Je compatis tellement

J'ai fini l'école d'ingé en septembre et les rares fois où j'ai eu le "culot" de lâcher mes cheveux naturels j'ai eu droit à des remarques franchement désagréables ("T'as mis tes doigts dans une prise?", "A ce niveau là c'est plus un coiffeur qu'il te faut mais un prête vaudou" wait what?) + spécial mention au "je te touche les cheveux sans demander". J'espère vraiment qu'en entrant dans la vie active ça ira mieux (vu que la moyenne d'âge est plus élevée, j'ose espérer un peu de maturité) mais bon voilà...
C'est chaud quand même ces réflexions. Sur le coup on reste interloquée, on rie même pour pas perdre la face. Mais ça reste, ça marque, blessure invisible du quotidien.
Il faut rester optimiste, mais malheureusement c'est pas garantie. La maturité ne va pas de pair avec l'âge loin de là ! Ce qui fait la différence c'est la politesse et l'éducation, des choses qui, à notre époque, sont rares.
Récemment j'ai vu une vidéo ou c'était la question. Et bah la conclusion était vraiment mitigé... Je te laisse la regarder.
Mais, faut être réaliste, quand tu es en mode nappy ou harsh, tu es visible. A toi de le transformer en atout ou de te fondre dans le lots selon ton environnement de travail et ton choix personnel.
Personnellement, les mouvements afrospirit et "harsh is beautiful" m'ont vraiment aidé a accepté mes cheveux au naturel malgré les diktats de beauté dont on nous rabache dans les médias. Parce que j'ai beau être blanche pour une africaine (balsanée selon les blancs), mes cheveux sont loin d'être d'Europe

. Je victime pas, ça reste une richesse incroyable. Mais pas dans les yeux des autres. Donc c'est vraiment un travail intérieur qu'il faut mené afin d'affronter les comportements nuisibles et cela même dans nos "communautés" où la boucle naturelle n'est pas considérée.
Allez pour conclure, une petite pépite afrospirit d'une artiste incroyablement talentueuse et rayonnante qui résout notre dilemme en un dessin:

Courage !