C'est bizarre, moi qui aime bien l'ironie, au bout d'un moment j'ai du mal à supporter les gens qui parlent tout le temps au second degré. Je trouve que ça devient pesant, j'ai envie de dire « stop » pour qu'on puisse parler sérieusement deux minutes. Ça rejoint un peu celles qui se plaignent des gens qui sont sans cesse décalés, ou qui passent leur temps à troller et à "jouer aux méchants". Un peu (ou beaucoup mais d'une manière maitrisée), ça m'amuse, trop, ça me blase, ça perd de son originalité et de son piquant. D'ailleurs, il m'arrive parfois de m'auto-souler quand je sens que je suis trop second degré.
Du coup, par contraste, c'est bizarre mais j'aime bien me retrouver avec des gens hyper premier degré, qui me rappellent que j'ai usé de second degré là où moi-même je ne m'en étais pas rendue compte
Je trouve ça trop drôle et rafraichissant (et je ne dis pas ça pour me moquer, ça m'arrive aussi de tomber dans le panneau et de ne pas voir l'ironie avec certains potes).
Quand elle est partie, j'y ai repensé et j'ai trouvé ça hilarant qu'elle arrive à douter de mon second degré sur une phrase pareille
. C'est le genre d'expression que je ne remets jamais en question, ça me vient tellement naturellement, et on est tellement habitués à entendre ce genre de tournures, que je ne m'imagine pas une seconde qu'on puisse faire une réception erronée d'une telle phrase. Pour moi, c'est le second degré le plus courant, qui est tellement répandu que même les personnes les plus premier degré savent le décoder.
Ça m'a fait réaliser que j'adore les gens qui mettent 30 plombes à percuter ou qui ne sont jamais vraiment sûrs de ce qu'on attend d'eux, et qui hésitent d'une manière assez visible pour que j'arrive à cramer qu'ils ne savent pas comment réagir. Je trouve ça chou et hyper marrant, ça dénote par rapport à ce second-degré qui devient tellement courant qu'il en perd un peu sa saveur. (J'aurais peut-être dû poster ça dans "J'adore" en fait
).