Le coeur lourd ? C'est ici.

[Sonia Zoun]

Je vais mal. Très mal.

Depuis quelques mois c'est de pire en pire. Mon père est très très malade, il a un cancer et il n'y a plus rien à faire. Depuis plusieurs mois il se dégrade de plus en plus, et j'ai tellement mal au coeur de le voir comme ça, de ne pas savoir s'il sera encore là dans quelques mois, d'être incapable de me projeter, de nous projeter, car on ne sait pas. J'ai tellement mal au coeur de le voir ne plus pouvoir rien faire, de voir la souffrance sur son visage, de le voir dépérir petit à petit. J'ai mal aux tripes de voir ma mère s'occuper de lui, de la voir souffrir elle aussi en silence, je me dis que la vie est injuste. Je suis infirmière alors je sais très bien ce qu'il l'attend et je crois que c'est pire que de ne pas savoir. Tout le monde me demande de lui expliquer, d'expliquer tout à tout le monde parce que je suis du "milieu médical", mais j'aimerais tellement être ignorante, peut être que l'ignorance me protègerait un peu. je vis les pires moments de ma vie et je n'ai personne à qui en parler. Je suis célibataire , et ma vie amoureuse est comme celle d'un moine càd inexistante. J'ai envie de pleurer en permanence, je pense m'arrêter quelques jours pour me reposer, et j'envisage d'aller voir un psy pour parler de tout ça, car je n'ai personne à qui confier mes sentiments et mes angoisses.

Donnez moi la force s'il vous plait car j'en manque terriblement en ce moment...

 

[Lolatébas]

Dépressive & bipolaire je viens de foutre encore une année en l'air. Mes parents (avec qui les relations sont pires que mauvaises) avaient bien voulu que je reprenne des études & me suivaient & soutenaient financièrement.

Bilan? Rien. Je suis à peine allée en cours au début d'année. Et puis j'ai pas réussi, j'ai fui, j'ai eu peur & j'ai commencé à faire de grosses crises d'angoisse et à être malade. Une phobie scolaire.
Plutôt que de foncer voir un psy qui m'aurait diagnostiqué & fait un papier, un justificatif, qui m'aurait aidé à reprendre tout doucement. Eh bien non. Non. Pourquoi? Parce que j'ai eu peur. Peur que mon problème soit une pure invention, peur qu'il ne le voie pas.

Résultat? Mes parents imaginent que je suis allée en cours. Alors que non. J'ai encore loupé une année. Et j'ai honte. Honte de moi, honte de leur avoir menti, honte d'être aussi faible.

Toute l'année j'ai cherché du boulot sans succès.
Qu'est-ce qui ne va pas chez moi? Suis-je donc bonne qu'à tout rater?

 

[RedDelf]

Je suis vraiment déçue, tu ne peux pas savoir.
Enfin bien sûr que tu ne peux pas savoir. Comme à mon habitude, j'ai essayé de ne rien laisser transparaître, de faire comme si ce n'était pas grave.

Tu as beau dire que tu as fait tout ce que tu as pu, que tu le voulais "vraiment vraiment vraiment", la seule chose à laquelle je pensais, c'était à te traduire cette stupide expression : "quand on veut, on peut".
Parce que ben, j'y crois quand même. Si tu avais vraiment voulu, tu aurais pu. Malgré ta soit-disant incapacité à t'organiser. Bullshit. Tu as fait tout ce que tu voulais faire. Tout le reste à part ça en tout cas.

Pour moi, c'est fini.

 

[Edlyshtaïme.]

 j'envisage d'aller voir un psy pour parler de tout ça, car je n'ai personne à qui confier mes sentiments et mes angoisses.

Donnez moi la force s'il vous plait car j'en manque terriblement en ce moment...

Tu es très courageuse, ta situation est effectivement très difficile. Je comprends d'autant plus la pression que tu dois supporter si tu es la seule personne de ta famille proche qui soit dans le milieu médical, j'imagine que tout le monde se tourne vers toi pour n'importe quelle question.
Oui, je pense qu'aller voir un psy est une très bonne idée. Tu as besoin d'un moment-refuge où l'on t'écoute, ça se sent. Et moi, je te trouve très forte, au contraire. Je suis sûre que tu as en toi les ressources nécessaires pour affronter tout cela.
Je t'envoie tout plein de courage et de câlins  

Il y a vraiment un truc qui cloche chez moi, hein.

