Héhéhéhéhéhéhéhé ! Pour l'ambiance musicale :
Il y a deux ans, j'ai travaillé en tant qu'anim de séjour adapté aux personnes en situation de handicap mental, et on logeait dans l'internat d'un lycée agricole catholique qui avait été bâti en 1901, autour de Vichy (avec un passé super sympa, en somme, l'ambiance de base était au beau fixe
), du genre avec des crucifix au-dessus des portes des chambres. Le lycée était partagé en trois bâtiments, l'internat + la cantine, un bâtiment toujours fonctionnel, et un autre délabré, avec les fenêtres cassées, les rideaux déchirés, des tuiles manquantes... À chaque fois qu'on passait devant le bâtiment abîmé, on voyait une silhouette noire à la fenêtre, jamais au même endroit. La nuit, on entendait des bruits de pas à l'étage du dessus et des pleurs, des portes qui claquent alors que la responsable venait de tout fermer... On était au mois d'août, donc le lycée était désert et on occupait qu'un seul étage, évidemment.
Un soir, après que le sujet sur mon don a été mis sur la table, un vacancier se montre très très pénible (alors qu'il n'avait jamais été pénible la nuit), il ne voulait pas aller se coucher et avait mal au ventre, et appelait sa mère (décédée)... Après que tous mes collègues se soient relayés sauf un + moi pour le ramener dans sa chambre, il se décide à raccompagner ce vacancier. Peu de temps après, je reçois un sms, m'appelant au secours. Dans la chambre plongée dans le noir, je retrouve mon collègue assis par terre, à pleurer, les poils des bras dressés avec une chair de poule d'enfer, et le bruit dans la chambre d'une respiration en trop (on était 4 dans la chambre, 5 respirations donc, celle en trop était beaucoup plus lourde et lente). Pendant une bonne heure et demie, le vacancier nous a guidés, chacun notre tour, en posant nos mains sur son ventre dans un silence total, avant de se recoucher de lui-même. La respiration s'arrête en même temps.
J'accompagne mon collègue prendre l'air et j'en profite pour essayer de nettoyer le lieu de ces esprits restés dans le lycée, avec des bougies blanches (je suis plus ou moins coutumière de ce genre de choses). On remarque qu'une salle d'activité a une lumière encore allumée, alors que ma collègue avait vérifié avant la réunion, et d'un commun accord on se dit que vu la teneur de la soirée, éteindre la lumière attendra demain. J'allume donc trois bougies, et demande à l'entité de n'en choisir qu'une pour passer de l'autre côté. J'attends 30 secondes, je souffle, une seule reste allumée, tout à gauche.
Cette nuit-là, on a dormi groupés