Je ne supporte pas...

[Alpha]

Je ne supporte pas la CAF, ou plutôt je ne supporte pas que ça soit tant la galère...

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Édit : Ajoutons à cela que mon ancienne agence doit me communiquer mon relevé de compteur de sortie depuis vendredi (pas pu le faire pendant l'état des lieux, le compteur est trop haut, donc ils avaient dit qu'ils le feraient à l'entrée de la nouvelle locataire et me communiqueraient le chiffre, lol), et que donc je ne peux pas résilier mon abonnement EDF à mon ancien logement, et que re-donc je paye actuellement deux contrats EDF alors que financièrement c'est vraiment pas le moment...J'en ai marre de tout là

 

[Nastja]

Je ne trouve plus le sous-topic "ça m'énerve" et je ne sais pas s'il a déjà existé, je pense que je confonds avec celui-ci mais ça m'énerve de lire des articles sur les "bullshit jobs".
On sait très bien que les gens qui ont des "bullshit jobs" le vivent mal à 90% du temps (et je pèse mes mots), à quoi ça sert de remuer le couteau dans la plaie pour confirmer que le travail de la personne ne sert pas et que par extrapolation, elle ne contribue à rien de positif?
Ok on a compris, les bullshit job c'est nul mais c'est pas la peine de sortir des articles partout ou des listes de métiers inutiles (on dirait presque une liste de dénonciation, genre si tu te reconnais dans un de ces métiers tu es persona non grata).

 

[Alpha]

@Arwene

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[Alpha]

@Dame Verveine
Ben j'espère, mais bon là ça va faire 4 jours que je les appelle pour avoir mon relevé de compteur électrique et à chaque fois, on me dit de laisser un message...c'est si compliqué de communiquer dans une agence de 3 employés ? Je leur ai dit que je payais actuellement 2 contrats EDF, mais manifestement ça les perturbe pas...
Donc pour avoir mes sous, qui sont gérés par la compta mais que je ne peux pas joindre directement, j'ai peur

 

[Chat-au-Chocolat]

@Nastja Moi au contraire j'aime bien les articles sur les bullshit jobs (j'ai même acheté le livre sorti récemment ), je trouve que c'est important d'en parler et de montrer qu'il y a un problème avec notre système actuel ! C'est vrai que ça remue le couteau dans la plaie (et je sais de quoi je parle, j'ai déjà eu un bullshit job), mais en même temps, plus on dénoncera ce "phénomène" et plus on aura de chances de faire bouger les choses.

 

[Margay]

@Arwene
Je crois que ça a changé et qu'ils se basent sur les revenus d'il y a trois mois (donc tous les trimestres)
En tout cas, j'ai pas eu d'aide y'a 2 ans pour cette raison (je gagnais trop au moment où j'ai fait la demande, et s'ils se basaient sur les revenus d'il y a 2 ans j'aurais du y avoir droit )

 

[Alpha]

@Cépamoi
Oh je ne savais pas qu'on pouvait faire ça ! Merci beaucoup

 

[Nastja]

@Chat-au-Chocolat
Ce genre d'articles n'est soit lu que par des gens qui vont culpabiliser encore plus ("la société me dit que je ne sers à rien et qu'en plus je suis le pigeon de la farce capitaliste, et je suis encore plus une grosse merde car je suis incapable de me sortir de là pour faire un "vrai" métier ou du moins ce qui est considéré comme un vrai métier par quelques auteurs intellos), soit par des personnes imbues d'elles-mêmes qui se targueront de faire des métiers de qualité ("moi je sers à quelque chose").
La critique frôle presque celle des "assistés". Au final l'employé au bullshit job profite de la charité du capitalisme. Moyennant un salaire mensuel, il est tenu de venir faire acte de présence.
Est-ce que vraiment ce genre d'articles (encore un mieux un livre!) compte changer les choses? Déjà les changer comment? On transforme des community officers en chirurgiens cardiaques? On oblige des "Happiness Managers" à faire du bénévolat? Quel est le projet?
Et ces bullshit jobs sont créés par des gens qui ont de l'argent, les moyens de financer ce type de postes. Ils en ont un peu rien à faire qu'un article dise que tel métier est un métier à la con. Grâce à eux, se diront-ils, le chômage n'est pas aussi élevé qu'il pourrait l'être.
De plus les métiers utiles d'aujourd'hui pourraient être les bullshit jobs de demain : peut-être que des robots seront entièrement capables de nous diagnoster et de nous opérer avec une précision sans faille. Peut-être que les cours seront suivis sur son ordi à la maison, les déchets traités par des automates qui déambuleront les rues et le pain tout chaud livré par drone.