Pourquoi j'ai plus des frissons d'angoisses que le sourire aux lèvres quand il me dit qu'il est prêt à venir me voir presque tous les week-ends ? Pourquoi est-ce que je suis incapable de me réjouir qu'on me fasse miroiter une relation sérieuse ? Pourquoi est-ce que l'idée d'avoir un copain suffit à me faire me sentir oppressée ?

Sans compter ce côté malsain de vouloir être aimée plus que j'aime, désirée plus que je désire, héroïne solitaire et indépendante qui n'a qu'à claquer des doigts pour être entourée.

Je me sens égoïste et à côté de la plaque.

Je me permets de te citer (enfin, quelque passage, j'ai tronqué la citation) car ton post m'a interpellée.
On dirait que ce qui te plaît, c'est la séduction, et le chemin pour atteindre ton but/la personne qui te plaît, mais que l'objectif atteint t'angoisse/te frustre. Ensuite, je ne trouve pas cela personnellement malsain, de vouloir être aimée plus que tu n'aimes (idem pour le désir). Je le comprends vraiment, dans un sens. Ce n'est pas simple de se livrer et de devenir "intime" avec quelqu'un en entretenant une relation privilégié, surtout que se livrer, c'est donner la possibilité à l'autre d'avoir un pouvoir sur soi (émotionnel, j'entends), ce qui peut mettre mal à l'aise/devenir oppressant.
Tu utilises l'image d'une cavalière, je trouve ta métaphore très juste. Qu'est-ce que tu fuis ? Qu'est-ce que tu poursuis ? As-tu peur de renvoyer une image de toi qui décevra l'autre une fois qu'il te connaîtra mieux ?

Tu n'es pas égoïste, je crois simplement que cela montre que tu n'as pas confiance en toi dans le domaine des relations et que tu ne veux pas te justifier sur ce que tu es ni subir le jugement de qui que ce soit (ce qui est tout à fait louable).

Bref, mon post ne fait pas vraiment avancer le schmilblick, j'en suis désolée, mais je me suis dit que peut-être un point de vue extérieur pourrait t'aider dans ton introspection

Je te souhaite bien du courage, je suis tes posts souvent, et je me retrouve parfois dans ce que tu dis/vis. Des bisous

 

[Sombre.]

@lolatebas


J'ai connu ça presque mot pour mot : les premières semaines en cours, la peur, le mensonge, la honte, la peur du médecin, peur aussi que mon problème soit pure invention.

Je peux te dire que ça n'est pas vrai, tu n'es pas bonne seulement à tout gâcher : tu es malade, la dépression est une maladie grave et difficile à vivre, c'est elle qui t'handicape et bride tes capacités. Si tu avais une jambe dans le plâtre, tu ne te sentirais pas coupable de ne pas pouvoir courir les 100 m, et tu n'aurais pas peur qu'on te dise que tu simules ou qu'on minimise ton problème, tu n'aurais pas besoin de mentir en te prétendant valide. Vois la dépression comme une jambe cassée : va voir un psy ou un médecin de confiance, il te donnera des pistes pour te soigner. Si tu ne fais pas plâtrer cette jambe, jamais elle ne guérira.

Prends soin de toi et n'oublie pas que les études ne sont pas la seule voie d'accomplissement de soi : ça n'est pas parce qu'on foire ses études où on est bon à rien.

Courage!

 

[Lolatébas]

Merci beaucoup @Electronalone lire cela me met du baume au coeur. Vraiment Merci 

J'ai fait une année de thérapie & puis j'ai dû déménager pour mes études. Et dans la ville où je suis, j'ai cherché un psy", j'en ai vu 2 différents dans un "centre de santé" mais ça n'a pas été. J'en cherche un autre. Le souci c'est que je n'ai pas trop les moyens & les remboursements de frais médicaux se font sur le compte de ma mère (non elle ne me les remboursera pas, déjà demandé!) du coup... Ca fera un gros trou dans mon budget

Enfin j'attends une situation financière un peu meilleure & j'retourne à la chasse au psy

Merci encore, merci, merci, merci! 

 

[Sombre.]

@lolatebas

A l’époque on je mentais moi même a mes parents sur le fait d'aller en cours, je frequantais une petite structure gratuite dans ma ville. C’était une asbl qui proposais en gros d'avoir un entretient avec un bénévole, un peut comme un centre d’appel d'urgence mais irl. Cette personne te recevais, t’écoutais et t'aidais a analyser ta situation. en plus d'un soutient psy, ils connaissaient aussi bien le système, a quelles indemnité ou aide tu avais droit selon ta situation. Et tout ça était gratuits et anonyme.

