Mais ça, c'est mon ressenti des choses ! Et la madz qui n'a pas envie de ça (pardon, je ne sais plus ton pseudo), a tout à fait le droit de ne pas se sentir bien à l'idée d'être dans une relation de polyamour, c'est normal !
C'était moi

De la manière dont tu les formules, je comprends nettement mieux les interrogations. J'ai relu les posts, et j'ai essayé de garder en tête que tes interrogations, @Leech, sont plus philosophiques que pratiques, et du coup je les comprends mieux, pour certaines en tous cas. Mais je continue à avoir le sentiment que tes questionnements sont aussi des manirèes d'affirmer que la monogamie n'est pas une façon de vivre saine et qu'elle devrait disparaitre. Et que du coup, aucune de nos réponses ne pourra te satisfaire.
Par contre @Mercutio , je ne suis pas d'accord pour dire que les Mad monogames ont simplement répondu aux interrogations de @Leech par "C EST MON CHOIX!". Beaucoup sont venues ici donner des explications sur le pourquoi de leur monogamie, beaucoup ont expliqué la manière dont elles le vivaient et les témoignages divergaient pas mal en plus.
Maintenant, pour revenir aux questionnements :
Ton image de petit chat aux oreilles qui se couchent quand on lui dit qu'on ne veut pas tomber amoureuse m'a beaucoup fait rire

C'est pour ça que je ne me retrouve pas du tout dans la description de la monogamie comme un truc coocooning et sécurisant et de replis sur soi. Pour moi, me lier amoureusement à une personne, je l'ai vécu comme une grande aventure, et je le vis encore comme tel. En partie aussi parce que je fonde ma vie amoureuse sur une seule personne, pas de parachute !
Par ailleurs, même célibaire, j'étais (et suis toujours) entourée d'amour : mes amis qui sont la prunelle de mes yeux, ma famille dont je suis proche, des potes aussi... Donc quand on me dit que c'est se restreindre de n'avoir "qu'un" copain, je suis comme ça


Ensuite : pourquoi la poly* n'est pas plus la norme ? Je pense que c'est juste une question de structure sociale. La nécessité d'avoir des cellules familiales qui constituent la société, et le besoin d'être sûr de la filiation des enfants à pousser la monogamie en avant. Mais si tu regardes le comportement des gens, je trouve que peu reste monogame toute leur vie. Je le répète : à partir de 35-40 ans, je trouve qu'il y a quand même beaucoup beaucoup de couples qui sortent de ce schéma. A mon avis, soit quand un soucis se pose (un tombe amoureux de qlq d'autre mais le couple veut quand même rester ensemble) soit quand les enfants sont en grande partie élevés (plus le stade bébé-petit enfant, quoi), les gens sortent du cadre.
Après, je ne pense pas non plus qu'on puisse totalement s'exclure des contraintes matérielles et tout avoir, tout être.
Pour prendre un autre exemple, celui des amis. Comme je l'ai dit, pas mal de gens m'intéressent à ce niveau-là. Mais l'heure actuelle, je réfléchis à deux fois avant d'essayer de devenir amie avec quelqu'un. Pourquoi ? Parce que j'ai déjà pas le temps de voir mes amis et ma famille comme je le souhaiterais. Donc un nouvel ami, je risque d'avoir peu de temps à lui consacrer ou alors de devoir délaisser mes autres amis.
C'est horrible, c'est triste, mais entre le travail, les contingences matériels, les trajets, la famille... j'ai peu de temps. Mes amis ne sont pas (plus) un seul grand groupe que je peux voir tous ensemble en un we : non, si je veux tous les voir sur le mois, je dois prévoir plein de soirées différentes. Et comme je suis introvertie, je ne peux pas tout le temps être "en sortie", sinon je suis épuisée.
Si on fait un parallèle avec l'amour : on ne peut pas fonder une structure familiale avec plusieurs personnes. Ou alors on vit en communauté mais je ne pense pas que ça convienne à tous.
Une fois encore, n'ayant jamais vécu avec personne sinon des amies à la fac, quand j'ai commencé à sortir avec mon compagnon, je n'envisageais certainement pas de vivre ensemble. Et puis un an après s'est manifesté une envie viscérale de vivre à deux. C'était quelque chose de primaire : je voulais que nous ayons "notre lit", que le lieu du repos soit le même pour nous deux. Ca m'est tombé dessus, ça m'a prise de court mais j'ai suivie le mouvement.
Et je me dis que même si je pouvais tomber amoureuse de deux personnes, je ne pourrais pas vouloir/avoir ça avec deux personnes à la fois.
Pas citer, je raconte quand même beaucoup ma vie, je sais pas si ça va rester