@Aspera : je rectifie alors : il s'agit d'une insulte raciste, puisque cette insulte est motivée par race de la personne par rapport à la race de la personne qui insulte.
Mais quels sont les stéréotypes du blanc, qui motiveraient cette insulte? C'est quoi un-e blanc-he? En quoi les blanc-he-s sont-ils une "sale race", comme on peut le dire des racisé-e-s?
Si je dis "sale arabe", ça s'appuie sur tout un ensemble de préjugés construits et intégrés dans et par la société, préjugés qui sont partie prenante du racisme.
Si je dis "sale blanc-he", ça s'appuie sur quoi?
On a dû te l'expliquer, mais se faire juste insulter n'est pas du racisme si ça ne s'appuie pas sur un système de domination. Il y a un monde de différence entre me prendre peut-être une insulte d'une personne, insulte que je pourrai éviter en fuyant cette unique personne, et
- Être susceptible de me prendre des insultes à peu près n'importe où, la haine envers mes semblables ayant été intégrée à tous les niveaux de la société. Je peux échapper aux individus, pas à la société.
- Être la cible d'une batterie de stéréotypes essentialisants auxquels je ne peux échapper ("les noir-e-s savent bien danser, mais sont violent-e-s")
- Être discriminé-e à l'embauche, dans les boites, pour les stages
- Subir les contrôles au faciès, être spécifiquement visé-e par les vigiles dans les supermarchés
- Avoir un parti qui me désigne comme la cible de tous les maux de la france, un autre parti qui réclame plus de discriminations contre moi, et un dernier parti qui vote des lois qui me ciblent spécifiquement.
- J'en oublie sans doute, le racisme ne me concernant pas, vu ma couleur de peau: Je n'ai jamais RIEN vécu de tout ça. J'ai des collègues et/ou ami-e-s qui se prennent au moins un truc tout les jours.
Je ne penses pas que tu changeras d'avis comme ça, c'est très difficile, simplement, garde ça à l'esprit, et, si tu en as l'occasion, lis.