Ça vaut la peine de fouiller dans ton coin pour trouver de telles asbl, ou de demander conseil au planning familial (celui près de chez moi avais une psy et beaucoup de pistes pour obtenir des aides financière pour être suivis). je suis persuadée qu'il doit exister aussi des groupes d'entraide (du genre alcoolique anonymes mais pour les gens dépressifs) ou des groupe de paroles dans un ou l'autre hôpital de ta région.

Je suis sure que tu trouvera de l'aide plus près de chez toi que tu ne le pense.

 

[Lolatébas]

Merci @Electronalone ! J'ai été tellement déçue par ce centre, que j'ai abandonné l'idée de trouver une structure gratuite qui puisse m'aider (dans mon ancienne ville, avant de voir un psychothérapeute, j'avais trouvé un CMP -Centre Médico-Psy - de gratuit mais pareil, ça ne m'avait pas aidé...

J'vais y regarder à 2 fois du coup!

 

[Edlyshtaïme.]

Je me permets de te citer (enfin, quelque passage, j'ai tronqué la citation) car ton post m'a interpellée.
On dirait que ce qui te plaît, c'est la séduction, et le chemin pour atteindre ton but/la personne qui te plaît, mais que l'objectif atteint t'angoisse/te frustre. Ensuite, je ne trouve pas cela personnellement malsain, de vouloir être aimée plus que tu n'aimes (idem pour le désir). Je le comprends vraiment, dans un sens. Ce n'est pas simple de se livrer et de devenir "intime" avec quelqu'un en entretenant une relation privilégié, surtout que se livrer, c'est donner la possibilité à l'autre d'avoir un pouvoir sur soi (émotionnel, j'entends), ce qui peut mettre mal à l'aise/devenir oppressant.
Tu utilises l'image d'une cavalière, je trouve ta métaphore très juste. Qu'est-ce que tu fuis ? Qu'est-ce que tu poursuis ? As-tu peur de renvoyer une image de toi qui décevra l'autre une fois qu'il te connaîtra mieux ?

Tu n'es pas égoïste, je crois simplement que cela montre que tu n'as pas confiance en toi dans le domaine des relations et que tu ne veux pas te justifier sur ce que tu es ni subir le jugement de qui que ce soit (ce qui est tout à fait louable).

Bref, mon post ne fait pas vraiment avancer le schmilblick, j'en suis désolée, mais je me suis dit que peut-être un point de vue extérieur pourrait t'aider dans ton introspection

Je te souhaite bien du courage, je suis tes posts souvent, et je me retrouve parfois dans ce que tu dis/vis. Des bisous

T'es un amour tu sais Et tu es plutôt clairvoyante, c'est troublant. (Mais je suis peut-être un peu trop transparente aussi.) Merci d'avoir fait un peu avancer mon introspection et ma compréhension de mes ressentis

De rien choupette
Pourquoi "trop" transparente ? C'est plutôt pratique pour les gens bienveillants qui t'entourent, ils savent mieux de quelle manière réagir et comment te comprendre. C'est une qualité, d'essayer d'être intègre et le plus honnête possible.

On peut papoter par MP ou autre plateforme si tu veux :chat:

 

[Sonia Zoun]

 j'envisage d'aller voir un psy pour parler de tout ça, car je n'ai personne à qui confier mes sentiments et mes angoisses.

Donnez moi la force s'il vous plait car j'en manque terriblement en ce moment...

Tu es très courageuse, ta situation est effectivement très difficile. Je comprends d'autant plus la pression que tu dois supporter si tu es la seule personne de ta famille proche qui soit dans le milieu médical, j'imagine que tout le monde se tourne vers toi pour n'importe quelle question.
Oui, je pense qu'aller voir un psy est une très bonne idée. Tu as besoin d'un moment-refuge où l'on t'écoute, ça se sent. Et moi, je te trouve très forte, au contraire. Je suis sûre que tu as en toi les ressources nécessaires pour affronter tout cela.
Je t'envoie tout plein de courage et de câlins  

Merci de tes paroles, elles m'ont fait du bien, j'ai pris rendez vous chez le psy pour parler à quelqu'un de tout ça, en espérant que je me sente un peu moins mal. En tout cas merci de ton soutien ça me touche énormément!

 

[Halinor]

@Sarah Conte Merci. Vraiment.

 

[Halinor]

Je me sens plutôt seule en ce moment.