J'en peux plus.
Je déteste mon ex, je le hais.
Il m'a pourri 3 ans et demi de mon existence, voilà.
On s'est rencontrés en décembre 2010. Je suis tout de suite tombée amoureuse, c'était le coup de foudre. On a gardé contact, puis on s'est vite mis ensemble, on est restés ensemble deux mois et il m'a quittée.
Avec des mots durs et faux et sans raison, par sms, sans que j'ai prévu quoi que ce soit.
Pendant HUIT MOIS, oui, si longtemps pour deux mois de relation (mais c'était la première personne dont j'étais profondément amoureuse), j'ai fait une grosse dépression. J'étais malheureuse, tout le temps, je sortais pas, je rencontrais personne. Les pires huit mois de ma vie.
Et puis un jour il est revenu comme une fleur, on a parlé un mois, tous les soirs, et on a décidé de se remettre ensemble. Enfin , IL a décidé qu'il pouvait se remettre avec moi. JAMAIS j'aurais dû putain. JAMAIS. J'aurais dû être plus forte et attendre de rencontrer quelqu'un d'autre, parce que je le sentais qu'il était instable, bordel.
Six premiers mois où Mr. me donnait des nouvelles 5 minutes tous les 3 jours, on se voyait à peine 3h par semaine, dès que je voulais qu'on se voie plus j'étais la relou, la chiante. Il me disait qu'il m'aimait pas, que j'étais collante, qu'il allait partir en erasmus et me quitter. Que j'étais chiante, j'avais pas le droit de pleurer sinon j'étais une gamine. Je me déteste d'être restée mais je l'ai fait car j'étais follement amoureuse, et j'étais si heureuse de l'avoir retrouvé, si heureuse de passer ces quelques heures avec lui.
Et puis d'un jour à l'autre il est tombé amoureux, il voulait faire sa vie avec moi, ne jamais me quitter. Mais les paroles blessantes continuaient, j'étais collante, naïve, chiante, gamine, alors que je faisais tous les efforts du monde. Il est parti en erasmus. Parler un peu chaque jour ? Ça lui "pourrissait son erasmus". Il aimait bien que je vienne, mais pas totalement hein, ça coupait son rythme, "c'était chiant".
Il est rentré 6 mois plus tôt que prévu, bien sûr il a fait passer la rumeur que c'était moi qui lui avait mis la pression alors qu'il n'assumait juste pas que je lui manquais trop et qu'il avait fait ce choix seul. Et les paroles blessantes sont arrivées,
Et j'en passe.
Ah si, il y avait aussi
Et puis les gestes sont arrivés aussi.
Il a été violent.
Il partait en courant dans la rue quand je pleurais, m'humiliant devant tout les passants.
Il rigolait, m'imitait quand je pleurais, quand j'essayais de m'expliquer.
Il m'a enfermée à clef chez lui, une journée durant, sans aucune nouvelle, son portable coupé.
Ces mots, ces gestes, pendant une année entière.
Je ne sais pas pourquoi j'ai pas claqué la porte, pourquoi je suis pas partie.
À la place, je devenais juste triste et agressive, je lui en voulais pour la moindre chose, pour la moindre parole, je m'énervais, je crisais.
Et puis à la fin j'ai plus pu, je supportais plus, j'avais trop de rancoeur pour lui en moi, tout m'énervait.
Mais je l'aimais encore.
Énormément.
Deux mois que je l'ai quitté.
Alors oui, il n'y a plus d'engueulades, plus de reproches.
Mais je suis brisée, je n'ai plus confiance en moi, je n'ai plus d'estime de moi.
Je ne peux plus imaginer coucher avec quiconque, le sexe me dégoûte. Je ne peux même plus imaginer tomber amoureuse.
Et pourtant je pense à lui H24, il est toujours là dans un coin de ma tête et ça me tue. Je pense à lui chaque minute de chaque heure. Même si je ne reviendrai jamais avec lui, il est trop dangereux pour moi. Mais même quand je m'occupe il hante un coin de ma tête. C'est oppressant. J'en peux plus. Je craque.
Je fais bonne figure, je rencontre des gens, des garçons. Mais ça ne sert à rien.
J'essaye de positiver malgré tout. Je me dis que le suivant, le prochain garçon de qui je tomberai amoureuse (et il existe, je le sais), ne me fera pas de mal, me rendra pleinement heureuse, et qu'il existe, là, qu'il ne me connaît pas encore mais qu'il est quelque part, je ne sais pas ce qu'il fait, peut-être qu'il est avec des amis, qu'il mange, qu'il dort, que sais je...
Seulement, il y a des soirs où c'est dur.
Désolée pour la lourdeur de ce pavé.