@Mymy c'est tellement beau ce que tu dis

mais c'est vrai qu'il y a aussi cette triste réalité qui ( je trouve) est de plus en plus récurrente (ou alors c'est juste moi) de ces personnes qui ont peur d'être seules. Il y a à mon avis, de plus en plus de personnes célibataires qui se mettent en couples avec des vieilles connaissances parce qu'elles ne savent pas être seules (la facilité quoi...)
Mais en quoi est-ce un mal de choisir la "facilité"?

Si ces personnes souffrent de la solitude c'est normal qu'elles y remédient, non? C'est pas une marque de faiblesse d'avoir du mal à vivre seul, je comprends qu'on puisse en souffrir et qu'on cherche coûte que coûte à se rapprocher d'autres personnes en tout cas. Après peut-être que ce genre de relation ne cadre pas avec l'idéal classique du coup de foudre romantique et des accès de passion débordante, mais tant que tout le monde y trouve son compte, tant mieux!
Plus largement, (et là je ne m'adresse pas spécifiquement à toi
@MilielaTigresse 
) , j'ai du mal avec le côté "c'est mal de céder à la facilité", ou du moins, ça me gave un peu de le voir appliqué à n'importe quelle situation. Comme si tout accomplissement devait être jaugé à l'aune des difficultés qu'on a rencontrées, ou comme si c'était un signe de faiblesse ou de paresse de chercher à atteindre ses objectifs en empruntant la voie la plus simple possible. C'est par exemple quelque chose que j'ai souvent entendu au sujet de l'hypnose. Des gens m'ont déjà dit que résoudre certains problèmes avec l'hypnose, c'était "céder à la facilité". Ben oui, mais et alors?

Je vais pas faire exprès de retarder la résolution de mon problème voire la compromettre, juste parce que sinon c'est trop facile... Et des exemples comme ça j'en ai plein. J'ai moi-même été élevée dans l'idée qu'il faut à tout prix affronter la difficulté. Par exemple, en promenade mon père est du genre à systématiquement prendre les sentiers les plus longs et les plus ardus juste parce qu'ils existent et qu'il faut profiter de la balade à fond et que sinon on est des flemmards qui réalisent pas leur chance d'être là où ils sont

Alors que pour moi, le but c'est juste de me sentir bien et d'aller à mon rythme quitte à ne pas visiter le site de in extenso, l'essentiel étant de me faire plaisir (et la plupart du temps, c'est incompatible avec le fait de suer sang et eau sur des pentes à 90° en plein cagnard

). J'ai été tellement conditionnée que même dans mes activités de loisir je m'imposais des trucs qui me gavaient parce que sinon j'avais l'impression de passer à côté de quelque chose. Résultat : je me faisais chier sans prendre de plaisir, mais au moins je ne m'étais pas laissée aller à la facilité. You-pi!

(

)Je me rappelle notamment d'une visite dans un monastère, j'étais seule, et on pouvait grimper tout en haut d'un grand escalier pour avoir une vue sur le site. Plein de raisons faisaient que je n'avais pas envie de monter ces marches (trop haut, trop fatiguée, pas spécialement d'intérêt pour la vue), mais assez machinalement je l'ai fait quand même, juste parce que "c'était là" et que du coup, ne pas le faire aurait été "trop facile". Une fois en haut, crevée à en cracher mes poumons, je me suis rendu compte qu'en fait je ne devais rien à personne (à plus forte raison du fait que j'étais seule!) et qu'avoir grimpé ces marches, à défaut de faire de moi une personne plus méritante, m'avait juste barbée. (Fin du racontage de vie!

)
Après je conçois très bien que beaucoup de gens aiment l'effort pour l'effort et la difficulté pour la difficulté, et tant mieux pour eux s'ils arrivent à se réaliser là-dedans. Mais ça me saoule un peu qu'on en fasse un principe à la lumière duquel on va juger tout le monde. Perso, je m'estime plutôt pragmatique de savoir identifier le chemin le plus court pour aller là où je veux
(ne pas citer svp)