@Poupoup @mistouflette Je suis PES aussi cette année, et je suis passée par ces moments-là également. J'ai beaucoup de chance par rapport à vous, car j'habite à 25 min environ de l'ESPE en transports en commun (et à peu près pareil pour mon école). J'ai des copines qui sont par contre comme vous, avec beaucoup de trajet entre chez elles et l'ESPE, voire chez elles et leur école... Mais malgré cette "chance", j'ai traversé les mêmes doutes et les mêmes "dégoûts". L'ESPE est globalement inutile (il y a quelques trucs intéressants certes, mais globalement c'est une catastrophe... du coup je lis des bouquins pendant les cours, ou je fais des corrections, et ça me frustre un peu moins), son système épuise tout le monde et ils nous ont même pris une semaine de vacances à la Toussaint (et ils recommenceront probablement en février et en avril). Bref, pas la joie, et autour de moi tout le monde partage ces doutes, c'est pas forcément une joie, mais si au moins ça peut vous "rassurer" un peu
.
Je voulais surtout répondre parce que de mon côté, j'ai fini par adopter exactement l'attitude dont parle
@Anfhidl° juste avant moi. Au début, je passais mon temps sur la classe, les prépas, l'école, etc. Tout était centré là-dessus. Mais ça m'a vite épuisée, et les premières désillusions arrivant, j'ai fini par m'enlever de la pression.
Déjà, ça va peut-être paraître complètement "irresponsable" en un sens, mais j'ai décidé que certaines choses passaient AVANT tout ça. Le sport, par exemple. Je "prévois" une semaine à l'avance ce que je vais faire d'un point de vue physique, et à moins d'une énorme fatigue (mais j'essaie de ne pas trop "m'écouter" non plus) ou d'un empêchement, je fais ce que j'ai prévu. Tant pis si des prépas m'attendent, s'il y a un travail pour l'ESPE ou je ne sais quoi. J'ai décidé que pour moi, même si c'est égoïste (et je l'assume pleinement), ces activités étaient essentielles et que je n'allais pas les délaisser sous couvert du "trop de travail". Je me suis dit aussi que si je commençais comme ça cette année, je ferai continuellement pareil par la suite et ça m'a aidée à me dire que non, tant pis, on fait passer d'autres choses avant le boulot. Ma famille passe aussi avant (c'est pour ça que j'ai préféré rentrer chez moi pendant les vacances, même si on n'avait qu'une semaine et que je suis à 7h de route, et que du coup, je n'ai rien préparé du tout - ou presque - pour ma classe pour la période 2). Et puis les sorties aussi, j'en conserve au moins une (mais c'est souvent plus) dans la semaine. Vraiment, je pense que c'est hyper important parce que sinon on sature direct.
Bon, après, j'ai la chance de pouvoir adopter cet état d'esprit aussi parce que même ma PEMF me dit - en gros - de faire comme ça, que je suis entourée de personnes partageant ce point de vue (ma titulaire va même jusqu'à ne pas me dire qu'il y a un rdv avec un parent un soir parce qu'elle sait que sinon je vais rester, et que ce soir-là j'ai l'habitude d'aller courir...). Donc ça aide beaucoup, mais vraiment, n'hésitez pas à lâcher du lest autant que vous le pouvez
. Je trouve qu'on se sent globalement mieux (même s'il y a toujours des petits coups de pression, c'est sûr), d'autant qu'on réalise vite que finalement, ça ne change pas tout face à la classe, on n'est pas forcément plus "nul.le" parce que parfois on décide de prendre du temps pour soi plutôt que préparer sa classe. Le plus dur c'est de ne pas culpabiliser, mais vous ne serez pas seul.e.s à vous autoriser ça et vous vous sentirez mieux ensuite.
J'ai beaucoup pensé à la démission avant les vacances, et depuis la rentrée j'ai adopté ce petit rythme, je me mets moins de pression, et je me sens beaucoup mieux... même dans ma "pratique" avec la classe, où je perçois des évolutions !
En tout cas je vous envoie plein de courage et de soutien
. Tenez bon !