très privilégiée).