j'ai réalisé comme on peut considérer la couleur blanche comme "allant de soi" si l'inverse n'est pas précisé.
Il me semble que cet état de fait est directement issu des réalisations artistiques et du racisme ordinaire ( avec diverses prolongations sur d'autres oppressions systémiques ):
- lors de l'invention des supports dits extérieurs ( photo, pellicule de film), le monde étant ce qu'il est, ceux-ci ont été produits pour mettre en valeur la couleur blanche. Ca a abouti à un double résultat. D'une part, cela a renforcé le blanchiment des productions ( pendant longtemps, seuls les blancs avaient un accès à ces supports). D'autre part, cela a légitimé le système de la blanchisserie: les noirs "donnant moins bien à l'image", il y avait une bonne excuse pour biaiser leur éventuelle représentation.
-En lien avec le second point évoqué ci-dessus, cela a crée le whitewhasing ( je pense à Moïse, aux blackfaces, au nombres de personnages arabes joués par des blancs sous couvert d'accents clichés et de fond de teint.).
-Toujours issu, même si c'est de manière indirecte, du second point, cela a permis un ciswashing ( les personnages trans sont joués par des cisgenres) et un "valido-whashing" ( je pense au personnage de Glee qui est handicapé et qui est joué par un acteur valide, capable de marcher) ( sur ce point, il y a une exception notable qui est celles des personnes atteintes de trisomie 21, à cause d'un visage spécifique. Ca ne fonctionne que si l'atteinte de la pathologie est relativement légère: un acteur peut donc jouer son propre rôle "d'invalide" dans le respect de certains codes posés par les valides ).
L'un dans l'autre, avec tous ces faits, il arrive le plus souvent qu'une personne non-blanche imagine un personnage comme Hermione en "blanc par défaut" ( surtout que le marketing des poupées en a rajouté une couche ). Cela vaut pour les blancs perçus comme non-blancs ( je pense aux juifs par exemple où la caricature du juif et le corpus de pensées sociales non-dites rend impossible une identification au sujet donné à moins d'avoir commencé ou d'avoir été capable de réfléchir pour dépasser la représentation sociale silencieuse qui est donnée comme acquise).
A ce propos, les white studies me paraissent intéressantes, pour ce que j'en connais. Il me semble qu'à terme, il conviendrait de les coupler à des "cis-studies" , à des "hétéro-studies" et à des "valides- studies" afin d'avoir une vision nette des combats intersectionnels. Il ne s'agit pas de lutter tous sous la même bannière, il y a bien sûr des enjeux spécifiques, mais bien de démonter les mécanismes de domination psychologiques.
Je suis partie en hors-sujet mais pas tant que ça
Pour l'exemple des personnes atteintes de trisomie 21, pour le validisme, mon propos est grossier ( je ne suis pas du tout au fait des bases de cette oppression).