Bref sous couvert de "bonnes intentions" de vouloir dénoncer une situation à laquelle il n'y a pas vraiment de solution valable (à part supprimer tous ces postes et virer les gens) ce genre d'articles/livres rajoute une couche de culpabilité complètement inutile.

 

[BouletteRose]

Puis bon "bullshit job" c'est hyper violent comme terme genre "ton boulot, ce que tu fais en moyenne 8h par jour, est insignifiant et ne sert pas à la société de demain. Mène ta pathétique existence larvaire loin de nous qui savons ce qui est valide de ce qui ne l'es pas, pauvre hère !"
Le mépris incroyable que ça renvoi quoi

 

[Chat-au-Chocolat]

@Nastja @BouletteRose On n'a pas dû lire les mêmes articles Et dans le bouquin que je lis actuellement (écrit par le mec qui a théorisé en premier l'existence des bullshit jobs), il n'est absolument pas question de culpabiliser ni de mépriser les gens, mais au contraire de critiquer le système actuel.
Il dit bien qu'aujourd'hui, avec toute la technologie existante, on pourrait parfaitement ne travailler que quinze heures par semaine sans perdre en productivité. C'est une critique très fine du capitalisme et de son obsession du plein-emploi, qui aboutit à des situations absurdes (créations de postes inutiles, bore-out, etc). L'auteur est totalement du côté des salariés, jamais il ne sous-entend que ce sont des larves ou des personnes insignifiantes, au contraire il parle bien d'un gâchis de compétences ! Et puis, les personnes qui ont des bullshit jobs en ont très généralement conscience et sont les premières à dénoncer le système actuel. Je pense qu'elles (je m'inclus dedans) sont contentes qu'on en parle, dans l'espoir que ça fasse bouger les choses. Vous devriez lire le bouquin !

@Minoue Souvent, ce sont des emplois de cadre, dans les fonctions support de l'entreprise (marketing, RH, finance...). Ce sont des jobs où soit tu n'as rien à faire, soit tu es cantonné à faire des tâches sans intérêt ni plus-value (du reporting par exemple), soit tu es tellement écrasé par la hiérarchie, la bureaucratie et les process que tu n'as aucune marge de manœuvre. Si tu veux un exemple tiré de mon ancien job, ma manager m'avait un jour demandé de faire un tableau Excel pour comptabiliser les centaines de goodies qui s'entassaient dans nos placards Une tâche hyper chronophage, abrutissante et sans intérêt pour la société. Et des exemples comme ça j'en ai plein !
L'auteur souligne d'ailleurs bien le paradoxe selon lequel les bullshit jobs sont bien payés et valorisés par la société même s'ils n'ont qu'une utilité infime voire inexistante, alors que les jobs vraiment utiles (éboueurs, aide-soignant-e-s, agents d'entretien...) sont méprisés et payés au lance pierre.

 

[Nastja]

@Chat-au-Chocolat
Oui j'ai bien lu les articles (ou les résumes d'articles de cet auteur - j'ai plus le nom en tête). C'est peut-être pas intentionnel de sa part mais le constat est le même :
- votre poste est inutile (et par extension vous aussi. C'est comme ça que cette phrase se présente. Si ton poste est inutile, le meilleur conseil qu'on peut donner à une boîte c'est de dégager le poste et la personne qui va avec).

- la plupart des gens qui font des bullshit jobs sont des gens qui n'ont pas vraiment de compétences "bankable" pour faire autre chose. Soyons honnêtes, si tu te retrouves à faire un bullshit job y'a peu de chances pour que t'aies des compétences d’ingénierie en thermo-nucléaire ou que tu saches construire des avions (je ne jette la pierre à personne, je fais moi-même un pseudo bullshit job et ça me déprime mais la réalité c'est que je ne peux faire QUE des "bullshit jobs" (à des niveaux de bullshit différents) au vu des offres qui pululent sur LinkedIn et compagnie).

