D'accord, @Clematis. J'avais l'impression que tu mettais d'un côté les riches (à partir de quand est-on riche, en effet ?) et de l'autre côté les personnes qui ne bénéficiaient pas des mêmes privilèges que les riches et/ou étaient exploité·es par elleux.
Alors qu'il y a une différence (qui dépasse le purement financier : accès à un type de logement ou quartier, accès à un prêt à faible taux d'intérêt, considération sociale) entre avoir un revenu (allocations comprises) mensuel de 867 ou 1041€ (selon qu'on choisisse de mettre le seuil de pauvreté à 50 ou 60% du niveau de vie médian), 1700€ (revenu médian) ou 2200€ (salaire moyen). Ou d'être considéré comme pauvre (bénéficier de l'assistance publique pour vivre) ou non.
Et il ne s'agit pas d'un simple positionnement : une partie de la classe moyenne-moyenne haute exploite effectivement une partie des plus pauvres et aurait donc à perdre en rétribuant plus correctement le travail de nounous, femmes de ménages ou aides ménagères, etc.
Qu'elle ait potentiellement plus à gagner en luttant contre les riches n'entre pas en contradiction avec cela.
Après, effectivement, c'est toujours intéressant de voir comment on se considère.
Est-ce que je suis riche ? Est-ce que j'appartiens à la classe moyenne ? (d'ailleurs, quelqu'un qui veut bien se dévouer pour la définir ?)
Et mes parents ?
Je pense que tout le monde veut se dire qu'iel a travaillé dur pour en arriver à sa situation actuelle si celle-ci est enviable. Et du coup, il est assez difficile d'admettre qu'on a profité d'un certain nombre de privilèges pour en arriver là (ex : un milliardaire australien critiquait les millenials constamment sur la paille qui dépensaient tout leur argent en toasts à l'avocat et cafés haut de gamme tandis qu'il avait travaillé comme un dingue en vivant chichement pour monter son affaire. Il omettait de préciser qu'il avait pu la monter grâce à un don de plusieurs dizaine de milliers de $ que lui avait fait un proche) (Toujours D. Colombi comme source).
J'avais été épatée de constater que je gagnais plus que 50% des français en démarrant ma carrière mais certaines personnes de mon entourage se demandent comment je fais pour "joindre les deux bouts" puisqu'iels trouvent délicat de le faire en étant à 5 000€/mois (c'est parce qu'iels paient trop d'impôts).
Et ce n'est pas du tout pour dire que tout est relatif.
Les pauvres eux-mêmes refusent de se considérer ou se nommer comme tels parce qu'ils savent à quel point c'est stigmatisant (et continuent à acheter des cigarettes de marque pour ne pas faire comme les cassos, par exemple).
Alors qu'il y a une différence (qui dépasse le purement financier : accès à un type de logement ou quartier, accès à un prêt à faible taux d'intérêt, considération sociale) entre avoir un revenu (allocations comprises) mensuel de 867 ou 1041€ (selon qu'on choisisse de mettre le seuil de pauvreté à 50 ou 60% du niveau de vie médian), 1700€ (revenu médian) ou 2200€ (salaire moyen). Ou d'être considéré comme pauvre (bénéficier de l'assistance publique pour vivre) ou non.
Et il ne s'agit pas d'un simple positionnement : une partie de la classe moyenne-moyenne haute exploite effectivement une partie des plus pauvres et aurait donc à perdre en rétribuant plus correctement le travail de nounous, femmes de ménages ou aides ménagères, etc.
Qu'elle ait potentiellement plus à gagner en luttant contre les riches n'entre pas en contradiction avec cela.
Après, effectivement, c'est toujours intéressant de voir comment on se considère.
Est-ce que je suis riche ? Est-ce que j'appartiens à la classe moyenne ? (d'ailleurs, quelqu'un qui veut bien se dévouer pour la définir ?)

Et mes parents ?
Je pense que tout le monde veut se dire qu'iel a travaillé dur pour en arriver à sa situation actuelle si celle-ci est enviable. Et du coup, il est assez difficile d'admettre qu'on a profité d'un certain nombre de privilèges pour en arriver là (ex : un milliardaire australien critiquait les millenials constamment sur la paille qui dépensaient tout leur argent en toasts à l'avocat et cafés haut de gamme tandis qu'il avait travaillé comme un dingue en vivant chichement pour monter son affaire. Il omettait de préciser qu'il avait pu la monter grâce à un don de plusieurs dizaine de milliers de $ que lui avait fait un proche) (Toujours D. Colombi comme source).
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J'avais été épatée de constater que je gagnais plus que 50% des français en démarrant ma carrière mais certaines personnes de mon entourage se demandent comment je fais pour "joindre les deux bouts" puisqu'iels trouvent délicat de le faire en étant à 5 000€/mois (c'est parce qu'iels paient trop d'impôts).

Et ce n'est pas du tout pour dire que tout est relatif.
Les pauvres eux-mêmes refusent de se considérer ou se nommer comme tels parce qu'ils savent à quel point c'est stigmatisant (et continuent à acheter des cigarettes de marque pour ne pas faire comme les cassos, par exemple).
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