je ne me rappelle pas vraiment d'un aspect de la culture qui met en valeur la violence vers les enfants (au contraire, les enfants c'est plutôt considéré comme sacré et les gens qui les maltraitent sont considérés comme monstrueux et inexcusables).
S'il s'agit de gifles et fessées à répétition, avec force et intensité, oui c'est de la violence.
Mais j'ai reçu quelques claques et une ou deux fessées de la part de mes parents. Tu es en train de prétendre que j'ai été battue ?
Parce que là c'est moi qui suis choquée si tu te permets d'affirmer ça. J'ai eu ma dose de violence dans la vie, mais oser prétendre qu'elle viendrait de mes parents, et ce parce qu'ils m'ont mis une baffe à un moment, c'est juste grotesque. Le monde n'est pas binaire, c'est pas "une gifle = enfant battu", c'est une question de degré.
Là-dessus, je t'invite (si tu ne le connais pas) à aller lire
ce sujet sur la violence éducative, on a beaucoup débattu de ces questions-là. Mais pour te répondre, pour moi tout coup donné à quelqu'un = violence. Et à mon sens
@Laoragwen (désolée je te mentionne juste ici pour rendre à César ce qui appartient à César, je respecte tout à fair ta décision de te retirer du débat hein
) a bien montré le problème de l'attitude qui consiste à vouloir trouver un juste milieu ; c'est un peu le
paradoxe sorite : si on tergiverse autour de la notion de violence, on ne s'en sort plus.
Pour cette histoire de raison biologique, je suis moyennement convaincue. Même s'il est sûrement vrai que statistiquement, les hommes (en France par exemple) sont plus forts physiquement que les femmes (parce qu'on les nourrit plus, qu'on les pousse à faire du sport, de combat notamment, et à se muscler), je pense que ça ne joue pas un si grand rôle. Enfin ça doit sûrement aider à passer à l'acte, le fait de se dire qu'on aura facilement le dessus, mais quand on considère que :
- une part non négligeable des violences sur femmes est commise avec des armes, sans qu'il y ait donc vraiment besoin de force physique
- les violences physiques sont quasiment toujours assorties de violences psychologiques
- à ma connaissance les hommes en couple avec de grandes sportives ne sont pas particulièrement touchés par les violences conjugales (j'ai cherché j'ai rien trouvé)
Ben on se dit que c'est pas très probant. Finalement, la force n'est que l'outil de la violence.
Cela dit je ne nie pas du tout la corrélation : après tout on frappe les enfants, et les handicapé-e-s sont beaucoup victimes de violences (conjugales notamment), donc je suis portée à croire que la supériorité physique joue.
Mais dans ce cas-là c'est justement un argument en faveur de la lecture de ces actes comme des féminicides : si on est violent
parce qu'on sait qu'on aura le dessus, c'est pas juste le résultat d'un affrontement physique, au contraire : ça fait partie du raisonnement du coupable, ça façonne son rapport aux femmes et sa manière de les traiter.