- supprimer les bullshit jobs revient à se retrouver dans une société type société communiste des années 40. Uniquement des métiers utiles pour la société (en espérant que tous ces métiers ne soient pas remplacés par des robots, typiquement la collecte d'ordures pourrait se faire par un camion robot avec une puce sur les conteneurs, même chose pour le nettoyage des rues). Tout le reste (des gens comme moi, toi, ma collègue, mon voisin...) se retrouvent au chômage sans beaucoup de possibilités (tu vas peut-être me suggérer de faire du bénévolat ou de planter des légumes en ville mais je ne pense pas être plus heureuse comme ça. Peut-être que mon ego lui sera nourri ("oh j'aide les gens plus démunis que moi, que je me sens utile!" ou "je plante des petits navets face à la station de tramway, je participe à la vie urbaine, ahh ça y'est je me sens beaucoup mieux en rentrant chez moi".

ça veut dire aussi éliminer toutes les formations universitaires qui ne débouchent pas sur un métier utile parce que bon, apprendre l'histoire de l'art ça ne pourra pas trop te servir (et si ça sert on aura besoin d'une seule personne).

Pour moi le stress du travail (outre le fait de faire un job inintéressant et inutile) vient aussi de l'image que la société a des rôles de chacun. Si tu sais que tout le monde perçoit ton boulot comme du foutage de gueule forcément tu te sens mal dans ta peau. Alors que si on te disait que TOUS les métiers sont inutiles, quels qu'ils soient, peut-être tu ne te verrais que comme un élément en plus de la société au même niveau que les autres (bon j'y crois pas, on compte tous sur les pompiers pour venir éteindre un incendie).

 

[Kaeloolagrenouille]

@Nastja

Je vois pas trop le rapport entre un bullshit où il s'agit de faire du reporting ou autre tâches abrutissantes et les formations universitaires. A moins que tu considères que les personnes qui travaillent dans la recherche pour les sciences humaines - en Histoire, en sociologie, en linguistique, en psychologie, en philosophie etc et qui forment des étudiants à avoir un esprit critique et savoir reconnaître, sélectionner et utiliser des sources pertinentes soient inutiles. Par extension, le domaine social et culturel. J'ai exclu la recherche fondamentale comme tu sembles considérer comme utile la thermonucléaire, mais c'est aussi un domaine qui est rattaché aux formations universitaires.

Selon mes lectures sur les bullshit job, ce n'était pas les jobs de la recherche ou du milieu académique qui étaient visés, parce qu'ils apportent un bénéfice à la société, que ce soit par l'apport culturel, la capacité d'analyse (plus d'historiens - plus aucune possibilité de recul et de compréhension de notre monde, de notre passé et son influence sur notre société actuelle par exemple). Mais plus les jobs "inutiles" au sein d'entreprise, ou encore par exemple les jobs dans le marketing parce que des marques vendent des produits très similaires voir les mêmes, par contre on va avoir x variantes de packaging, x publicités, x équipes qui s'occupe de la communication marketing etc - pour nous vendre la même chose, et donc sans amener aucun réel bénéfice à la société.

L'histoire de l'art c'est mon domaine d'études et je ne pense pas que la recherche dans ce domaine soit si mince qu'il faudrait beaucoup moins de personnes qui y travaillent. Par contre c'est clairement un domaine mal payé, parce que ça n'a que peut d'intérêt économique, mais ça a un énorme potentiel culturel. Malheureusement la culture, comme l'aide aux personnes (soins médicaux, assistance aux personnes âgés, créches) et l'enseignement ne sont pas bien financés car vu comme amenant peu de bénéfices dans le système capitaliste. D'ailleurs c'est toujours ces domaines qui trinquent lors des les coupes budgetaires de l'Etat.

Pour finir, tu penses que travailler que 15h par semaine te rendrais malheureuse. Je suis pas vraiment de cet avis personellement. Passer moins de temps à travailler laisserait tellement plus de temps pour consommer de manière plus durable - plus de temps pour cuisiner par exemple au lieu d'acheter des surgelés, possibilités de faire grandir ses propres légumes ou de participer à des fermes solidaires. Pouvoir aussi prendre plus soin de sa santé aussi, en dormant plus, en ayant la possibilité de faire plus d'exercice physique, faire des activités qui destressent. Ou encore pour ceux qui veulent avoir des enfants, avoir un rythme de vie plus humain, entre élever ses enfants, travailler et se consacrer du temps. Et probablement des communautés plus fortes, où les personnes en difficultés ou défavoriséee pourraient être plus soutenues.

Je ne pense pas que les articles sur les bullshit jobs condamnent ceux qui les font mais plus notre système économique qui les créent - et surtout dans l'optique de garder tout le monde occuper afin de correspondre au dicton "le travail c'est la santé".