Je lisais l'article sur la MadZ qui a des identités multiples l'autre jour et ça m'a fait me demander une question qui me trottait un peu en tête depuis un moment : comment on fait la différence entre "c'est ma personnalité" et "j'ai des troubles psy"? Dites-moi si je suis maladroite dans la suite de mon message, je n'ai vraiment aucun jugement dans ma tête mais je connais mal le sujet donc je dis peut-être des choses déplacées et si c'est le cas, je m'excuse d'avance!
Je pense perso pas avoir une personnalité particulièrement hors norme ni troubles psys donc c'est pas vraiment pour moi que je me pose la question, mais c'est plus pour les gens autour de moi que je me pose la question (certains de mes amis ont parfois des comportements que je qualifierais d'un peu extrêmes). D'habitude, je me dis souvent "elle est comme ça" et j'essaye d'être juste la plus tolérante possible. Mais dans quelle mesure on ne devrait pas signaler aux gens autour de nous "ça ne me parait pas tout à fait normal de se comporter comme ça/ressentir ça dans ce contexte, tu devrais peut-être vérifier ça auprès d'un professionnel" (enfin je dis normal faute d'un autre mot, mais c'est bien sûr pas pour dire que mes amis sont anormaux) et dans quelle mesure on doit juste se dire que c'est simplement leur façon d'aborder la vie?
Aussi l'autre jour, ma coloc stressait à mort pour un truc, et ça commençait à me stresser, et je lui ai dit que c'est pas grave, chill, faut qu'on se détende un peu et prendre les choses comme elles viennent car on ne peut pas contrôler cette situation. Elle m'a répondu "c'est ma personnalité Morgane de stresser pour tout, j'y peux rien, c'est comme ça!" en mode "ne m'en empêche pas". Sauf qu'elle m'a dit elle-même avoir été diagnostiquée comme ayant des troubles de l'anxieté, et du coup, je me demandais dans son cas dans quelle mesure on est censée accepter qu'on sera forcément anxieuse pour un truc pas grave et se livrer à cette anxieté ("je suis comme ça, c'est tout") et dans quelle mesure on peut essayer de travailler là-dessus en se disant que ce n'est pas une situation forcément souhaitable? Je connais pas les problèmes d'anxieté donc j'essaye absolument pas de la secouer, je précise, mais je savais pas trop si j'étais légitime pour dire "stop les ruminations" (vu que ça me concernait et ça m'affectait) et d'essayer de la calmer ou si c'était pas tolérant justement?
Bref, après avoir lu cet article, je me suis dit que c'était quand même délicat parfois de faire la différence entre quelqu'un d'un peu atypique ou excentrique et quelqu'un qui a besoin d'un suivi psy
Et même moi, si je me trouve tout à fait dans la norme, peut-être qu'il y a des choses moins "normales" qui m'arrive et comme la Madz qui témoignait, je ne m'en rends pas compte car personne ne me le fait jamais remarquer
