@misspoetia
Je répondrais une dernière fois parce que je pense qu’on ne tombera pas d’accord.
Ce qui m’a dérangée, c’est de dire que le terme en question est grossophobe alors qu’il n’y a absolument aucun consensus la dessus.
Que toi en tant que personne, ça te blesse je peux parfaitement le comprendre. Mais ça ne veut pas forcément dire qu’objectivement le terme est blessant.
Chacun a sa propre histoire, ses propres traumatismes qui font que le même mot n’aura ps du tout le même impact.
Il se trouve que que je ne suis pas moi même concernée par la grossophobie, mais étant confinée avec mes parents, j’ai posé la question à mon père qui lui l’est depuis de nombreuses années.
Eh bien il trouve ce terme adéquat par rapport à la situation actuelle.
Donc oui il faut prendre en compte le ressenti des concernés, mais il faut aussi faire attention à ne pas s’imaginer que ta réalité en tant qu’opprimé est exactement la même que celle d’un autre et donc qu’il y a forcément concensus la ou en fait ce n’est pas le cas.
Ça me rappelle il y a un certain temps un débat que j’avais entendu entre personnes concernées. Certains trouvaient que le terme « gros » était grossophobe et d’autres non. Il y a pas eu de consensus, donc partant de la ce serait compliqué t’accuser qqn de faire de la grossophobie en employant ce terme.
Ça me met mal à l’aise, cette forme de dualité : la personne qui est blessée d’un côté qui a forcément raison et d’un autre côté la personne qui a parlé et qui serait forcément en tort.
Alors que non, c’est pas aussi simple, on peut être blessé sans que l’autre en face soit en tort, parce que ça nous renvoie à des choses très personnelles auquel l’autre en face n’a souvent même pas pensé.
Et je parle de vecu, ça m’est arrivé plein de fois de me sentir blessée, d’en vouloir à l’autre et plus tard, avec du recul, me rendre compte que personne avait tort.